Arras est située dans le Nord de la France,
plus spécifiquement dans le Nord-Pas-de-Calais, pas bien loin de la frontière
belge et rapidement accessible via l’autoroute du Nord.
Faisant partie intégrante de la Flandre
française, elle se caractérise par son architecture flamande flamboyante :
son beffroi de style gothique est magnifique et sa salle d’armes absolument
remarquable ; c’est également en ses lieux que l’on rencontre les géants
(lorsqu’ils ne sont pas sortie).
La place des Héros qui lui fait face est pavée
à l’ancienne et entourée de maisons de maître (des magasins) typiques (plutôt
baroques) : il faut surtout admirer les étages et toitures non dénaturés
comme les rez-de-chaussée.
C’est dans cette ville classée « ville
d’art et d’histoire » et dans ce cadre
scintillant que se développe depuis quelques années « les escales
imaginaires » dite « Atrebatia » - festival fantastique –
néanmoins limitées par l’exiguïté des lieux qui valent cependant vraiment le
déplacement.
C’est la raison pour laquelle, surtout lorsque
le temps le permet, l’animation s’exporte hors des murs du beffroi et l’on peut
y rencontrer – en dehors des personnages habitués et habituels des mondes
fantastiques – des groupes musicaux et autres danseurs , un joueur de cornemuse
(en 2017), des conteurs … qui se plairont à vous entraîner de manière bonne
enfant dans leurs univers respectifs.
Le beffroi, accolé à l’hôtel de ville,
accueille en son sein différents artisans et auteurs. Un petit marché féerique
y occupait couloirs, escalier tandis que la salle du rez-de-chaussée et la
salle d’honneur à l’étage étaient principalement dévolues aux auteurs.
Cette année, l’hôtel de Guines complétait
l’offre pour accueillir des ateliers et diverses activités.
Pendant tout le weekend, un programme bien
détaillé a jalonné les journées en guidant la foule nombreuse (parfois trop)
d’un lieu vers un autre.
Je dois admettre qu’il valait mieux se
présenter avant l’heure officielle d’ouverture du festival pour avoir le loisir
de parcourir, à son aise, les allées et pouvoir échanger quelques paroles avec
les artisans et auteurs présents.
Les soirées furent très agréablement passées au
son des musiques, rires et à la lumière des torches.
Bien que la météo ne fut pas particulièrement clémente,
l’édition de cette année fut une réussite … je regrette simplement que
davantage de participants ne puissent y intervenir (faute de place toujours)
afin de donner à cette fête un retentissement encore plus important.
Je ne dis pas que j’y retournerai chaque année
mais je ne regrette nullement d’avoir fait le déplacement tant pour la beauté
des lieux que pour l’esprit festif qui règne toujours dans ce genre de
manifestations.
J’aime beaucoup aussi le climat qui y
domine : sous leurs déguisements, les différences et les classes sociales
disparaissent totalement et, jusqu’à présent, je n’y ai pas vu de rivalité
entre les « membres » de ces mondes (je parle ici des artisans et
costumés ; la foule des « curieux » ; le public – bien
qu’ils soient les bienvenus – ne s’intègrent pas vraiment dans ce monde bien
précis…)
J’envisage vraiment de me construire un
personnage pour y vivre avec eux !