dimanche 20 septembre 2020

Reprise

 

A l'aube d'une reprise assez difficile, d'abord de la rentrée scolaire (déjà amorcée mais loin d'être dans sa vitesse de croisière), du travail proprement dit ... après la période sanitaire compliquée; je me retrouve un peu perplexe quant 'à l'évolution de ma vie.

Après une période de confinement, de déconfinement, de retours en arrière et de propos alarmistes des experts (grands théoriciens mais peu au fait des réactions des spécialistes de terrain), il est difficile de se faire une opinion sur la réalité des faits.

Certes, le coronavirus est toujours présent sans pour autant avoir connu une seconde vague si décriée par ces mêmes experts : ils ne cessent de nous menacer littéralement des pires représailles si nous ne respectons pas les gestes barrières et nous ne voyons - heureusement - aucun suivi. Il est vrai que "cette grippe" est plus meurtrière que les précédentes mais nous n'assistons pas à l'hécatombe annoncée. Les chiffres des décès ne dépassent que de peu les chiffres des années antérieures... par contre, certains décès sont des dégâts collatéraux : les personnes âgées, abandonnées, qui se sont laissées partir; les malades qui ont tardé à consulter, les traitements qui ont dus être suspendus commencent à sortir leurs effets.

Je crois que les conséquences de cette maladie et des mesures qui ont été prises à son encontre auront des effets également sur les statistiques de décès.

Le confinement a eu des effets pervers sur les violences conjugales, la psychologie des enfants, le sentiment d'abandon des plus précaires et des isolés. Cet arrêt de la vie aura aussi de graves conséquences sur l'économie des pays, sur l'Horeca et les PME, sur le milieu culturel et événementiel ...

A l'heure où nous en sommes encore à partager notre temps professionnel entre télétravail et présence au bureau, où nous voyageons toujours masqués (et pas pour le bal costumé), où nos sorties sont très limitées; nous commençons seulement à pressentir les nombreux changements que notre vie va subir.

Notre liberté est toujours entravée, nos devoirs supplantent nos droits et, hormis vivre pour travailler, nos perspectives d'avenir et de bonheur sont fort limités. La dictature sanitaire arrange sans doute nos gouvernements : il est tellement plus facile de gérer une population limités dans ses droits !

Hormis quelques libres penseurs qui sont vus taxés de "complotistes", nous sommes amenés à suivre le troupeau et aller dans le sens où l'on nous l'ordonne ! Les gestes barrières ont un coût qui arrange bien le commerce (ceux qui sont dans le bon créneau). Depuis cette maladie, on n'entend plus parler de "gilets jaunes" en France, ni de terrorisme, ni de guerre de religion ... la paix est-elle à ce prix ?

Tant que la population vit dans la peur, il n'y a plus de revendications, de plaidoyers contre l'injustice ni de demandes d'explications envers les hommes politiques qui s'occupent désormais de leurs propres intérêts en laissant à peine les miettes à la population. Notre monde est devenu bien triste.

La Belgique n'a toujours pas de gouvernement car les politiques ne savent pas s'entendre : trop de conflit d'intérêts ... personnels ! En attendant, le belge paie pour encore plus d'hommes politiques qu'avant !

Pendant ce temps, il n'y a plus ni foire aux livres, ni festival ou médiéval; les parcs d'attractions qui ont ouvert leurs portes pour essayer de sauver ce qui peut encore l'être, se voit contraint d'adapter leurs horaires comme si nous étions déjà en hiver (les gens n'osent plus y aller ... ou trouvent tellement désagréable et irrespirable d'y être masqués !), d'autres se voient forcés d'ouvrir toute l'année car la belle saison n'a pas permis de se créer un bas de laine ... pire encore pour les jardins zoologiques : il faut continuer à nourrir les animaux et l'été n'a pas permis d'engranger suffisamment.

Les artisans sont aux abois et tentent de survivre en proposant leurs productions sur les réseaux sociaux - difficile d'acheter ce que l'on ne voit qu'en photo - : la réputation et le bouche-à-oreille leurs sont donc indispensables !  Idem pour les auteurs, lorsque leur maison d'édition a accepté de faire sortir leur dernier pensum en sachant que personne ne pourra le promouvoir, d'essayer de vendre leurs livres par internet (en promettant dédicace et petits cadeaux ... qui entameront leur marge bénéficiaire !)

La vie est devenue bien difficile entre risques et nécessité de sauver l'économie ! Non, on ne sera pas reconfinés : l'impact des 3 mois a été bien trop important et il faudra des années pour que l'économie se redresse ! ... certains ne se redresseront pas : les faillites commencent à paraître deci-delà ... Les petites entreprises qui brinqueballaient avant le coronavirus, sont mortes ! Triste période pour les entrepreneurs !

Il y a eu un avant ... et, pour certains, il n'y a plus d'après ...