Généralement, je rencontre
d’abord les jeunes auteurs (j’entends les débutants - quelque soit leur âge
biologique - ceux qui éditent pour une 1ère fois) ; j’achète
leur livre sans rien connaitre d’eux sinon la thématique du livre, le résumé
(très important qu’il soit bien écrit, c’est la carte de visite du livre, la
raison pour laquelle je choisis de le lire ou pas !)
J’ai fait connaissance avec certains
auteurs au cours d’un salon littéraire (bien souvent petit), j’ai pris la peine
de parler avec eux et d’apprécier, ou non, leur personnalité. Pris le temps de
lire entre les lignes (déjà) ce qui peut se cacher derrière leur attitude, leur
réaction, leur non-dit… Le plus souvent, je sympathise avec eux ou je ne fais
que passer mais je refuse d’ignorer quiconque (entendons nous, je n’achète pas
à tous, il faut que leur écrit m’interpelle, que j’ai l’envie et le temps de
les lire)
Je leur donne une chance de me
plaire ou pas. Ce pourrait être une personne réservée qui m’offre un monde
féerique ? … que j’aime ou pas, je finis toujours un livre … par respect
pour son auteur (l’individu !)
Il m’arrive de ne pas adhérer
à une histoire, je m’attache alors à étudier la forme plutôt que le fond :
il est rare que je ne trouve rien qui me plaise au moins un petit peu…
Mon idéal, mon rêve ? Un
livre au titre bien choisi dont la couverture me ravi ; une histoire bien
ficelée sans trop de descriptions (sinon je lis en diagonale) ou des
descriptions tellement bien écrites qu’elles ont la faculté de me transporter
dans un monde fabuleux ; avec de l’action (qui me tient tant en haleine
que je suis incapable de sortir du livre avant qu’il ne soit terminé) et une
fin que je ne devine pas (rien de plus triste qu’une histoire dont je décèle la
trame et le final au premier chapitre ! On a une capacité analytique ou on
ne l’a pas …) ; un texte bien formulé, une bonne ponctuation et une
orthographe irréprochable.
Peu importe le nombre de tome,
mais dans ce cas, j’espère le découvrir uniquement quand ils ont tous été
édités : atroce est la frustration quand on doit attendre des mois, voire
des années, pour connaitre le dénouement !
Comme beaucoup d’amoureux des
livres, j’ai fini par m’intéresser à Booknode pour connaitre l’avis d’autres
lecteurs; pour voir si un livre vaut la peine d’être lu, savoir si d’autres ont
ressenti les mêmes choses que moi …
J’ai été tellement déçue de
l’opinion des certaines personnes et j’ai hésité à partager mon avis … puis j’ai réfléchi !
Où se trouve l’intérêt de
partager un avis et finalement de juger d’un livre, d’une histoire, d’une façon
d’écrire ?
Pourquoi certains s’appliquent
même à détruire pour le plaisir ?
Considérant que chacun aborde
un écrit en fonction de sa personnalité, son vécu, ses goûts, etc ;
pourquoi encenser ou démolir un auteur ? … D’autant que ce sont les mêmes
caractéristiques qui gouvernent ces personnes.
Un écrivain ressent un besoin
d’écrire et, quelque soit les raisons qui l’ont poussé à éditer son histoire,
son roman, … il y a mis son cœur, ses pensées, sa sensibilité et finalement
beaucoup de lui-même, si pas son âme !
Pourquoi prendre le risque de
le blesser (même si cela reste involontaire) ?
Si l’on s’intéresse justement à cet auteur, on se dit d’emblée qu’il
a peut-être voulu acquérir une certaine « célébrité », une
reconnaissance ou simplement un désir d’immortalité … C’est toujours possible :
toutes les ambitions sont dans la nature.
Mais peut-être a-t-il
simplement voulu partager le monde, les personnages qu’il a créé ; ou
partager ses idées pour avoir le sentiment d’appartenir aux mondes des
humains ?
Peut-être a-t-il penser qu’il
pouvait apporter quelque chose aux autres – c’est donc plutôt altruiste – une
détente, une réflexion voire une remise en question ?
Son but peut également être
d’essayer de changer le monde en le rendant plus viable … surtout dans le
contexte actuel ?
Tenter de détruire un auteur
est inutile car il ne cessera pas d’écrire. S’attaquer à l’individu est
ridicule et, pour moi, une marque de faiblesse ou de jalousie car, lui, il a
osé exister, oser donner de sa personne, oser dire ce qu’il pensait dans
quelques 300 pages (en moyenne)… ce que vous, vous n’avez pas osé ou été
capable de faire.
Son style ne vous plait
pas ? Son vocabulaire n’est pas assez féru à votre goût ? C’est votre droit mais c’est peut-être ça qui
plaira justement aux autres …
Une écriture plus facile qui
ne demande pas trop d’efforts peut être extrêmement délassant : on se
prend pas la tête (suivant son occupation, parfois, on a justement envie de ne
pas se prendre la tête !) En fait, tout dépend du contexte, des
lieux,… où on les lit !
Mon ambition n’étant jamais de
critiquer mais de sortir de mes pensées… l’appréciation plus que le jugement
vient tout naturellement en fin de livre.
Cependant, je n’aime pas trop non plus le style pompeux
des personnes prétentieuses mais ça plait à certains ! Tous les goûts sont
dans la nature et je les respecte ! Evidemment, je ne suis pas meilleure
qu’une autre ; si j’aime pas, je ne persiste pas mais à quoi bon le crier
sur tous les toits : ce n’est jamais que mon avis personnel !
Après tout, je n’appréciais
pas non plus les grands classiques : Balzac m’ennuyait au possible (pour
ne citer que lui !) mais cela fait partie de la culture générale et, comme
tout bon étudiant, je me suis farci la lecture des « classiques »
… certains m’ont plu et d’autres pas.
Je lis parfois que vous vous
plaigniez d’avoir jeter le livre après le 1er chapitre … Quel manque
de respect !
Je suis très tentée de
répondre : « désolée, je n’ai pas pu lire votre critique au-delà de
votre 1ère ligne, ce que vous écrivez est bête, mal argumenté et
vous ne savez pas de quoi vous parlez ! »
En effet, comment juger d’un
livre qu’on n’a finalement pas lu (non, un chapitre ne compte pas) ?
Pourquoi ne pas laisser une
chance à l’auteur ? Pourquoi ne pas imaginer qu’il a pu s’améliorer dans
les chapitres suivants ? Vous n’avez pas sur entrer dans l’histoire
immédiatement ? Aviez-vous l’ouverture d’esprit nécessaire ? C’est
possible … mais peut-être est-ce voulu par l’auteur et vous l’auriez compris si
vous aviez persisté dans votre lecture (ou pas).
Pourquoi juger aussi après la
1ère lecture ? Hé oui, je lis parfois plusieurs fois le même
livre surtout si l’histoire ne m’a pas plu ou que j’ai eu du mal à
suivre ! Une fois débarrassée de l’histoire proprement dite, je peux alors
m’intéresser à la manière d’aborder les choses, à la trame, à la dorsale du
livre ; puis aux idées qui peuvent être intéressantes même si elles sont
mal développées, amenées, présentées … Je peux alors étudier comment moi
j’aurais pu utiliser ces idées et écrire mon histoire dans l’histoire (c’est
redondant mais c’est fait exprès !) … si le but de l’auteur est de me
faire réfléchir, son objectif est indirectement atteint et je participe à son
histoire.
C’est agréable de pouvoir
laisser divaguer ses pensées sur un thème auquel on n’aurait pas penser, une
idée de base qui n’est pas nôtre mais qui permet d’être emmener ailleurs.
J’aime beaucoup l’idée du
spin-off aussi : quand un auteur n’a pas assez développé un personnage
secondaire qui avait pourtant un énorme potentiel à mes yeux et qui, à travers
ma pensée, continue à exister ; ou quand je peux transposer d’autres
personnages dans le superbe monde qu’un auteur m’a offert.
Bon écrivain ou pas, chaque
auteur a ses spécificités et me fait un merveilleux cadeau : il a pris la
peine d’ouvrir mon horizon ! Même quand l’idée n’est pas neuve, sa manière
de la présenter, sa façon de la diriger lui est propre. J’admire aussi le
courage de ces jeunes auteurs de se prêter aux critiques car, même s’ils sont
maladroits, inexpérimentés, ils osent !
Je n’ai pas le temps de
devenir écrivain mais j’aime à penser que j’eusse pu en être un si la vie
s’était comportée autrement. Mais j’aurais été un bien mauvais écrivain :
la tolérance que j’ai pour les autres ne s’étend pas à moi, ma quête de
perfection et d’absolu ne m’aurait jamais autorisée à éditer quoique ce
soit ! …
L’écrivain parfait ? Je
l’ai presque trouvé : il se personnalise un peu dans chacune de mes
lectures, chaque auteur m’en apporte une pièce et l’ensemble – comme un grand puzzle
– le construise peu à peu ; quand j’aurai tout lu, il sera devant
moi J
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