Après cette infâme pandémie et son lot de restrictions, la vie reprend enfin son cours et le monde de l'événementiel recommence à organiser salons et festivals. C'est donc avec une joie non contenue que nous avons repris le chemin d'Arras - et ses escales imaginaires qui nous avaient tant plues par le passé - ce dimanche 19 février. Nous avons bien fait de ne pas nous fier à la météo brumeuse et pluvieuse car de très belles éclaircies nous ont rejoint en cours de route et un beau soleil nous attendait sur la Place des Héros. Certes, il fallait bien choisir son angle de vue mais un ciel d'azur surplombait les bâtiments.
Malheureusement, nous avons pris du retard, et il eut mieux valu arriver pour l'ouverture car une foule battait déjà le plancher tant devant le beffroi qu'aux autres emplacements réquisitionnés pour l'événement !
Nous avons commencé la visite par le beffroi où, hormis le 1er étage et sa superbe salle d'armes, deux salles avaient été ouvertes au rez-de-chaussée pour accueillir auteurs, illustrateurs et artisans. Le couloir vers le jardin était également occupé mais pas les escaliers pour une question de fluidité (heureusement). En effet, le festival a connu un gros succès et accueilli au moins 25 000 curieux, ce fut donc un gros travail d'organisation pour le staff qui - à vue de nez - comportait au moins une cinquantaine de personnes (tous dûment costumés). Le jardin accueillait quant à lui principalement des artisans et, pour la 1ère fois, une petite buvette.
Cette année, un sens de la visite avait été instauré (entrée par le beffroi et sortie obligatoire par le jardin) ce qui vu l'étroitesse de certains passages était une très bonne chose mais cela a occasionné des files en fin de journée. Mon idée d'acheter des livres et les laisser en dépôt chez les auteurs était une très mauvaise idée car nous avons dû faire la file pour récupérer nos achats (on aurait mieux fait de se charger et faire un crochet par le coffre de la voiture garée judicieusement dans le parking payant sous la place). Habituellement, nous nous garions sur le parking du musée des Beaux-Arts assez restreint.
Ce festival prend de l'ampleur et l'après Covid a boosté l'organisation qui a montré l'ambition de s'agrandir encore davantage. Il faut admettre qu'en France, l'administration donne accord et subventions pour l'organisation d'événement culturel et littéraire : ils ont compris que c'est une belle vitrine pour la ville et son tourisme et je reconnais également qu'Arras est une magnifique ville d'art et d'histoire.
Dès lors, d'autres bâtiments ont ouverts leurs portes pour accueillir les nombreux participants.
Comme en 2018, l'hôtel des Guignes accueillait la section jeunesse et offrait sa cour (et son bon acoustique) pour les activités théâtrales et les conteurs. Les joueurs de cornemuse se sont donnés à cœur joie dans l'interprétation d’œuvres traditionnelles et contemporaines.
Par contre, cette année, le musée des Beaux-Arts avait également offert son cloître - glacial - pour accueillir en son seing d'autres artistes (artisans, illustrateurs et auteurs) pour une offre variée et de qualité.
Evidemment, s'agissant d'un musée, le contrôle des sacs à l'entrée était obligatoire et le personnel s'entendait à guider le chaland vers ledit cloître (le reste du musée n'était pas totalement et normalement accessible). L'entrée était évidemment toujours gratuite !
Ce musée se situe dans la magnifique abbaye de St Waast : le bâtiment semble mieux entretenu que l'hôtel des Guines qui marquent de sérieuses dégradations et nécessiterait une petite rénovation et une bonne remise en couleur de la façade !
Pour pallier à la dispersion des différents professionnels, de nombreuses activités étaient organisées dans chaque lieu et les membres du staff s'entendaient à guider et inciter la foule à se rendre partout et ne pas délaisser l'un ou l'autre artisan.
Ce fut donc une très belle journée ensoleillé sous le ciel d'Arras et une fois de plus, je suis revenue ravie de mon déplacement et les bras bien chargé des nombreux ouvrages que j'ai achetés.
Je me dis, de plus en plus, qu'une visite de la ville en un safari photo seraient une excellente initiative : le fait de me garer ailleurs que d'habitude m'a dévoilé de nouvelles places et édifices remarquables qui mériteraient bien une promenade hors festival !
J'y retournerai !