mardi 28 février 2023

La Framboise Frivole

 


C'est avec une joie décuplée par l'impatience que je me suis rendue à la représentation du dernier spectacle de la "Framboise Frivole" (ils en sont à la 8ème création) ce dimanche 26/02 dans la petite salle de Nîsmes (village du Viroinval en Belgique)

Malheureusement assez méconnus, ces deux virtuoses anversois revisitent la musicologie internationale avec talent et humour. Partant du concept que la musique n'est jamais dotée que de 10 notes, ils virevoltent tant dans le classique que dans le contemporain pour nous prouver que le thème d'un titre est finalement très proche de celui d'un autre; partant dès lors sans crainte de la célèbre "truite" de Schubert pour arriver en final vers un tout autre registre non sans passer par le rap, l'opéra... et mélangeant sans vergogne les styles, les tempo et les musiques (très connues ou moins). Le fil conducteur suivi avec maestro prouvant dès lors que le surréalisme belge (qui s'exporte de plus en plus) n'est pas non plus absent de la musique ! 

Avec Peter et Bart, nous allons de surprise en surprise tant leur style est unique et inattendu. Maniant leurs instruments (piano, violoncelle, saxophone et voix) avec génie, passant par des détours imprévisibles et nous entraînant avec un humour fin et précis dans des circonvolutions étonnantes.

J'ai eu la chance de suivre déjà 4 de leurs créations et mon enchantement est sans cesse renouvelé !  C'est donc, pour moi, toujours un réel plaisir de me rendre à leur représentation que ce soit dans une salle intimiste ou dans un théâtre citadin. En effet, ces spectacles sont désormais joués aussi en France, Luxembourg et Suisse; ils existent également en néerlandais (langue maternelle des protagonistes) : j'admire leur maîtrise du français et leur manière de jongler tant avec les mots qu'avec les notes !

Je ne peux dès lors que vous conseiller d'assister à l'une de leur représentation si vous avez la chance qu'ils passent dans votre région.


lundi 20 février 2023

Atrebatia : Arras 2023


 Après cette infâme pandémie et son lot de restrictions, la vie reprend enfin son cours et le monde de l'événementiel recommence à organiser salons et festivals. C'est donc avec une joie non contenue que nous avons repris le chemin d'Arras - et ses escales imaginaires qui nous avaient tant plues par le passé - ce dimanche 19 février. Nous avons bien fait de ne pas nous fier à la météo brumeuse et pluvieuse car de très belles éclaircies nous ont rejoint en cours de route et un beau soleil nous attendait sur la Place des Héros. Certes, il fallait bien choisir son angle de vue mais un ciel d'azur surplombait les bâtiments.



Malheureusement, nous avons pris du retard, et il eut mieux valu arriver pour l'ouverture car une foule battait déjà le plancher tant devant le beffroi qu'aux autres emplacements réquisitionnés pour l'événement ! 

Nous avons commencé la visite par le beffroi où, hormis le 1er étage et sa superbe salle d'armes, deux salles avaient été ouvertes au rez-de-chaussée pour accueillir auteurs, illustrateurs et artisans. Le couloir vers le jardin était également occupé mais pas les escaliers pour une question de fluidité (heureusement). En effet, le festival a connu un gros succès et accueilli au moins 25 000 curieux, ce fut donc un gros travail d'organisation pour le staff qui - à vue de nez - comportait au moins une cinquantaine de personnes (tous dûment costumés). Le jardin accueillait quant à lui principalement des artisans et, pour la 1ère fois, une petite buvette. 
Cette année, un sens de la visite avait été instauré (entrée par le beffroi et sortie obligatoire par le jardin) ce qui vu l'étroitesse de certains passages était une très bonne chose mais cela a occasionné des files en fin de journée. Mon idée d'acheter des livres et les laisser en dépôt chez les auteurs était une très mauvaise idée car nous avons dû faire la file pour récupérer nos achats (on aurait mieux fait de se charger et faire un crochet par le coffre de la voiture garée judicieusement dans le parking payant sous la place). Habituellement, nous nous garions sur le parking du musée des Beaux-Arts assez restreint.

Ce festival prend de l'ampleur et l'après Covid a boosté l'organisation qui a montré l'ambition de s'agrandir encore davantage. Il faut admettre qu'en France, l'administration donne accord et subventions pour l'organisation d'événement culturel et littéraire : ils ont compris que c'est une belle vitrine pour la ville et son tourisme et je reconnais également qu'Arras est une magnifique ville d'art et d'histoire.
Dès lors, d'autres bâtiments ont ouverts leurs portes pour accueillir les nombreux participants. 
Comme en 2018, l'hôtel des Guignes accueillait la section jeunesse et offrait sa cour (et son bon acoustique) pour les activités théâtrales et les conteurs. Les joueurs de cornemuse se sont donnés à cœur joie dans l'interprétation d’œuvres traditionnelles et contemporaines.


Par contre, cette année, le musée des Beaux-Arts avait également offert son cloître - glacial - pour accueillir en son seing d'autres artistes (artisans, illustrateurs et auteurs) pour une offre variée et de qualité.
Evidemment, s'agissant d'un musée, le contrôle des sacs à l'entrée était obligatoire et le personnel s'entendait à guider le chaland vers ledit cloître (le reste du musée n'était pas totalement et normalement accessible). L'entrée était évidemment toujours gratuite ! 


Ce musée se situe dans la magnifique abbaye de St Waast : le bâtiment semble mieux entretenu que l'hôtel des Guines qui marquent de sérieuses dégradations et nécessiterait une petite rénovation et une bonne remise en couleur de la façade ! 

Pour pallier à la dispersion des différents professionnels, de nombreuses activités étaient organisées dans chaque lieu et les membres du staff s'entendaient à guider et inciter la foule à se rendre partout et ne pas délaisser l'un ou l'autre artisan. 

Ce fut donc une très belle journée ensoleillé sous le ciel d'Arras et une fois de plus, je suis revenue ravie de mon déplacement et les bras bien chargé des nombreux ouvrages que j'ai achetés.
Je me dis, de plus en plus, qu'une visite de la ville en un safari photo seraient une excellente initiative : le fait de me garer ailleurs que d'habitude m'a dévoilé de nouvelles places et édifices remarquables qui mériteraient bien une promenade hors festival ! 
J'y retournerai !



lundi 13 février 2023

Tournai ... la page

 


Malgré la météo boudeuse de ce weekend (ce que je déplore après une semaine au bureau sous un magnifique ciel bleu propice aux photos) - enfin, au moins, il ne pleuvait pas - j'ai eu envie de reprendre mes activités littéraires et partir à la découverte d'un nouveau salon. Ce fut donc chose faite ce dimanche 12 février dans la banlieue de Tournai - Ramegnies-Chin - où la 26 ème édition de "Tournai la page" avait pris place. 

En effet, après l'annulation de 2022, l'organisation "les amis de Tournai" avait reprogrammé l’événement et avait pris ses quartiers, cette année, dans le superbe théâtre de l'Institut Saint-Luc de Tournai.

Cette école dispense un enseignement secondaire artistique assez réputé, forme des bacheliers également dans le domaine artistique et architectural, est dotée d'un internat et prend siège dans un superbe ensemble de bâtiments de style néo-gothique. 



Nous sommes donc arrivés séant en fin de matinée; ce qui fut une riche idée étant donné la foule qui s'y est précipitée après 14h. Le salon littéraire était couplé à divers ateliers, café littéraire, exposition picturale sur le thème de "Paris-Roubaix" car le thème de l'année est le sport. Le bar offrait des boissons à prix très démocratique ainsi qu'une petite restauration de produits locaux. La bière locale était également à l'honneur.

Nous nous sommes rapidement aperçu de notre méconnaissance des auteurs présents (tous exclusivement de la région et du Nord de la France) : hormis l'illustrateur pour lequel nous avions fait le voyage, tous nous étaient inconnus et leur production ne nous a pas interpellée... leurs écrits ne correspondaient tout simplement pas à nos centres d'intérêts habituels.

Nous avons néanmoins occupé les lieux quelques heures tant en parlant avec notre ami qu'en admirant la beauté du lieu et surtout les spécificités de ce théâtre uniquement accessible pour les étudiants et lors d'événements (le théâtre est aussi loué pour des événements privés et dispose d'un traiteur attitré). Nous n'avons pas manqué de faire le tour des bâtiments dans la partie accessible et également le parc attenant habituellement réservés aux enseignants. Une petite séance photographique s'imposait !

Cette école chrétienne fait donc partie de l'enseignement libre subventionné et c'est la raison pour laquelle une partie non utilisée présente un état de délabrement regrettable : la direction n'a pas les moyens financiers d'entretenir et rénover les lieux comme il le faudrait. C'est très triste de voir de si magnifiques bâtiments s’abîmer faute de moyens ! Certains toits mériteraient d'être refait à neufs, les châssis remplacés par de nouvelles fenêtres double vitrage, le crépi de l'église réparé (ou refait également à neuf)... Même le théâtre pourtant rénové montre des traces de vieillissement, les escaliers menant aux balcons portent aussi les stigmates du temps passé.


Le théâtre est doté partiellement d'un plafond à caissons peints, les chapiteaux des colonnes sont ornés de fleurs en plâtre et les balcons sont soulignés par des motifs picturaux et colorés. Les coulisses derrière la scène sont accessibles via un grand escalier en pierres bleues (en hauteur) tandis que le plancher est constitué d'un parquet pointe de Hongrie en chêne. 
 



La scène est accessible côté court et jardin via un petit escalier en bois donnant également sur la salle. Elle est auréolée d'une frise peinte tandis que l'éclairage - certainement au gaz à l'origine - est constitué d'appliques à globe.


Je ne pense pas que nous y retournerons l'an prochain car le salon littéraire n'était pas particulièrement intéressant mais je ne regrette pas notre visite car les lieux étaient vraiment attrayants.

mardi 7 février 2023

Salon des vacances 2023

 


Le salon des vacances de Bruxelles avait lieu ce weekend 4 et 5 février (en fait, depuis jeudi 02/02). Depuis la pandémie, nous n'y avions plus mis les pieds et, bien que notre souvenir d'avant Covid n'était pas des meilleurs, c'était une occasion de sortie non négligeable.

Bien que nous nous étions promis de ne plus perdre notre temps à nous rendre dans un salon en perte de vitesse et sans intérêt, nous nous y sommes donc allés ce samedi 04/02 non sans avoir fait le nécessaire pour obtenir des invitations. En effet, le prix d'entrée était assez dissuasif vu la qualité de ce salon :  €12/personne pour la visite de 2 halls est assez prohibitif ! Je me souviens, il y a quelques années, le salon comportait 6 à 7 halls et l'entrée était gratuite (par contre, l'an passé en période encore troublée par la pandémie, un seul hall était occupé dixit un participant)!  Je me suis donc rendue sur le site d'un exposant qui distribuait des entrées (2 par personne maximum) gratuites et téléchargeables. Pas compliqué à trouver, par ailleurs - car Google est mon ami - le pays/région à l'honneur était la France et plus exactement la Corse.  La visite d'un site français et le tour était joué ! Il m'a néanmoins fallu payer le parking pour un montant de €10 (le prix a augmenté/doublé car, dans mon souvenir, nous avions payé €5 en 2018 !)

Le premier hall était occupé par les pays proches : France et Luxembourg (très petit stand pour ce dernier) et les diverses régions belges. Le second hall reprenait tous les autres pays et essentiellement des bars et des restaurants ! 

La visite du premier hall a été la plus intéressante car les pays et régions faisaient la part belle à des activités de plein air axées sur la marche et le cyclotourisme. C'était parfait dans la mesure où j'avais justement décidé cette année de me lancer dans des vacances sportives dans la belle région du Jura (et ses magnifiques randonnées). Mon seul regret est que cette région n'y était absolument pas représentée ... ce n'est pas une région réellement touristique malgré la beauté de ses paysages et la proximité de la Suisse ! 

Nous avons donc passé 2 petites heures sur le salon car nous avons renoncé à y dîner par manque de place. En effet, à l'ouverture, il n'y avait pas trop de monde mais la foule est réellement arrivée peu avant midi, essentiellement par des néerlandophones ayant visiblement l'intention d'y manger !  Les exposants français, avec lesquels nous avons parlé, étaient d'ailleurs assez heureux de pouvoir parler français car, depuis le jeudi soit l'ouverture du salon, les conversations étaient la plupart du temps en anglais étant donné que les français ne parlent absolument pas flamand ! 

Nous avons donc quitté Bruxelles en début d'après-midi et avons trouvé un plan B pour dîner ... Je ne pense pas que nous recommencerons l'expérience l'an prochain.