mardi 19 septembre 2017

Huelgoat



Situé entre St Malo et Vannes dans cette belle Bretagne, le village d’Huelgoat et son site étonnant sont assez peu connu des touristes comparé à d’autres lieux plus prisés et pourtant nettement moins fascinants.
Il s’agit pourtant d’un site plongeant allègrement dans l’ambiance mystérieuse de cette région légendaire : rien n’est plus troublant que cette contrée celtique.

Il faut admettre que rien dans le village, charmant au demeurant, ne laisse présager l’étonnement lorsque l’on arrive sur le site dont l’entrée assez secrète permet l’accès. Visiblement, il faut y venir exprès et chercher l’endroit – qui vous est cependant gentiment désigné par l’Office du tourisme – pour y arriver. Point de boutique ni de publicité outrageuse pour tirer un profit quelconque de cette curiosité locale.
Seuls les amateurs sincères (et bien renseignés) visitent donc les lieux et cela évite certainement leurs dégradations !
C’est d’ailleurs une amatrice passionnée qui nous a parlé de cet endroit dont nous n’avions nullement connaissance !



Juste à côté du village, longeant le torrent issu du déversoir du lac, nous nous sommes donc introduit à l’orée du site. D’emblée, c’est le choc car je n’avais jamais rien vu de semblable !
D’immenses roches de granit arrondis par le temps, les éléments et la force du torrent, sont exposés à ma vue. Recouvert d’une belle mousse verte, l’ensemble est magique. Suivant le torrent (qui a certainement dû être très violent dans les temps anciens), nous nous sommes immédiatement retrouvés face à un gouffre où les eaux se précipitaient avec violence (attention où vous mettez les pieds, le site n’est pas adapté pour tous les marcheurs, les habitants ayant pris l’option de laisser la nature seule maître des lieux et je les en remercie !) S’en suit alors un long périple à travers roches et forêt, les pentes succédant aux descentes vers des roches plus remarquables, tels le « champignon » ou la « roche tremblante » à travers une forêt où les mousses montent jusqu’à la cime des arbres (preuve irréfutable que l’endroit est sujet aux brumes fréquentes ajoutant encore davantage de mystère aux lieux déjà captivants) ! Par endroits, de timides escaliers taillés par l’homme facilitent un peu l’accès mais la nature vous foudroie de son éclatante beauté !



Dotez-vous de bonnes chaussures de marche (éventuellement d’un bâton de marche) et de courage, car il faudra toute la force de vos mollets pour visiter l’entièreté des lieux qui vous sembleront bien loin de l’activité humaine alors que la forêt est longée en sa totalité par une route accessible aux voitures ! Vous aurez l’impression de vous trouver dans un no man’land paisible alors que vous serez maximum à 3 km du village !

J’ai été très étonnée du respect tangible que j’ai vu dans cette forêt : pas de fleurs cueillies, pas de champignons volontairement détruits – j’ai pu observer de magnifiques girolles, des pleurotes parfaitement préservées ! – pas de branches d’arbres arrachées, pas de mousse détachées … ce fut vraiment un bonheur de se promener et d’admirer si belle forêt respectée !



Non loin de l’entrée, au sein d’un jardin floral – sans doute vestige d’un jardin zen – vous pourrez vous sustenter dans la crêperie tenue par un trio sympathique de jeunes hommes dont la qualité de leur offre égale la gentillesse de leur accueil. C’est le seul endroit où vous pourrez obtenir l’une ou l’autre carte postale de ce site discrètement protégé.

Je constate que les bretons sont davantage intéressé par la passion, l’amour de leur culture celte que par l’appât du gain ! Ni publicité tapageuse, ni recherche du profit qu’ils pourraient facilement obtenir pour leur site unique mais toujours un accueil chaleureux et un bonheur de voir les mines réjouies des vrais amateurs respectueux de la nature (je n’ai effectivement vu aucun déchet malgré les tables de pique-nique disséminés dans la forêt et non accompagnés de poubelles : apparemment, les pique-niqueurs ont tous soin de reprendre leurs papiers – ce qui est toujours l’attitude que nous respectons !)


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