Ce dimanche 03 décembre, au Pass (apd 2022, appelé "Sparkoh"), sis à
Frameries a eu lieu la 2ème convention Steampunk et c’était donc l’occasion
pour les adeptes et membres de cette confrérie de se retrouver afin de
participer à l’organisation.
Les « civils » y étaient également
conviés afin de découvrir ce monde très particulier du rétro-futurisme et
peut-être en devenir assez fasciné pour en devenir adepte.
Le monde Steampunk est effectivement
spécial : il faut considérer l’époque victorienne (très british) entre
« Jules Verne » et « Mad Max » et toutes les techniques qui
auraient pu être si l’on était resté sous domination de la vapeur. Cela donne
un monde assez prétentieux et élitiste où snobisme et créativité font bon
ménage. Certaines parleront d’un art de vie hors norme et de l’obligation d’en
adopter les préceptes.
En effet, en tant que « civil », je
me suis juste sentie tolérée ! Visiblement, tous se connaissent et se
côtoient en un cercle très fermé, prennent plaisir à se voir et commenter leurs
dernières créations ou acquisitions.
C’est un monde bizarre mais fascinant, entre Dames
de la Haute en crinoline avec tous les atours et attributs des anglaises
victoriennes et hommes du Meilleur Monde, en passant par les coloniaux et dérivant
vers l’armement plus dévolu à Mad Max et ses sbires.
Car l’armement-même se veut de haute gamme soit
constitué de cuivre et laiton du plus bel effet et de préférence fonctionnel,
le cuir y règne également pour l’habillement et les tons mauves et beiges y
prédominent.
Un second monde s’y adjoint et nous entrons là
dans le domaine futuriste qui n’a pour seul limite que l’imagination des
participants. Entre Lara Croft plus proche des Cosplays et les héroïnes hyper
sexy des mangas, il y a tout un panel de personnage réel ou fictif en passant
par le Cybord et Robocop dans les tons dorés et le cuivre ancien.
Il faut reconnaître que c’est assez haut en
couleur, certainement de bons goûts avec un sens du détail que n’eut pas renié
un dandy anglais (en moins compassé). Il est visible que ces passionnés dépensent
des fortunes pour leur habillement et que l’excès et la surenchère y sont bienvenus
(tout en restant d’un raffiné et d’un goût sûr !)
Très photogénique, ces attirails n’en restent
pas moins très encombrants et je n’ose imaginer le poids de l’ensemble car ils
ne se contentent pas du vêtement et ont également une foule d’accessoires pour
compléter leur personnage allant jusqu’à customiser véhicule ou campement avec
comme leitmotiv le tape-à-l’œil et le confort.
Il était donc intéressant de se rendre à cette
convention dès les premières heures afin d’éviter le rush des participants –
déjà nombreux à l’ouverture dont l’entrée payante était de € 2 – car la
configuration des lieux n’offrait que peu d’espace (surtout dans les sous-sols)
Ce bâtiment jouxtant donc le musée du Pass est,
de fait, une ancienne usine dont les trémies forment des colonnes touchant
quasi le sol ; les allées y sont fort étroites et si les lieux sont
architecturalement très intéressant, il n’était pas aisé de s’y mouvoir !
L’étage était plus allégé et permettait une
mobilité parfaite si ce n’est la présence de portions de plancher en verre
donnant sur le rez-de-chaussée situé quelques mètres plus bas : pour les
victimes du vertige, impossible d’oser marcher à ces endroits !
Au programme, des artisans et exposants de
marchandises labellisées « steampunk » et donc obligatoirement
originales et créées de toute pièces à base de matériel d’horlogerie, vieilles
machines à coudre ou tout autre appareil ancien (le règne de la récup et des
brocantes !) ; des costumiers et modélistes, des bijoutiers, des
accessoiristes ou des revendeurs de vêtements d’époque.
Quelques auteurs présentaient leurs ouvrages en
dédicace (dont les auteurs que nous connaissons).
Afin d’initier tous les curieux, différentes
activités étaient planifiées suivant un horaire qui fut parfaitement
respecté : la ponctualité britannique est de réputation mondiale et
inspire particulièrement ce monde assez récent (ce mouvement a seulement pris
son essor en 1987 et ne fait que s’amplifier depuis.)
Entre danses « steampunk »
s’inspirant des danses de l’époque victorienne, des conférences et concert,
furent organisé des « duels de thé ».
J’ai assisté à l’un d’entre eux ce qui me fit
immédiatement penser aux « précieuses ridicules ». C’est désuet,
pompeux - car ils se prennent terriblement au sérieux - et hilarant.
Après présentation des parties en concurrence,
un arbitre donne le top de départ : le jeu consiste à tremper un biscuit
dans une tasse de thé (assez longuement, c’est chronométré) puis on attend la
suite de l’opération : le biscuit fragilisé par le thé casse et tombe soit
dans la tasse, soit sur le vêtement ou encore sur le sol ou, in fine, est
vivement avalé par le participant … suivant l’action du biscuit et/ou décision
et parti pris du duelliste, on perd ou gagne des points (j’ai oublié les
« termes techniques », ça vient du « splach » au
« splat » etc).
Ils poussent le burlesque jusqu’à proposer
différentes sortes de biscuit dont le sconses anglais pour pratiquer ce qu’ils
appellent un sport.
Je me suis donc assez bien amusée mais j’ai
acquît la certitude que je adhérerai jamais à ce monde. J’apprécie la
simplicité et la tolérance extrême du monde fantastique.
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