lundi 7 mars 2016

L'amour



Quelle idée de choisir un sujet aussi vaste, il me faudrait bien plus que des pages, des livres pour en parler !

Vous vous doutez donc bien que je ne ferai qu’effleurer ce sujet plus que délicat et subjectif ! Il ne pourra bien sûr s’agir que d’une réflexion personnelle qui ne remet aucunement en cause la vision que vous, vous, pouvez en avoir !  Je pense déjà que chacun l’interprète, le vit à sa manière et qu’il est impossible de parler d’un amour universel (sauf sans doute pour les croyants …mais là aussi la subjectivité entre en compte … ce sera peut-être un jour le sujet si je me risque à toucher au caractère « sacré » de la religion)

Et puis, quel amour abordé ? Chaque amour est unique ! Que ce soit l’amour maternel : celui qui unit une maman et son enfant (et encore Elisabeth Badinter a tenté de démontré que cet amour n’est pas inné et qu’il n’unit pas nécessairement une mère et son enfant : encore faut-il choisir d’aimer !)

Aimer, c’est un lâcher-prise ! Accepter d’aimer, c’est accepter de se rendre vulnérable vis-à-vis de quelqu’un, c’est donner son cœur au risque de le voir écorché, piétiné, ou simplement détruit. C’est donner aux autres du « pouvoir » sur vous …. C’est donc suicidaire !
D’où l’importance de ne pas donner son amour à la légère et certainement pas au premier venu ! Il faut bien choisir l’élu de son cœur, il faut donc bien le connaitre pour que naisse la confiance, indispensable !

Quelque soit la personne choisie pour bénéficier de cet amour, le choix est important …
Aimer son enfant, c’est un choix logique … d’autant que cet enfant que nous aimons, il ne tient qu’à nous de bien l’élever pour qu’il reste digne de notre choix ! Tellement facile … en apparence ! L’amour qui est le plus facilement remis est question est justement cet amour maternel … l’ado, cherchant à dépasser les limites, fera généralement de sa maman et de son amour la première remise en question, la première bagarre … mais si l’amour gagne, il sera renforcé et immortel !

Il y en a qui ne prenne pas le risque d’aimer, pas même leur propre enfant ! Ben oui, cela arrive qu’on ne veuille pas s’impliquer ni prendre le risque de souffrir … je respecte ce choix mais je me dis « dommage » parce que si l’amour peut vous donner les plus lourdes souffrances, il sera aussi la source de vos plus grandes joies ; s’il vous confère les plus affreuses désillusions, il vous donnera aussi vos plus belles espérances et nourrira plus d’un rêve.

Pour le reste « amour » est un mot tellement galvaudé que peu en connaisse encore la vraie signification … Beaucoup l’associe au sexe, au plaisir, etc. C’est tellement plus que ça ! Comme si la fin de la libido signifiait la fin de l’Amour ! Quid de la tendresse ? Quid de la complicité ? L’amour est tellement vaste !

A 20 ans, on choisit un « autre » qui nous convient parfaitement et qui est tout notre univers … puis la vie nous vieillit, nous mâture … s’il n’y avait pas cette tendresse, cette complicité qui nous unit encore, comment rester ensemble si on a évolué différemment ? Cet autre ne nous correspond plus, ne répond plus à nos attentes mais il reste notre compagnon de voyage, celui que nous avions choisi pour finir notre vie, pour vieillir ensemble. L’amour doit lui aussi évolué pour nous garder uni malgré les différences qui nous séparent.
Plus prosaïquement, si nous devions changer de compagnon pour vieillir avec un alter ego, il y aurait encore plus de divorce aujourd’hui qu’hier ! La vie nous oblige a évoluer tellement vite qu’il vaudrait mieux rester célibataire …
L’homme ou la femme qui me plait aujourd’hui sera difficilement celui ou celle qui me plaira demain…

Je veux bien admettre qu’il existe des jeunes qui se rencontrent à 16 ans et qui, après toute une vie, s’aime encore comme au 1er jour … Il faut croire que certains ont la chance de croiser et reconnaître celui ou celle que nous appellerons « l’âme sœur » mais ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde. Il est même facile de croire que ces couples rares (et beaux) ont simplement la chance d’évoluer sur la même route, de peu changer ou … de vivre déjà dans un autre monde inaccessible au commun des mortels.
On peut également imaginer que, faisant fi des obstacles de la vie, ce couple a fait choix de s’aimer toujours quelque puissent être les affres du temps et que rien ne puisse impacter leur amour. Tant mieux pour eux !

Pour le reste du monde, quand l’amour vieillit, il devient affection et complicité car, malgré les différences, nous continuons à nous reconnaître à travers nos enfants, notre passé, nos souvenirs. Nous ne sommes plus les mêmes, nous ne sommes plus les jeunes insouciants qui s’aimaient tout simplement, nous sommes les adultes et nos caractères se sont affirmés, nos différences se sont marquées et nous devons dépasser cela pour continuer à nous aimer.
L’amour, notre amour est unique mais évolutif, pour continuer à exister, il doit se nourrir de nos vies et changer ; tel un brasier, l’amour ne meurt pas mais il grandit ou dort sous la cendre. C’est un choix !


Quelque soit notre choix : aimer ou pas ? Cette décision a le pouvoir de changer notre vie même si nous y sommes opposés. 

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