Quelle idée
de choisir un sujet aussi vaste, il me faudrait bien plus que des pages, des
livres pour en parler !
Vous vous doutez donc bien que je ne ferai
qu’effleurer ce sujet plus que délicat et subjectif ! Il ne pourra bien
sûr s’agir que d’une réflexion personnelle qui ne remet aucunement en cause la
vision que vous, vous, pouvez en avoir !
Je pense déjà que chacun l’interprète, le vit à sa manière et qu’il est
impossible de parler d’un amour universel (sauf sans doute pour les croyants
…mais là aussi la subjectivité entre en compte … ce sera peut-être un jour le
sujet si je me risque à toucher au caractère « sacré » de la
religion)
Et puis, quel amour abordé ? Chaque amour
est unique ! Que ce soit l’amour maternel : celui qui unit une maman
et son enfant (et encore Elisabeth Badinter a tenté de démontré que cet amour
n’est pas inné et qu’il n’unit pas nécessairement une mère et son enfant :
encore faut-il choisir d’aimer !)
Aimer, c’est un lâcher-prise ! Accepter
d’aimer, c’est accepter de se rendre vulnérable vis-à-vis de quelqu’un, c’est
donner son cœur au risque de le voir écorché, piétiné, ou simplement détruit.
C’est donner aux autres du « pouvoir » sur vous …. C’est donc
suicidaire !
D’où l’importance de ne pas donner son amour à
la légère et certainement pas au premier venu ! Il faut bien choisir l’élu
de son cœur, il faut donc bien le connaitre pour que naisse la confiance,
indispensable !
Quelque soit la personne choisie pour
bénéficier de cet amour, le choix est important …
Aimer son enfant, c’est un choix logique …
d’autant que cet enfant que nous aimons, il ne tient qu’à nous de bien l’élever
pour qu’il reste digne de notre choix ! Tellement facile … en
apparence ! L’amour qui est le plus facilement remis est question est
justement cet amour maternel … l’ado, cherchant à dépasser les limites, fera
généralement de sa maman et de son amour la première remise en question, la
première bagarre … mais si l’amour gagne, il sera renforcé et immortel !
Il y en a qui ne prenne pas le risque d’aimer,
pas même leur propre enfant ! Ben oui, cela arrive qu’on ne veuille pas
s’impliquer ni prendre le risque de souffrir … je respecte ce choix mais je me
dis « dommage » parce que si l’amour peut vous donner les plus
lourdes souffrances, il sera aussi la source de vos plus grandes joies ;
s’il vous confère les plus affreuses désillusions, il vous donnera aussi vos
plus belles espérances et nourrira plus d’un rêve.
Pour le reste « amour » est un mot
tellement galvaudé que peu en connaisse encore la vraie signification …
Beaucoup l’associe au sexe, au plaisir, etc. C’est tellement plus que ça !
Comme si la fin de la libido signifiait la fin de l’Amour ! Quid de la
tendresse ? Quid de la complicité ? L’amour est tellement vaste !
A 20 ans, on choisit un « autre » qui
nous convient parfaitement et qui est tout notre univers … puis la vie nous
vieillit, nous mâture … s’il n’y avait pas cette tendresse, cette complicité
qui nous unit encore, comment rester ensemble si on a évolué différemment ?
Cet autre ne nous correspond plus, ne répond plus à nos attentes mais il reste
notre compagnon de voyage, celui que nous avions choisi pour finir notre vie,
pour vieillir ensemble. L’amour doit lui aussi évolué pour nous garder uni
malgré les différences qui nous séparent.
Plus prosaïquement, si nous devions changer de
compagnon pour vieillir avec un alter ego, il y aurait encore plus de
divorce aujourd’hui qu’hier ! La vie nous oblige a évoluer tellement vite
qu’il vaudrait mieux rester célibataire …
L’homme ou la femme qui me plait aujourd’hui
sera difficilement celui ou celle qui me plaira demain…
Je veux bien admettre qu’il existe des jeunes
qui se rencontrent à 16 ans et qui, après toute une vie, s’aime encore comme au
1er jour … Il faut croire que certains ont la chance de croiser et
reconnaître celui ou celle que nous appellerons « l’âme sœur » mais
ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde. Il est même facile de
croire que ces couples rares (et beaux) ont simplement la chance d’évoluer sur
la même route, de peu changer ou … de vivre déjà dans un autre monde
inaccessible au commun des mortels.
On peut également imaginer que, faisant fi des
obstacles de la vie, ce couple a fait choix de s’aimer toujours quelque
puissent être les affres du temps et que rien ne puisse impacter leur amour.
Tant mieux pour eux !
Pour le reste du monde, quand l’amour vieillit,
il devient affection et complicité car, malgré les différences, nous continuons
à nous reconnaître à travers nos enfants, notre passé, nos souvenirs. Nous ne
sommes plus les mêmes, nous ne sommes plus les jeunes insouciants qui
s’aimaient tout simplement, nous sommes les adultes et nos caractères se sont
affirmés, nos différences se sont marquées et nous devons dépasser cela pour
continuer à nous aimer.
L’amour, notre amour est unique mais évolutif,
pour continuer à exister, il doit se nourrir de nos vies et changer ; tel
un brasier, l’amour ne meurt pas mais il grandit ou dort sous la cendre. C’est
un choix !
Quelque soit notre choix : aimer ou
pas ? Cette décision a le pouvoir de changer notre vie même si nous y
sommes opposés.
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