lundi 29 février 2016

Le dictionnaire


Au risque d’être redondante, je reparle sans hésiter de la manière dont mon parrain m’a appris à découvrir SON usage personnel du dictionnaire et les raisons pour lesquelles j’ai, moi aussi, appris à l’aimer.

Le dictionnaire est le plus merveilleux des outils pour apprendre les subtilités de ma langue et empêcher que certains mots disparaissent faute d’être encore utilisés. J’ai appris à apprécier de voyager entre ces nombreux mots, définitions et synonymes ; j’ai aimé entreprendre cette découverte tel un explorateur sur une terre vierge ou si peu pratiquée.
Ouvrir cette brique à n’importe quelle page, prendre la peine d’ouvrir mon esprit à des mots nouveaux et ma mémoire à des citations, des locutions latines…
Savourer la particularité de certaines orthographes et découvrir le pourquoi de celle-ci ; goûter la rareté de certains mots et leurs usages pour, comble de bonheur, pouvoir l’utiliser à bon escient … et tant pis si l’on me regarde comme une extra-terrestre !

Je n’ai jamais caché à quel point j’aime ma langue maternelle : le français et à quel point je déplore de ne pas être capable de l’utiliser parfaitement, non comme une érudite mais comme une fan d’une des langues les plus riches au monde !

De la même façon, dans mon vieux dictionnaire illustré, je me suis plu à découvrir des visages, des noms de célébrités, connues ou pas, des écrivains, des peintres, etc augmentant de la sorte ma culture générale et nourrissant mon cerveau d’un savoir tout aussi superflu que la connaissance actuelle des vedettes du moment dont on ne parlera peut-être plus dans 30 ans.
Cette perception des êtres dont personne ne m’avait parlé m’a parfois incitée à chercher l’une de leurs œuvres, de leurs écrits, de leurs tableaux …

Humer l’odeur de vieux livres est pour moi un délice : je ne saurais pas m’habituer et me doter d’une liseuse pour découvrir une nouvelle lecture. J’ai besoin du contact du papier, râpeux à souhait et dégageant un arôme désuet. J’ai pu découvrir des poèmes oubliés depuis longtemps dont la richesse du vocabulaire me ravissait …
Qui connait encore Pierre de Ronsard ou Edmond Rostand ?
Qui apprécie encore Louis Aragon ou Boris Vian ?
Sans le dictionnaire, comment aurais-je encore pu entendre parler de ces poètes tristement oubliés ?
J’ai beau apprécié les poètes d’aujourd’hui tel Cabrel ou Duteuil qui ont l’art de mettre en chanson les plus belles des paroles : il n’est pas nécessaire de quitter des  mots simples pour exprimer la beauté et la finesse d’un sentiment mais j’avoue être sensible à certaines tournures de phrases désormais obsolètes. Mon style est peut-être aussi un peu vieillot mais il s’est nourri de tous ces sonnets, strophes et alexandrins révolus.

Jamais je ne remplacerai mon bon vieux dictionnaire par un nouveau dont on retire peu à peu la substance, dont on échange les vieux mots contre des nouveaux mots étrangers…
J’adjoindrai simplement à mon vieil ami, ce nouveau dico pour enrichir encore mon vocabulaire avec des mots aussi exotiques que moucharabieh, inexistant dans la langue française car ne se rapportant à rien de présent en Europe par le passé.
Je ne suis pas adversaire des langues et cultures étrangères mais j’estime qu’elles doivent se nourrir l’une de l’autre et non se concurrencer.

Aujourd’hui, comme beaucoup, je déplore la simplification de l’orthographe des mots (hormis si la raison étymologique l’exige) et je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ôte le difficile apprentissage du français à nos jeunes … (on leur a déjà supprimer le service militaire qui pourtant leur apportait une certaine discipline : regarder où va le monde avec la montée de la délinquance ! Avant, les jeunes perdaient d’abord leur temps en caserne avant de le perdre dans la rue et cela donnait, du moins à certains, le goût de travailler !)

Ne vous méprenez pas, je suis tout aussi moderne que les autres mais j’aime conserver un langage soigné et je n’ai aucune envie de parler de manière trop familière voire vulgaire… Tans pis si l’on me juge un peu prétentieuse : c’est juste le manque de connaissance de la langue qui fait penser cela, mes amis quelques peu érudits se plaisent à converser avec moi ! La langue française est si belle et si riche ! Je déplore tellement de ne plus pouvoir me faire comprendre par la masse des gens et devoir régresser parfois fortement pour adapter mon langage aux connaissances des autres. Par contre, quel est mon bonheur quand j’ai la possibilité d’apprendre de nouveaux mots ou de nouvelles expressions (certaines sont tellement imagées qu’elles en deviennent délectables !)

J’admets cependant que je ne parle pas exactement comme j’écris mais je m’efforce néanmoins d’utiliser des mots ciblés et le mieux choisis possible.
Pour le langage écrit, j’avoue sans rougir que je n’hésite pas à utiliser divers dictionnaires pour vérifier orthographes, définitions et synonymes afin de respecter parfaitement ma pensée… et éviter les redondances constantes. Que serais-je sans dictionnaire ?


L’outil informatique est merveilleux puisqu’il a intégré des dictionnaires pour me faciliter la vie … vous voyez que je suis moderne et capable d’utiliser tous les  moyens existants pour garder un langage correct ! Je reconnais que je surfe davantage sur le net que dans mes bouquins par facilité mais que, pour moi, un livre est sacré et je me sens dans l’incapacité d’en jeter un quel qu’il soit !


Les transports en commun : le train



« Le train : un goût d’aventure ! » scande un ancien slogan de la SNCB … et c’est ce que je me dit chaque matin …  La raison est simple ! On ne sait jamais si on va partir, combien de temps va durer le trajet, s’il y aura ou non du retard et on n’est jamais certain d’arriver.
On a beau vouloir s’organiser, il est un fait qu’on peut de moins en moins compter sur le chemin de fer qui devient finalement juste bon pour les touristes (à condition qu’ils n’aient pas un avion à prendre !) qui, par définition, sont sensés avoir le temps… car le train reste agréable pour voyager paisiblement en papotant avec son voisin ou en lisant un bon livre.

C’est toujours avec tristesse que je pense au train que j’avais tant de plaisir à prendre lors de ma jeunesse, certes, je n’étais jamais pressée, ne regardais jamais ma montre et évitais donc tout stress inutile mais je dois avouer que généralement les horaires étaient parfaitement respectés et j’avais rarement de mauvaises surprises tant pour me rendre en ville qu’à la côte.
J’adorais prendre le train et le doux ronronnement m’apaisait. J’appréciais vraiment voir défiler ville et campagne, j’aimais m’imaginer les lieux où toutes ces routes traversées pouvaient mener et je me prenais bien souvent à rêver à d’autres ailleurs.
Bien sûr, j’occupais un wagon sans climatisation mais l’ouverture des fenêtres suffisait généralement pour aérer le véhicule (je ne prenais de toute façon pas les mêmes trains que les navetteurs et n’avais donc pas trop souvent une foule dans le train).
C’était encore l’époque où l’on pouvait fumer une cigarette et il y avait donc des wagons non fumeur peu occupés qui me laissaient le choix de la place assise et la possibilité d’étendre mes jambes. Qu’il était agréable de me laisser conduire jusqu’à destination !
J’ai pris plaisir à voyager ainsi en tout sens dans ma belle Belgique et le voyage vers les Ardennes me permettaient de traverser des régions où la nature était encore préservée. J’ai pu découvrir des paysages, une faune et une flore très diversifiée : oui, il m’est arrivé de prendre un aller-retour juste pour le plaisir et sans but réel.

Aujourd’hui, fini tout cela ! Je suis navetteur et j’enrage plus souvent qu’à mon tour sur les retards, les suppressions de train (pour tous les motifs possibles), les grèves et les trains bondés. A plusieurs reprises, j’ai dû changer mes horaires pour arriver à l’heure et je pars désormais 1h plus tôt pour avoir une chance d’être dans les temps.
J’ai toujours la joie de pouvoir y lier connaissance et c’est bien sympathique de faire partie d’un groupe de navetteurs avec lesquels je peux parler et rire ; je peux toujours lire un livre pendant que je me fais conduire … mais encore faut-il trouver une place assise (c’est nettement moins pratique de prendre un livre quand on est debout ou de suivre une conversation quand on est disséminé dans un wagon !)
Par contre, de plus en plus, les rails sont cloisonnés et nous n’avons plus accès à la beauté des paysages : la vue n’a plus rien d’intéressant, c’est moche des murs de bétons !

Nous avons désormais la climatisation : formidable en toutes saisons … quand elle est bien réglée et atroce, si par malheur, elle est en panne ! Car il est désormais impossible d’ouvrir une fenêtre. Le train s’est modernisé … parfait sauf que cela engendre des pannes techniques qui n’avaient pas lieu auparavant ! L’inconvénient des rames plus modernes réside aussi dans le fait que le nombre de places assises a diminué (et je ne parle pas des saisons où l’on retire des wagons pour affréter des trains pour les touristes – le navetteur étant par définition un client fidèle qui paie généralement à l’année, il est donc inutile d’en tenir compte alors qu’il est ambitieux de séduire une nouvelle clientèle !)

Le train de mon enfance se doit désormais d’être rentable : cela devient donc du transport de marchandises (produits et personnes ont la même valeur !)
Le confort s’est amélioré ? Pas vraiment, parfois dans certains trains mais toujours au détriment d’autres choses (mais pour être honnête, j’avoue qu’en Grande Bretagne, c’est bien pire !)

Ne payant plus mon train (mon employeur paie pour moi), je peux difficilement m’insurger contre le prix mais je le trouve encore raisonnable par rapport à d’autres pays.

Il est cependant un point où tout est resté inchangé : les accompagnateurs de train …
Pour la plupart, ils sont toujours aussi gentils, serviables et compétents ; je n’ai jamais eu à m’en plaindre (mais je suis aussi toujours en ordre !). J’admets qu’ils ne sont pas toujours nécessairement de bonne humeur mais je pense que la perte de qualité de la SNCB doit terriblement les frustrer (quand on aime son métier, on ne supporte pas de voir son outil se déprécier autant et diminuer de valeur). En tant qu’être humain, il est normal aussi qu’ils ne soient pas toujours au mieux de leur forme (surtout en fonction de leurs horaires et utilisation bien souvent au détriment de leur vie de famille, congés, vacances, etc)

En misant tout sur la rentabilité, en ignorant volontairement l’aspect humain (personnel, clientèle, etc), la SNCB est en train de perdre toute l’estime que la population pouvait avoir d’elle ! Le service ne s’améliore pas et, à mon sens, si le chemin de fer survit c’est uniquement par qu’il n’y a actuellement pas une offre équivalente. Nos routes sont engorgées et la SNCB possède encore le monopole.

Je rêve à une époque où il y aura un concurrent sérieux pour le rail de sorte qu’il se mette à nouveau en quatre pour satisfaire les personnes qui le font finalement vivre. … et je ne parle évidemment pas d’un concurrent sur le rail ce qui engorgerait plus encore un chemin de fer déjà à saturation !

mercredi 24 février 2016

Kos



Je l’avoue d’emblée, j’ai une certaine tendresse pour cette belle île grecque car elle évoque pour moi de doux souvenirs. J’assume donc pleinement mon manque d’impartialité potentiel pour ces lieux enchanteurs.

Pour commencer, nous avions choisi la meilleure période pour nous y rendre : le doux mois de mai et son soleil printanier vous offre des températures acceptables (mais j’ai quand même eu chaud lorsque je quittais les plages pour me plonger dans les terres … non, mes vacances ne seront jamais synonymes de « bronzette » sur la plage : je ne suis pas un lézard !) ; une végétation pas encore grillée et un flux léger de touristes.
Cette île m’accordait un minimum de lieux à visiter pour me contenter, la possibilité de prendre mon temps pour le faire … et de ne pas regretter de n’y jamais retourner ! Je déteste partir deux fois au même endroit tant le monde est vaste, j’aurai l’impression de perdre mon temps – je n’ai déjà pas la certitude que la vie me permettra de tout voir !

Après un vol sans histoire, le trajet vers l’hôtel m’a semblé bien long ! La navette affrétée et comprise dans le prix du voyage ayant la bonne idée de desservir tous les hôtels de l’île … si votre hôtel est le dernier, vous avez droit à un avant-goût de toute sa superficie : merci pour la visite, mais j’aurais quand même préféré me détendre un peu avant de l’entreprendre ! (un avantage cependant : le jour du retour, on pourra dormir un peu plus tard !)
Il vaut mieux savoir qu’il en sera de même pour toutes les excursions : on passe d’abord prendre les participants de tous les hôtels avant d’entamer la visite proprement dite … ce qui signifie qu’une visite d’un jour ne fera finalement qu’un demi jour en décomptant les transits ! Heureusement, l’île n’est pas grande et le tour assez vite fait …
Je vous conseille donc la location d’une voiture (au moins pour une journée) qui vous permettra de faire le tour de l’île à votre rythme et de visiter les lieux qui vous intéressent vraiment. Mieux encore, si vous êtes en couple, la location d’un scooter rendra tout déplacement bien agréable … éviter cependant de gravir les pentes caillouteuses et de vous diriger vers les sommets : un peu trop hard pour le moteur de votre vélomoteur !

Peu de choses à visiter : le joli village de Zia sur les hauteurs surtout remarquable par ses beaux magasins de souvenir, c’est petit mais la vue est magnifique. Sa petite église très typique et représentative des couleurs grecques vaut le déplacement. Les ruines du château vénitien d’Antimachia sont surtout intéressantes par leur situation géographique (sur les hauteurs, ce qui permet de voir une grande partie de l’île).

La ville de Kos vous invite à admirer son musée Kastro, les mosaïques de sa Casa Romana et l’arbre d’Hippocrate : un très vieux platane soutenu un maximum pour éviter son dépérissement mais dés lors assez peu aisé à photographier (hormis peut-être pour sa valeur symbolique).
L’Asclépéion, ruine du grand temple du dieu de la médecine et datant plus ou moins du IV siècle est impressionnant par sa taille même s’il est très éloigné de son aspect initial (heureusement qu’il y a le plan pour se rendre compte de sa beauté originale !)

L’intérêt de Kos-ville réside aussi dans son port (et sa citadelle qui se visite … si vous aimez les vieilles pierres car elle n’a rien de grandiose) qui vous permettra de prendre le ferry pour, par exemple, une visite rapide de Bodrum (Turquie). En effet, à peine une heure de navigation vous sépare du continent. Pour le dépaysement, je vous encourage à effectuer ce voyage mais, si l’offre gratuite des cars touristiques est intéressante pour visiter la ville et ses faubourgs, il est bon de savoir que le trajet se termine dans leurs fabriques de bijoux en or où l’on essaiera de vous vendre quelque chose à tout prix (les bijoux sur l’île grecque sont tout aussi beaux et bien moins chers !) … et qu’il vous faudra rejoindre le port à pied. Parcourez sans hésiter le souk – également pour le plaisir – mais ne vous laissez certainement pas arnaquer : tous les produits sont des copies !
Cependant, les moulins de Bodrum sont nettement moins bien conservés que ceux de Kos. Le seul intérêt de leurs rendre visite est la vue splendide sur le port, son château et la mer.
Il est si agréable de contempler les reflets changeants de cette mer Méditerranée ; d’admirer l’écume sur ses côtes et son ressac tranquille.

De retour sur votre île, n’hésitez pas à vous laisser tenter par l’artisanat, les bijoux et autres souvenirs : les prix sont honnêtes et les produits corrects.

Le grand avantage d’un séjour sur une île est bien sûr le vent du large qui vient balayer les plages rendant dès lors ses abords absolument supportables. Certes, ce vent refroidit aussi l’atmosphère printanière rendant tout idée de promenade les pieds dans l’eau un peu hasardeuse mais arpenter la plage est déjà un plaisir ! Pensez cependant à prendre un châle pour les soirées plus fraîches (surtout au bord de l’eau) et tenez aussi compte du fait que la plupart des piscines sont remplies d’eau de mer …

Notre hôtel était bien situé (et sa discothèque très loin de notre chambre, ouf !). J’ai trouvé étonnant notre lit : un bloc de béton dans lequel était inséré un sommier sur lequel reposait un matelas … confortable malgré les apparences !
Nous étions en all-in et j’ai déploré que le menu soit continental et que le restaurant n’offre des plats typiques que le jeudi :  j’aime tant les spécialités grecques !


Etant donné les circonstances de mon voyage, j’ai conserve néanmoins un très bon souvenir.

mardi 23 février 2016

L'Allemagne


Que voilà également un beau pays ! Nonobstant le fait que je n’y connais rien à cette langue dite gutturale (ce que je regrette profondément, j’aurais rêvé pouvoir m’exprimer dans un maximum de langues étrangères … pour moi), il faut reconnaître que ce pays possède une belle offre que ce soit en paysages (par exemple la magnifique Forêt Noire et ses châteaux admirables), qu’en architectures et tant pis si ma connaissance ne peut s’étendre au terroir, à la culture et la rencontre des autochtones (ce que je regrette également : pour vraiment connaitre un pays, il faut aussi le voir au travers des yeux des habitants … ce qui est très difficile quand on ne maîtrise pas la langue du cru)

Certes, je suis bien loin de l’avoir visitée en entier et je n’en connais finalement que bien peu mais j’admets volontiers que, comme tout pays, il m’attire : j’ai toujours cette soif de découvertes et cette envie de voir les merveilles qu’elle recèle !
Afin de rester honnête, je me cantonnerai donc à ce que je connais …

Si vous désirez vous rendre dans les villes allemandes en voiture, il est bon de savoir que certaines villes nécessitent la présence d’une vignette vous permettant d’y entrer ! Renseignez vous à temps avant de partir si votre destination en fait partie ; on peut obtenir cette vignette par internet ou dans les ambassades mais cela demande un délai…
Il existe cependant d’autres possibilités : soit vous y rendre en train ou même laisser votre véhicule à l’entrée de la ville sur un parking de dissuasion et terminer le trajet en train ou en métro (voir un bus). L’avantage de la gare ? Elle se trouve généralement en plein centre de la ville – sans problème de parking, vous avez toutes les facilités pour débuter immédiatement votre circuit (sans perte de temps). Ce genre de visite demande donc une certaine préparation, si vous êtes adepte des départs de dernière minute, privilégiez villes de moindre importance ou campagne…

Düsseldorf est une ville magnifique (reconnue comme une des plus belles et riches d’Allemagne !) … je n’ai évidemment pas choisi de parcourir les villes glauques ou dangereuses, je l’avoue !
A l’époque, l’exposition « Tintin » y était présentée et cela valait évidemment le déplacement mais j’ai apprécié d’y visiter également le musée « Marklin » (j’ignore s’il existe encore à l’heure actuelle) et je dois dire que j’en ai conservé un excellent souvenir.
Bon, j’admets aussi que ma visite s’est étendue au parc d’attractions Warner Bros situé à 2 pas : vous commencez à connaitre mon amour pour ce type de loisirs.

Cologne m’a également beaucoup plu : j’avais déjà eu l’occasion de parcourir la ville lors d’une excursion scolaire mais ma jeunesse ne m’avait pas encore donné cet intérêt pour les vieilles pierres et curiosités du coin. Je me dois de reconnaître avoir davantage visiter les bistrots typiques (j’avais eu aussi la bonne idée de m’entourer de personnes pratiquant l’allemand : choix judicieux pour me faciliter la vie !) … la bière allemande n’est pas mauvaise mais, à mon sens, n’égale pas toujours notre bonne vieille bière belge !
Je vous conseille de parcourir le vieux Cologne (éventuellement avec le train touristique qui vous donne un itinéraire complet des beautés à découvrir – plus pratique qu’un plan de la ville et bien souvent plaisant quand vous pouvez obtenir des explications dans votre langue … de plus en plus souvent grâce au radioguide)
La visite de la chocolaterie Lindt est un must et, contrairement aux idées reçues, votre odorat ne sera pas mis à mal par les odeurs de chocolat.

Dois-je vraiment vous signaler que la région de Cologne est celle où se trouve le parc Fantasialand dont j’ai parlé précédemment et que j’apprécie au plus haut point ? Vous avez compris la raison majeure de ma présence dans cette région …

Nous parlions de la région de la Forêt Noire … la meilleure façon de la parcourir est en train : les paysages sont à couper le souffle et, si vous la parcourez de nuit, vous aurez la chance de voir les châteaux illuminés : dans ces conditions, pas question de dormir !

On ne visite pas l’Allemagne sans faire un passage, le plus long possible, en Bavière ! C’est certainement l’une des plus belles régions de ce beau pays même si les paysages rappellent fortement l’Autriche.
Munich est aussi une très belle ville … il ne faut surtout pas manquer de visiter le quartier général de BMW et il y a le funpark « Playmobil » dans la région …
Cependant, il serait triste de s’enfermer dans une ville – fut-elle aussi belle – alors que la région est magnifique.


La ville de Trêves (Trier) et sa réputée porte noire vaut également le détour … c’est de toute façon le passage obligé pour bien des autocaristes (et bien souvent aussi l’arrêt prévu dans le cadre des départs vers l’Autriche, l’Italie etc)

L'Allemagne est donc un pays où l'on ne s'imagine pas nécessairement passer des vacances ... et c'est une erreur car, à bien des égards, ce pays vaut le détour ! Cependant, vous pouvez toujours privilégier des mini-trips pour le découvrir à petites doses.

dimanche 21 février 2016

Le scrapbooking


Une autre de mes passions très affirmées est le scrapbooking !
Pour les personnes ignorantes de la signification de ce mot, je précise qu’il s’agit de l’art de présenter des photos en les plaçant dans un décor ou en les enjolivant au maximum.
Il y a deux écoles pour transposer cet art : européenne et américaine … l’américaine étant plus chargé mais les deux courants se valent (tout est affaire de goût)

Je pratiquais cet art bien avant l’avènement et la création de ce mot : je suis donc précurseur de cet usage mais évidemment dans une version nettement moins élaborée que ce qui se fait aujourd’hui ! En effet, déjà à l’époque, je présentais mes photos en les agrémentant des tickets de musée, de cartes postales voire de dessins, j’illustrais et complétais comme je le pouvais en n’omettant pas d’écrire des commentaires humoristiques, des dates, des souvenirs … Très artisanale comme démarche mais cela me forçait à utiliser créativité, imagination et débrouillardise … mes albums étant pour moi un almanach.

Avec la venue de tout le matériel adéquat, j’ai donc amélioré ma technique et développé ma créativité au gré de mes humeurs et de mon ressenti mais tout m’était offert sur un plateau (nettement plus cher que mes systèmes D mais plus facile d’accès : quel gain de temps !)
Pendant des années, j’ai découpé, collé, transformé : aucun cliché n’était raté puisque le scrapbooking me permettait d’utiliser des morceaux, des collages … l’arrivée des perforatrices préformées fut une aide appréciable, et les produits d’embellissement, malgré leurs prix parfois prohibitifs, source de nouvelles créations : mon seul regret étant la limite de mon imagination et l’aspect « one-shot » des Stickers et autres produits dérivés (et parfois de mon portefeuille !)
Les magazines, documentation, feuillets et autre folder publicitaire me servaient également dans la présentation de mes voyages ou moments de vie.
Quelle joie de passer des heures au milieu de mon joyeux « brol » constitué de ciseaux crantés, de matériel en tout genre et de récupération : de pionnière, je suis devenue expert !

Aujourd’hui, progrès oblige, je me suis enfin décidée à passer au scrapbooking via pc !
J’ai eu la joie de découvrir des logiciels très performants et surtout de définir celui qui correspond le mieux à mon état d’esprit et à mes capacités informatiques …
C’est une merveille de travailler sur pc : fini les déchets, les chipotages et l’impression de toutes les photos ! Désormais, je choisis dans mes innombrables prises de vue que je peux retravailler et utiliser autant que je veux …
J’y passe toujours autant d’heures mais le rendu fait moins bricolage, plus rien ne traîne pendant des jours et je peux d’un clic faire éditer mon travail ; fini d’acheter et concevoir des albums physiquement … dorénavant, j’édite des livres (les couleurs des photos ne disparaîtront plus avec le temps !) et cela me revient finalement nettement moins chers que par le passé pour un travail plus professionnel et magnifique.

Certes, après la période de démo (où l’on peut utiliser gratuitement le logiciel : histoire de voir si cela convient et si l’on est satisfait), il faut investir et acheter le soft puis les différents kits qui nous intéresse mais, par la suite, on peut les utiliser autant qu’on veut (ce n’est pas comme avec le travail artisanal où le matériel ne pouvait être utilisé qu’une seule fois !)
Mon imagination n’a plus de limites ! Finalement, malgré l’achat de nouveaux kits, l’investissement est nettement moins grand puisque tout est éternellement utilisable !
Plus j’utilise mon nouveau logiciel et plus je deviens experte : désormais, je suis en mesure de créer non seulement mes albums photos personnels mais également de fabriquer des cadeaux personnalisés qui iront droit au cœur des bénéficiaires pour un prix très concurrentiel … Nous avons toujours la possibilité d’éditer nous-mêmes notre travail mais j’admets que j’apprécie la qualité d’édition des professionnels qui effectuent l’impression pour moi (mon imprimante n’aura jamais la qualité pro de leurs imprimantes et c’est un financement auquel je ne désire pas consentir)

Le plus grand avantage du scrap sur ordinateur est le fait que le travail peut rester en stand-by et être amélioré quand je veux : j’ai droit à la réflexion avant l’envoi à l’impression (dans la mesure où je n’oublie évidemment de sauvegarder mon travail avant de le quitter : c’est le b.a.ba du principe !) rien ne m’empêche non plus de le réimprimer plus tard (et cela prend généralement moins de place que mes anciens travaux gonflés artificiellement par l’ajout de relief  - principe du style américain que je ne chéris pas - désormais, je peux m’offrir même ce style sur un papier glacé uniforme !)
J’apprécie la liberté retrouvé et l’ordre que je peux préserver dans mon logis : un gain de place également car tout mon matériel se trouve sur mon disque dur (bien que je puisse aussi conserver le soft sur un DVD).

J’admets qu’il m’est parfois difficile de changer de méthode de travail et de m’initier à de nouvelles techniques (tout semble parfois si complexe alors que, de fait, c’est d’une simplicité enfantine … nettement plus facile que photoshop !)


mercredi 17 février 2016

La photographie



Je n’ai jamais caché ma passion pour la photographie … Bon, je la pratique en autodidacte et ne peux donc me targuer d’aucun diplôme, d’aucune référence ! Pour moi, une photo est belle et réussie uniquement si elle me convient.

Je ne ressens aucun besoin d’être connue, reconnue voire célèbre … je respecte ceux qui ont cette ambition mais je n’y souscris pas. Que vous aimiez mon travail ou pas m’indiffère par contre il me plait de recevoir des critiques constructives car celles-ci m’aident toujours à m’améliorer. Il est des défauts que seul un œil étranger peut déceler car il n’y a pas pire juge que le concepteur, le créateur d’une œuvre (ou pseudo œuvre). J’accepte parfaitement que vous n’aimiez pas l’une de mes photos mais je préfère quand les raisons sont explicites car cela me permet d’aborder mes prises de vues avec un œil nouveau en utilisant d’autres idées, une autre vision. J’aime connaitre les arguments qui font que vous considériez mon travail comme moche (même s’il peut parfois y avoir une certaine beauté dans la laideur… je me comprends) dans le but de pouvoir changer les choses… pour le reste, on ne peut pas plaire à tout le monde !

Je porte dès lors un œil critique sur le travail des autres, même professionnels, et me permet de déclarer si leur travail me plait ou pas : tout est affaire de goût et finalement toujours subjectif ! On peut aimer ou détester un travail quelque soit l’artiste qui l’ai effectué sans le dévaloriser pour autant … Je ne vais pas crier au génie si la vision de l’artiste ne me correspond pas ou si je n’adhère absolument pas à son concept ! Par contre, je comprendrai tout à fait que cela puisse plaire à d’autres … mais pas au point de dépenser des sommes folles parce que c’est à la mode ou que cela plait aux critiques réputés : j’aime me faire ma propre idée et conserver mon indépendance d’esprit. Chacun a le droit d’avoir sa vision personnelle du monde, n’est ce pas ?
Par respect, cependant, je me tairai sauf si l’on me demande de m’expliquer : c’est avec joie dans ce cas que je précise le fond de ma pensée dans le but toujours avoué d’apporter un autre éclairage ou de comprendre le sentiment qui a guidé l’artiste et son choix dans la conception … j’ai l’espoir qu’une conversation honnête et objective puisse nous faire avancer tout deux.

Mon admiration pour certains photographes reste toutefois modérée : ce qui m’intéresse surtout est la façon d’aborder les choses et la manière dont je peux la transposer dans mon propre travail : cela peut devenir une inspiration mais jamais un must !
Je reconnais cependant que certains d’entre eux ont vraiment beaucoup de talent (et de patience) et ont la faculté de capter le bon moment, le bon regard … ces derniers sont à mon sens de vrais artistes ! Qu’ils soient connus ou non n’a pour moi aucune importance … Si un cliché me plait, peu importe qui l’a pris, je le verrai comme une œuvre d’art au même titre qu’une peinture ou une sculpture.
Mais si un défaut apparaît à mes yeux de néophyte alors je suis intraitable surtout dans le chef d’un artiste confirmé ou d’un professionnel : ce qui est admissible chez un débutant ne l’est plus chez un maître du genre !
Le choix du sujet est déjà très important mais je n’apprécie pas vraiment les photos qui manquent de naturel : même si une personne pose, pour moi, on ne doit pas en avoir l’impression sinon la photo est ratée.

Je ne cherche pas à me spécialiser : j’affectionne trop prendre des photos de paysages comme de personnages. La macro photo ne m’attire qu’à de rares exceptions : j’aime trop les sites remarquables que parcourent mes lieux de villégiature. Ces derniers sont d’ailleurs bien souvent choisis en fonction des possibilités de photos. : je ne peux me contenter des documentaires, films ou livres illustrés ; je veux prendre mes propres photos et les agencer comme il me plait, sans chronologie si je le désire, dans les albums photos souvenirs de mes nombreux voyages !

L’avènement du numérique a été une révélation pour moi : enfin la faculté de prendre moult photos à moindre prix ! Je cherche cependant à perdre l’habitude d’imprimer quand même la totalité des photos prises … ma passion complémentaire du scrapbooking s’y retrouve J
Ca peut sembler commander mais je prends généralement mes photos en fonction de la manière dont je désire les présenter par la suite mais je n’ai pas la patience d’attendre le moment favorable et privilégie les photos prises sur le vif.

Mes sujets de prédilection s’étendent autant aux sites naturelles qu’à l’architecture en passant par des couchers de soleil ou des expositions, musées …finalement, tous les sujets sortant de l’ordinaire ou non m’intéressent : je suis assez éclectique !
J’aime les couleurs, les contrastes, les reliefs, le jeu de la lumière et des nuages ; j’essaie aussi de profiter des reflets mais toujours sans réels calculs, sans mise en scène … le naturel est de rigueur mais parfois, le miracle arrive et au milieu de mon flot de photos ressort un cliché improbable !

Certains me reprochent de voir le monde à travers mon objectif et de louper fatalement certaines aspects à cause des restrictions imposées par mon œil électronique … ils n’ont sans doute pas totalement tort et il m’arrive désormais de renoncer à ma passion pour regarder la vie en utilisant mes deux yeux ; et même parfois de laisser la prolongation non naturelle de ma main, si exercée à appuyer sur un bouton pour voler des instants de vie, à la maison.


Mes yeux sont également des appareils photos incroyable avec une vue à 180° et mon cerveau un disque dur quasi illimité pour capter et conserver les images de mes souvenirs. 

lundi 15 février 2016

La Toscane



L’Italie du Nord est par définition l’Italie verte, la plus belle et agréable région; celle surtout qui offre la plus grande diversité de paysage entre mer et montagne, de verdure et de patchwork de couleur entre les verts, bleus et bruns.

Bien qu’en voyage organisé en car, qui n’est sans doute pas la manière idéale de voyager, ce fut néanmoins pour moi un excellent souvenir. Je dois cependant préciser que la période estivale est à éviter autant que possible si vous ne supportez pas les grandes chaleurs. Personnellement, j’ai eu de la chance, le pays n’a atteint les 50° qu’après mon retour mais je dois admettre que 40° était déjà beaucoup pour moi ! Il n’y a que les touristes qui soient assez fous pour sortir par des chaleurs pareilles ! Heureusement que les villages y sont dotées de petites rues et ruelles très ombragées … Je reconnais que l’endroit où je me suis trouvée le mieux, ce fut sur l’île d’Elbe qui, rafraîchie par le vent du large, m’apportait un sentiment de bien-être absolu (la beauté de la vue en plus !)

Nous étions donc partis en passant par l’Allemagne (Trier) et l’Autriche où nous avions logé avant de déboucher enfin sur ladite région.
Comme j’ai apprécié ces routes sinueuses ponctuées de cyprès, ces champs à perte de vue dans un chamarré de jaune ocre et de vert ! … Le chauffeur sans doute un peu moins mais il est si agréable de se faire conduire et d’avoir pour seule obligation la joie de regarder les paysages changeants …

Rassurez-vous la Toscane ne se limite pas à la campagne, les villes d’Italie du Nord rivalisent en beauté.
Florence, capitale de cette région, est une ville magnifique où l’on pourrait passer 2 semaines sans s’ennuyer tant le patrimoine artistique y est grandement représenté ! La magnifique cathédrale Santa Maria del Fiore (Duomo), son campanile de Giotto, le baptistère et le très réputé musée Botticelli (et l’immense file d’attente : 2 à 4 h en haute saison) avec la statue de David à l’entrée (même si c’est une copie, elle reste remarquable); le Palazzio Vecchio et la Piazzia della signoria sans oublier son étonnant Ponte Vecchio qui enjambe l’Arno. L’influence des Médicis y rayonne encore aujourd’hui !
Cette ville est un musée à ciel ouvert et je regrette de n’avoir fait que la survoler : 2 jours est bien trop court pour profiter de l’offre immense de Florence !

Sienne est unique avec sa place en amphithéâtre et ses marches en gradins. Ne manquez pas d’aller saluer Sainte Catherine : son corps momifié naturellement est visible dans l’église à l’entrée de la ville. Personnellement, c’est par hasard que je l’ai découvert et cette rencontre m’a laissé une forte impression. Il faut admettre que c’est fascinant de découvrir son histoire et de voir un corps qui est resté intact après la mort (même s’il a été recouvert de cire pour le préserver et qu’il est enfermé dans une chasse transparente – telle Blanche-Neige dans les contes de notre enfance).

Lucques et sa structure romano-médiévale préservée, sa corolle de murailles et de bastions, ses placettes et ruelles, ses églises et palais, est une ville bien plus petite que Florence mais qui vaut certainement le détour.

J’ai été très déçue par la ville de Pise : mondialement connue pour sa tour penchée, elle ne m’a pas convaincue. Beaucoup de touristes comme moi se font sans doute piégé : il n’y a pas grand-chose à voir hormis la place où se situe cette fameuse tour, son baptistère et le Duomo. Cette place est petite et peu propice aux photos (on manque de recul). La tour était inaccessible quand je m’y suis rendue et j’ai trouvé l’ensemble assez sale.

J’ai vraiment beaucoup apprécié San Gimignano : son décor et son atmosphère médiévales ; cette ville surnommée « delle Belle Torri » possédait 72 tours-maisons rivalisant par leur hauteur, il en reste aujourd'hui 14. C’est un spectacle inoubliable et un village incontournable de part cette spécificité unique au monde. On se sent tout petit devant ces maisons dont la porte principale se trouve souvent en hauteur.
Attention, dans ces villages perchés, il ne faut pas avoir peur de marcher, de gravir nombre d’escaliers sous un soleil de plomb !

Dotée d’un charme un peu sévère mais d’un parfum romantique, Volterra est perchée sur une falaise d'argile et je pense me souvenir, que c’est à quelques kilomètres de cette bourgade qu’une église glisse peu à peu pour aller s’effondrer dans la vallée (cette église en remplace une ancienne qui avait déjà connu le même destin !). Vous pourrez y découvrir une des plus jolies places médiévales d'Italie, la piazza dei Priori. 

Pienza est un village qui eut l’ambition d’être une ville (sous l’impulsion du Pape Pie II) mais finalement est resté un pauvre village à la cathédrale démesurée et au palais pontifical tout à fait déplacé en ces lieux. L’ensemble de style renaissance ne manque cependant pas de charme.

J’ai visité Livourne probablement en raison de son port de ferries qui m’a permis de rejoindre l’Ile d’Elbe, en effet, cette ville n’a pas la prestance des précitées. En voyage organisé, on ne fait évidemment jamais vraiment ce que l’on veut.

Comme dit précédemment, j’ai adoré le climat plus tempéré de cette Île mais je dois reconnaître qu’en s’éloignant de la côte, l’effet n’était déjà plus le même … Il eut cependant été dommage de ne pas profiter de mon passage pour visiter la villa d’exil de Napoléon. C’était triste : tout en trompe l’œil, il ne restait plus rien de la magnificence de cet empereur.

Ma conception des voyages était bien différente à l’époque, j’étais donc peu renseignée et me suis laissée guidée par l’organisateur. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas su profiter de la magnifique flore de l’île et de n’avoir pas tenté d’apercevoir les dauphins nageant en ses eaux ; cependant je garde le doux souvenir de la verdoyante campagne délicieusement plantée de cyprès.

dimanche 14 février 2016

Bokrijk



Le domaine provincial de Bokrijk, situé sur la commune belge de Genk, est particulièrement connu pour son musée de plein air et son écomusée. Ancienne propriété de l'abbaye d'Herckenrode, ce domaine aménagé autour d'un château de la fin du XIXe siècle, s'étend sur 550 ha dont 150 ha de bois et 40 ha d'étangs.

Initialement, l'ancien gouverneur de la province du Limbourg Louis Roppe voulut empêcher la disparition de bâtiments locaux de valeur culturelle ou historique. Ces derniers ont donc été démontés puis reconstruits dans le domaine de Bokrijk. Les bâtiments voués à la destruction, mais originaires d'autres provinces, y ont également trouvé leur place.

Les principales constructions (dont un moulin à vent, une église, des demeures bourgeoises et paysannes), datent du XIXe siècle y reprennent vie et dans le cadre de son écomusée, des habitants revêtus de vêtements d’époque viennent les peupler. Ce magnifique domaine remplit donc parfaitement son rôle didactique : dans le Musée en plein air, les acteurs vous emmènent dans le temps, dans le monde d'il y a 100 ans.
Découvrez l'artisanat et l'expertise dans les maisons historiques et essayez vous à reproduire les gestes d’autrefois. Rendez-vous compte de la difficulté de nos anciens de vivre sans le confort actuel et toute la technologie dont nous ne saurions plus nous passer !

Et que diriez-vous de redécouvrir les sixties ? Les histoires et événements des années 60 revivent de manière interactive dans les décors authentiques. Cette exposition permanente vous transportera dans les sixties en vous y intégrant. Ces décors kitch et démodés vous rajeuniront et raviveront vos souvenirs d’une époque où l’on se prenait moins la tête. Cette exposition est par ailleurs interactive puisque vous recevrez une copie de carte d'identité d'époque (que vous pourrez conserver) avec laquelle vous pourrez obtenir des informations supplémentaires (en scannant le code barre du verso). Il vous sera également possible de vous y faire photographier gratuitement et demander l'envoi de la photo sur votre adresse mail.

Afin de rendre le domaine encore plus attrayant, diverses activités et/ou expositions sont également organisées à certaines périodes de l’année (surtout en période estivale) et un jeu, véritable fil rouge, vous entraîne à travers toute la propriété. Notez cependant que le domaine n’est ouvert que de mars à octobre (avec quelques dates en fin d’année pour des organisations exceptionnelles).
Evidemment, ce domaine est le lieu idéal pour des classes de dépaysement pour les écoles et des teams building pour des entreprises : un programme spécial a été étudié à cet effet !

Le domaine est fréquenté par un large public, et agrémenté de jardins ludiques, de senteurs et de couleurs, ainsi que d'un arboretum. Il est intégré aux parcours cyclistes et pédestres de la province du Limbourg. Les chiens tenus en laisse sont admis dans l’ensemble du parc.

Il est plaisant de passer une journée décontractée dans la nature généreuse de ce beau pays limbourgeois, de courir dans les prairies – tondues à l’ancienne – et de suivre des chemins de terre. Car il y a largement de quoi passer une journée agréable entre le village sixties, les maisons rurales ou bourgeoises séparées dans l’espace pour éviter les anachronismes historiques, le domaine pédestre et les plaines de jeux qui, tel un aimant, attireront les plus jeunes dans une course effrénée vers l’amusement.

La restauration est assurée et il est certain que vous pourrez trouver votre bonheur dans le large choix de possibilités offertes par ce parc : pour une fois, la gastronomie sera sauve !

Le prix d’entrée, très démocratique, est de €10 par adulte pour le musée de plein air ou de €15 si vous voulez également découvrir le musée sixties (les enfants payants alors €1 ou €2 pour vous suivre).

Des kermesses hivernales sont organisées pendant les congés de fin d’année avec à l’appui un magnifique feu d’artifice et une fête foraine qui enchantera les enfants les plus blasés.

Je connais ce parc depuis des années et je dois admettre que son offre n’a fait que s’élargir tout en maintenant un prix d’entrée extrêmement serré. C’est pour moi toujours un plaisir de passer une journée dans ce domaine qui n’a fait que s’améliorer et a su surprendre les plus aguerris. Comme quoi, il n’est pas toujours utile de courir bien loin quand on possède des merveilles à côté de sa porte ! Tentez donc l’aventure …


mercredi 3 février 2016

Versailles



Le château de Versailles, haut lieu parisien, domaine fascinant de Louis XIV dont la réputation à largement dépassé les frontières françaises, se doit d’être visiter au moins une fois dans sa vie !

C’est pendant le weekend de Pentecôte, après avoir pris maints renseignements et la précaution d’acheter mes billets d’entrée via Internet, que je me suis aventurée en ces lieux.
Garée dans le parking – payant – sur la place juste devant le château, on ne peut pas nier l’immensité des lieux et la prestance de ceux-ci : ça en jette !

Suite à Vigipirate, aucun effet casse-file possible ! … et une file, il y en avait une longue, très longue toute en ondulation, avant de pouvoir pénétrer dans l’édifice !
Bien qu’arrivée tôt, des centaines de personnes attendaient déjà patiemment leur tour pour entrer : 60% d’asiatiques dotés de parapluie pour se protéger du soleil déjà bien haut dans le ciel, lorsque je pus enfin m’introduire dans l’entonnoir du passage latéral. Le bâtiment gauche était en restauration et ne permettait aucune vue sur le reste du monument.

Après avoir traversé la place centrale, je fus enfin dans la partie visitable. C’est magnifique mais il est difficile de pouvoir admirer murs et plafonds, statues, mobilier, bibelots etc… tant la foule encombrait les lieux. Pour les photos, ne rêvons pas, je dus les prendre à la va-vite sans vraiment pouvoir m’assurer de leur réussite (heureusement, les selfties étant interdits, je ne courrais pas le risque de me faire éborgnée).
Je ne garde donc pas un souvenir inoubliable de ma visite du château et je n’ai qu’entre aperçu la magnificence de la salle des glaces pourtant si réputée et semblant valoir le détour. Décevant est donc le mot … il parait que c’est tous les jours ainsi, aucune autre possibilité de pouvoir remédier à cette carence !
Suite à la perte de temps due à cette longue attente, j’avais d’emblée renoncé à la visite du petit Trianon et du domaine de Marie-Antoinette.

Je me suis donc engagée dans le parc. J’avais choisi la période requise pour pouvoir admirer les « grandes eaux » sans lesquelles les jardins n’auraient pu se montrer sous leur meilleur jour et profiter de l’ouverture des nombreux bosquets donnant tout le caractère à la flamboyance du domaine. Déjà, il fallait respecter l’horaire préétabli et je n’ai dès lors pas pu contempler les premiers bosquets dans toute leur splendeur (comme il faisait très chaud, je n’ai pas eu la patience d’attendre l’heure requise et je me suis immédiatement aventurée dans les bosquets ombragés prometteur de fraîcheur appréciable !)
Il faut reconnaître que le savoir-faire du concepteur est remarquable et l’activité des jardiniers plus que nécessaire pour conserver toute la beauté des plantations. Bien que pas complètement adepte des jardins à la française, j’admets que l’ensemble me semble très harmonieux et j’ai beaucoup apprécié l’aspect verdoyant des ifs et pelouses.
J’ai particulièrement aimé les jets d’eau : c’est vraiment fascinant … et relaxant ! Il est difficile de croire que les bosquets ont été créé de toute pièce et qu’ils n’ont rien de naturel !

La présence de statues bien implantées dans le décor m’a semblé très judicieux … par contre j’ai détesté la nouvelle forme d’art moderne plantée au milieu d’une pelouse centrale et visible déjà dès la cour arrière du château. « ce vagin de Vénus » est une ignominie ! Je n’ai d’ailleurs entendu parlé de cette abjecte décoration qu’après ma visite, sur le site web du château … ce jour-là, j’ai donc cru qu’il s’agissait d’un travail inachevé ; un immonde égout à ciel ouvert dont la nécessité ne m’apparaissait pas au premier abord ! Quelle idée d’abîmer si beau jardin de la sorte !!!

Sous la chaleur harassante, j’ai déploré le manque de brumisateurs auxquels les restaurateurs du domaine auraient dû penser. Certains visiteurs étaient avachis dans les pelouses ou sur les marches en un ensemble hétéroclite. Écrasée par le soleil, je n’ai pas eu le courage de parcourir l’ensemble des jardins : je me suis contentée de découvrir tous les bosquets, raisons de ma présence. Inutile aussi d’espérer prendre le petit train parcourant le terrain et menant vers le Trianon et domaine à l’opposé du château ; là aussi, une file nombreuse quêtait une place pour éviter une longue marche sous ce soleil de plomb.

Un dernier passage vers la boutique du château clôtura ma journée. Nombre de livres s’offrait à ma vue et réjouissait mon intellect tandis que quelques figurines et autres objets en rapport avec les lieux tentaient le chaland. Le but des ventes étant de permettre aux amis du château de continuer les restaurations en cours, je n’omis pas de participer à l’effort commun en me laissant tenter par quelques babioles et des cartes postales (on rattrape le manque de photos comme on peut !) Je trouvai cependant davantage de belles cartes postales dans la rue adjacente au monument.

Le risque d’arnaque en dehors de la propriété est grand : énormément de démarcheurs non agréés tentaient, vainement pour ma part, de vendre des bibelots sans valeurs et kitsch (tel des tours Eiffel de toutes les couleurs et d’un goût douteux) ou encore des perche à selfties.
La plupart des lieux parisiens reconnus se trouvent ainsi envahis par une foule de colporteurs que la maréchaussée ne parvient pas en endiguée. Ces petits vendeurs le plus souvent étrangers, pickpocket à leurs heures, rois de la débrouille, sont vraiment la plaie des lieux à touristes ! Il est assez amusant de les voir se sauver à la vue d’un policier pour rappliquer 5 minutes plus tard quand le « danger » s’est éloigné : certains jetant leurs marchandises de contrebande afin d’éviter tout risque et d’autres changeant simplement de rue ou se mêlant discrètement à la foule. Un sifflement de chouette suffit pour les voir replier rapidement leurs camelote dans une grande couverture refermée par une ficelle et se sauver hâtivement pendant que le guetteur retient les officiels… pour revenir tel une nuée de sauterelles sur un champ de blé (en l’occurrence les touristes à plumer).

Je me suis plu également à déjouer la fameuse arnaque de la bague en or : « faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages » ! … tout ce qui brille n’est pas or … d’ailleurs le laiton est bien plus brillant, mais sans valeur !

J’en profite pour vous mettre en garde : non, cette bague n’est pas à vous et elle vient seulement de tomber de la main de l’arnaqueur ; non, il ne faut pas donner de l’argent …ni même écouter les boniments ! Personne ne donnerait une vraie bague en or, ni ne vous l’échangerait pour une bouchée de pain : cessons d’être naïf !

lundi 1 février 2016

Disneyland Paris



Mon article sur le sujet étant déjà bien long, j’avais pris la décision de ne pas entrer dans les détails et me cantonner à faire un parallèle entre les débuts du parc français et ce qu’il est devenu 20 ans plus tard. Mais il eut été malheureux d’en rester là !

Il serait triste de ne pas parler de l’évolution positive du parc. Afin de conserver un attrait et d’inciter le visiteur à revenir et même prendre un abonnement annuel, le parc se devait de se renouveler sans cesse et, pour se faire, de marquer chaque saison en faisant ressortir toute leur beauté.

La période de Noël y est sublime et ils ne reculent devant aucun subterfuge pour répondre aux attentes des visiteurs ! Ils font neiger pour vous offrir un Noël blanc si la météo n’est pas de la partie… Tout contribue à vous plonger dans la fête, dans le rêve (sournoisement, vous serez mis en condition pour vous laisser tenter dans les magasins : la marchandise y est d’ailleurs magistralement présentée !) Oui, c’est magnifique ! Oui, tout est pensé, calculé …
L’esprit festif est cependant respecté et amplifié pour faire de votre séjour un enchantement !
Un sapin immense trône sur la place de Main Street mais il est bien souvent semblable d’années en années : c’est l’inconvénient des décors de plastique réutilisable …
Les chars de la parade prennent aussi un visage de fête avec leurs boules et guirlandes et les personnages chaudement vêtus sont très actifs pour ne pas avoir froid. Il est agréable de retrouver les soldats de plomb qui annoncent l’arrivée du Père Noël – je n’ai cependant pas vraiment apprécié qu’il soit accompagné d’une famille d’illustres inconnus qui paradaient avec lui. Je conçois que cela dû être un moment fascinant pour eux (même si je n’aurais pas aimer être à leur place : qu’ont-il vu de la parade ?)

Le carnaval est lui aussi rendu attractif et tout est fait pour que les attractions, finalement immuables, ne soient pas le seul attrait du parc ! On ne vient pas à Eurodisney pour les attractions qu’on peut trouver partout – même si elles sont magnifiquement customisées – mais pour l’ambiance, pour la fête, pour la joie … la machine américaine est redoutablement efficace ! Les enfants adorent se déguiser et les boutiques regorgent de vêtements de prince et princesse pour répondre à leurs attentes.

Le printemps et la représentation de Pâques s’expriment dans la profusion des fleurs, la beauté de ces vitrines si vivantes et colorées, ses spectacles haut-en-couleur et sa musique entraînante. Le petit train fêtant les 20 ans du parc a été reconverti en train de Pâques et de nouveaux petits spectacles ont vu le jour (minis car pouvant être présentés suivants plusieurs horaires pour permettre au plus grand nombre de pouvoir l’admirer). Il est cependant dommage que l’ersatz de corso fleuri ne soit ni ambulant, ni composé de vraies fleurs … mais je reconnais que c’est néanmoins jolis sur les photos et qu’il est plus aisé de les photographier et même de poser devant (si on choisi bien son horaire !) en 2015, un spectacle de danse sur le thème de Mary Poppins avait était créé…

La période estivale est de loin la plus courue et pas celle que je conseille ! Eviter les congés des franciliens et surtout le mois d’août à moins d’aimer la grande foule, les longues files d’attente (2h30 fut mon record) et la sensation de se marcher dessus …
Il faut cependant reconnaître qu’il est tellement plaisant de se promener en tee-shirt sous le soleil resplendissant de juillet !
Eviter cependant la fin juin où le parc accueille bon nombre d’école en mal d’excursions …

Halloween, digne fille retrouvée de l’Amérique, y a une très grande place. Inutile de préciser que cette fête y est également très courue et j’admets qu’hormis la foule (et tous les inconvénients qui en découlent) il faut la tester au moins une fois dans sa vie (de préférence sans petits enfants !) la nuit d’Halloween (avec à la clé l’obligation de payer un surcoût) est fascinante ! Cette nuit de folie et d’horreur permet de vivre le parc d’une autre façon : peu ou pas d’éclairage contribue à créer une atmosphère irréelle !
Lorsque le parc est envahi par les méchants qui triomphent pour quelques jours des gentils, le parc prend une ampleur très inhabituelle et se présente sous un jour tout à fait différent. Les citrouilles peuplent la zone Far West et font gentiment peur aux enfants (pas question de trop effrayer la clientèle !)
Je déplore cependant l’esprit bon enfant des débuts où le décor artisanal conservait le côté country de la fête. Désormais, les décors de plastique – récupérables d’années en années et donc toujours les mêmes – remplacent la majeur partie des cucurbitacées. J’appréciais les décors changeants, la musique jouée par un vrai orchestre même si Halloween n’envahissait pas la totalité du parc. J’avais aussi eu la chance de participer à l’un des premiers Halloween du parc et la météo clémente m’avait offert un florilège de photos typiques et ensoleillées. 
La parade de l’après-midi fait aussi la part belle aux méchants qu’on a finalement si peu l’habitude de voir en d’autres temps (et qui font cependant partie de l’univers Disney !)

Il faut avouer que ce fameux parc Disney a bien des attraits et malgré le caractère commercial de plus en plus appuyé, celui-ci reste au top de mon classement des parcs d’attractions.
Ma haute connaissance de ses attractions, de son décor me fait apprécier chaque détail et voir les modiques changements qui ont lieu : ce parc est travaillé dans les moindres détails et est un festival de clin d’œil et d’ingéniosité.
J’ai gardé aussi le souvenir de la gentillesse des débuts quand le personnel s’assurait que chaque individu était heureux. Je me souviens de la dextérité du petit personnel pour qu’un papier ne traîne jamais sur le sol plus de 30 secondes : ils étaient attentifs à tout !
La machine est bien huilée, chaque « cast member » connait son rôle à fond et une armée de petites mains travaillent à atteindre la perfection au détriment parfois de l’humain … on se sent presque obligé d’être heureux et de s’amuser !