lundi 15 février 2016

La Toscane



L’Italie du Nord est par définition l’Italie verte, la plus belle et agréable région; celle surtout qui offre la plus grande diversité de paysage entre mer et montagne, de verdure et de patchwork de couleur entre les verts, bleus et bruns.

Bien qu’en voyage organisé en car, qui n’est sans doute pas la manière idéale de voyager, ce fut néanmoins pour moi un excellent souvenir. Je dois cependant préciser que la période estivale est à éviter autant que possible si vous ne supportez pas les grandes chaleurs. Personnellement, j’ai eu de la chance, le pays n’a atteint les 50° qu’après mon retour mais je dois admettre que 40° était déjà beaucoup pour moi ! Il n’y a que les touristes qui soient assez fous pour sortir par des chaleurs pareilles ! Heureusement que les villages y sont dotées de petites rues et ruelles très ombragées … Je reconnais que l’endroit où je me suis trouvée le mieux, ce fut sur l’île d’Elbe qui, rafraîchie par le vent du large, m’apportait un sentiment de bien-être absolu (la beauté de la vue en plus !)

Nous étions donc partis en passant par l’Allemagne (Trier) et l’Autriche où nous avions logé avant de déboucher enfin sur ladite région.
Comme j’ai apprécié ces routes sinueuses ponctuées de cyprès, ces champs à perte de vue dans un chamarré de jaune ocre et de vert ! … Le chauffeur sans doute un peu moins mais il est si agréable de se faire conduire et d’avoir pour seule obligation la joie de regarder les paysages changeants …

Rassurez-vous la Toscane ne se limite pas à la campagne, les villes d’Italie du Nord rivalisent en beauté.
Florence, capitale de cette région, est une ville magnifique où l’on pourrait passer 2 semaines sans s’ennuyer tant le patrimoine artistique y est grandement représenté ! La magnifique cathédrale Santa Maria del Fiore (Duomo), son campanile de Giotto, le baptistère et le très réputé musée Botticelli (et l’immense file d’attente : 2 à 4 h en haute saison) avec la statue de David à l’entrée (même si c’est une copie, elle reste remarquable); le Palazzio Vecchio et la Piazzia della signoria sans oublier son étonnant Ponte Vecchio qui enjambe l’Arno. L’influence des Médicis y rayonne encore aujourd’hui !
Cette ville est un musée à ciel ouvert et je regrette de n’avoir fait que la survoler : 2 jours est bien trop court pour profiter de l’offre immense de Florence !

Sienne est unique avec sa place en amphithéâtre et ses marches en gradins. Ne manquez pas d’aller saluer Sainte Catherine : son corps momifié naturellement est visible dans l’église à l’entrée de la ville. Personnellement, c’est par hasard que je l’ai découvert et cette rencontre m’a laissé une forte impression. Il faut admettre que c’est fascinant de découvrir son histoire et de voir un corps qui est resté intact après la mort (même s’il a été recouvert de cire pour le préserver et qu’il est enfermé dans une chasse transparente – telle Blanche-Neige dans les contes de notre enfance).

Lucques et sa structure romano-médiévale préservée, sa corolle de murailles et de bastions, ses placettes et ruelles, ses églises et palais, est une ville bien plus petite que Florence mais qui vaut certainement le détour.

J’ai été très déçue par la ville de Pise : mondialement connue pour sa tour penchée, elle ne m’a pas convaincue. Beaucoup de touristes comme moi se font sans doute piégé : il n’y a pas grand-chose à voir hormis la place où se situe cette fameuse tour, son baptistère et le Duomo. Cette place est petite et peu propice aux photos (on manque de recul). La tour était inaccessible quand je m’y suis rendue et j’ai trouvé l’ensemble assez sale.

J’ai vraiment beaucoup apprécié San Gimignano : son décor et son atmosphère médiévales ; cette ville surnommée « delle Belle Torri » possédait 72 tours-maisons rivalisant par leur hauteur, il en reste aujourd'hui 14. C’est un spectacle inoubliable et un village incontournable de part cette spécificité unique au monde. On se sent tout petit devant ces maisons dont la porte principale se trouve souvent en hauteur.
Attention, dans ces villages perchés, il ne faut pas avoir peur de marcher, de gravir nombre d’escaliers sous un soleil de plomb !

Dotée d’un charme un peu sévère mais d’un parfum romantique, Volterra est perchée sur une falaise d'argile et je pense me souvenir, que c’est à quelques kilomètres de cette bourgade qu’une église glisse peu à peu pour aller s’effondrer dans la vallée (cette église en remplace une ancienne qui avait déjà connu le même destin !). Vous pourrez y découvrir une des plus jolies places médiévales d'Italie, la piazza dei Priori. 

Pienza est un village qui eut l’ambition d’être une ville (sous l’impulsion du Pape Pie II) mais finalement est resté un pauvre village à la cathédrale démesurée et au palais pontifical tout à fait déplacé en ces lieux. L’ensemble de style renaissance ne manque cependant pas de charme.

J’ai visité Livourne probablement en raison de son port de ferries qui m’a permis de rejoindre l’Ile d’Elbe, en effet, cette ville n’a pas la prestance des précitées. En voyage organisé, on ne fait évidemment jamais vraiment ce que l’on veut.

Comme dit précédemment, j’ai adoré le climat plus tempéré de cette Île mais je dois reconnaître qu’en s’éloignant de la côte, l’effet n’était déjà plus le même … Il eut cependant été dommage de ne pas profiter de mon passage pour visiter la villa d’exil de Napoléon. C’était triste : tout en trompe l’œil, il ne restait plus rien de la magnificence de cet empereur.

Ma conception des voyages était bien différente à l’époque, j’étais donc peu renseignée et me suis laissée guidée par l’organisateur. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas su profiter de la magnifique flore de l’île et de n’avoir pas tenté d’apercevoir les dauphins nageant en ses eaux ; cependant je garde le doux souvenir de la verdoyante campagne délicieusement plantée de cyprès.

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