mercredi 3 février 2016

Versailles



Le château de Versailles, haut lieu parisien, domaine fascinant de Louis XIV dont la réputation à largement dépassé les frontières françaises, se doit d’être visiter au moins une fois dans sa vie !

C’est pendant le weekend de Pentecôte, après avoir pris maints renseignements et la précaution d’acheter mes billets d’entrée via Internet, que je me suis aventurée en ces lieux.
Garée dans le parking – payant – sur la place juste devant le château, on ne peut pas nier l’immensité des lieux et la prestance de ceux-ci : ça en jette !

Suite à Vigipirate, aucun effet casse-file possible ! … et une file, il y en avait une longue, très longue toute en ondulation, avant de pouvoir pénétrer dans l’édifice !
Bien qu’arrivée tôt, des centaines de personnes attendaient déjà patiemment leur tour pour entrer : 60% d’asiatiques dotés de parapluie pour se protéger du soleil déjà bien haut dans le ciel, lorsque je pus enfin m’introduire dans l’entonnoir du passage latéral. Le bâtiment gauche était en restauration et ne permettait aucune vue sur le reste du monument.

Après avoir traversé la place centrale, je fus enfin dans la partie visitable. C’est magnifique mais il est difficile de pouvoir admirer murs et plafonds, statues, mobilier, bibelots etc… tant la foule encombrait les lieux. Pour les photos, ne rêvons pas, je dus les prendre à la va-vite sans vraiment pouvoir m’assurer de leur réussite (heureusement, les selfties étant interdits, je ne courrais pas le risque de me faire éborgnée).
Je ne garde donc pas un souvenir inoubliable de ma visite du château et je n’ai qu’entre aperçu la magnificence de la salle des glaces pourtant si réputée et semblant valoir le détour. Décevant est donc le mot … il parait que c’est tous les jours ainsi, aucune autre possibilité de pouvoir remédier à cette carence !
Suite à la perte de temps due à cette longue attente, j’avais d’emblée renoncé à la visite du petit Trianon et du domaine de Marie-Antoinette.

Je me suis donc engagée dans le parc. J’avais choisi la période requise pour pouvoir admirer les « grandes eaux » sans lesquelles les jardins n’auraient pu se montrer sous leur meilleur jour et profiter de l’ouverture des nombreux bosquets donnant tout le caractère à la flamboyance du domaine. Déjà, il fallait respecter l’horaire préétabli et je n’ai dès lors pas pu contempler les premiers bosquets dans toute leur splendeur (comme il faisait très chaud, je n’ai pas eu la patience d’attendre l’heure requise et je me suis immédiatement aventurée dans les bosquets ombragés prometteur de fraîcheur appréciable !)
Il faut reconnaître que le savoir-faire du concepteur est remarquable et l’activité des jardiniers plus que nécessaire pour conserver toute la beauté des plantations. Bien que pas complètement adepte des jardins à la française, j’admets que l’ensemble me semble très harmonieux et j’ai beaucoup apprécié l’aspect verdoyant des ifs et pelouses.
J’ai particulièrement aimé les jets d’eau : c’est vraiment fascinant … et relaxant ! Il est difficile de croire que les bosquets ont été créé de toute pièce et qu’ils n’ont rien de naturel !

La présence de statues bien implantées dans le décor m’a semblé très judicieux … par contre j’ai détesté la nouvelle forme d’art moderne plantée au milieu d’une pelouse centrale et visible déjà dès la cour arrière du château. « ce vagin de Vénus » est une ignominie ! Je n’ai d’ailleurs entendu parlé de cette abjecte décoration qu’après ma visite, sur le site web du château … ce jour-là, j’ai donc cru qu’il s’agissait d’un travail inachevé ; un immonde égout à ciel ouvert dont la nécessité ne m’apparaissait pas au premier abord ! Quelle idée d’abîmer si beau jardin de la sorte !!!

Sous la chaleur harassante, j’ai déploré le manque de brumisateurs auxquels les restaurateurs du domaine auraient dû penser. Certains visiteurs étaient avachis dans les pelouses ou sur les marches en un ensemble hétéroclite. Écrasée par le soleil, je n’ai pas eu le courage de parcourir l’ensemble des jardins : je me suis contentée de découvrir tous les bosquets, raisons de ma présence. Inutile aussi d’espérer prendre le petit train parcourant le terrain et menant vers le Trianon et domaine à l’opposé du château ; là aussi, une file nombreuse quêtait une place pour éviter une longue marche sous ce soleil de plomb.

Un dernier passage vers la boutique du château clôtura ma journée. Nombre de livres s’offrait à ma vue et réjouissait mon intellect tandis que quelques figurines et autres objets en rapport avec les lieux tentaient le chaland. Le but des ventes étant de permettre aux amis du château de continuer les restaurations en cours, je n’omis pas de participer à l’effort commun en me laissant tenter par quelques babioles et des cartes postales (on rattrape le manque de photos comme on peut !) Je trouvai cependant davantage de belles cartes postales dans la rue adjacente au monument.

Le risque d’arnaque en dehors de la propriété est grand : énormément de démarcheurs non agréés tentaient, vainement pour ma part, de vendre des bibelots sans valeurs et kitsch (tel des tours Eiffel de toutes les couleurs et d’un goût douteux) ou encore des perche à selfties.
La plupart des lieux parisiens reconnus se trouvent ainsi envahis par une foule de colporteurs que la maréchaussée ne parvient pas en endiguée. Ces petits vendeurs le plus souvent étrangers, pickpocket à leurs heures, rois de la débrouille, sont vraiment la plaie des lieux à touristes ! Il est assez amusant de les voir se sauver à la vue d’un policier pour rappliquer 5 minutes plus tard quand le « danger » s’est éloigné : certains jetant leurs marchandises de contrebande afin d’éviter tout risque et d’autres changeant simplement de rue ou se mêlant discrètement à la foule. Un sifflement de chouette suffit pour les voir replier rapidement leurs camelote dans une grande couverture refermée par une ficelle et se sauver hâtivement pendant que le guetteur retient les officiels… pour revenir tel une nuée de sauterelles sur un champ de blé (en l’occurrence les touristes à plumer).

Je me suis plu également à déjouer la fameuse arnaque de la bague en or : « faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages » ! … tout ce qui brille n’est pas or … d’ailleurs le laiton est bien plus brillant, mais sans valeur !

J’en profite pour vous mettre en garde : non, cette bague n’est pas à vous et elle vient seulement de tomber de la main de l’arnaqueur ; non, il ne faut pas donner de l’argent …ni même écouter les boniments ! Personne ne donnerait une vraie bague en or, ni ne vous l’échangerait pour une bouchée de pain : cessons d’être naïf !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire