jeudi 8 septembre 2016

Acheter local



J’ai déjà abordé ce sujet dans le cadre d’un article précédent mais y revenir va me permettre d’approfondir et développer mon idée …

Certes, c’est une demande de plus en plus récurrente et à la mode essentiellement pour des raisons financières mais surtout pour la sauvegarde du savoir-faire local et la survie des producteurs locaux et des artisans.

Il faut reconnaître que l’exotisme attire le chaland et que les prix hors concurrence notamment de la Chine sont très attrayants mais bien souvent au détriment de la qualité et aux risques de développer des allergies par exemple aux teintures utilisés dans les textiles.

Au-delà de l’impact écologique dû aux transports des biens d’un hémisphère à l’autre, des risques de transmission de maladie et de transfert de faune non local (tel une araignée  ou un serpent dans un régime de bananes), il faut admettre que la consommation de biens étrangers se fait au détriment des biens locaux et mène peu à peu à la destruction de l’entreprise nationale.

Il est pourtant reconnu que les produits du terroir sont spécifiquement adaptés à notre mode de vie, à notre alimentation et même à nos valeurs sanitaires. J’avoue cependant apprécier hautement certains fruits exotiques auxquels je suis habituée depuis mon enfance (orange, banane, etc font partie de notre quotidien depuis des décennies … mais c’est cependant assez récent : les seniors recevaient une orange à Noël et c’était l’unique qu’ils pouvaient savourer !)

Dans l’espoir de me rapprocher des vraies valeurs et dans un but écologique, j’ai tendance depuis peu à vouloir vivre comme le faisaient mes grands-parents en consommant de préférence fruits et légumes dans le respect des périodes de cultures.
En effet, quel est l’intérêt réel de consommer des fraises à Noël alors que ce fruit est nettement meilleur et plus sucré en juin – date où je peux le trouver à bas prix chez le maraîcher ou dans mon jardin (si j’ai le courage de le cultiver, avec tous les inconvénients que cela comporte – c’est vrai qu’il faut admettre que c’est pareil pour la salade, elle ne coûte rien sur le marché quand elle est prête à consommer dans mon jardin et demande nettement moins de temps et d’implication !)
Quand on est adepte du produit frais, c’est idéal d’attendre l’époque de maturation de ce produit (mais rien ne m’empêche de le surgeler à ce moment en vue d’une utilisation quelques mois plus tard – on n’est plus non plus obligé de ne manger que ça tant qu’il y en a dans le jardin ! – même si la surgélation  a un impact sur les vitamines et la qualité du produit !)
En tant qu’habitante d’un pays tempéré, les aliments que me propose la nature sont assez variés et me permette d’avoir du choix !
J’attends donc avec impatience, l’automne pour les pommes, poires et les châtaignes, le printemps pour les salades et certains légumes précoces puis l’été pour ses cerises, fraises, groseilles (super pour les confitures !) et autres pêches ou kiwi (oui oui, dans un endroit bien choisi à l’abri du vent et ensoleillé, il est possible d’acclimater ce genre d’arbres … et encore plus avec les modifications climatiques actuelles !)
J’ambitionne d’avoir mon poulailler pour avoir des poules nourries de bons grains et consommer des œufs frais, poules qui feront un bon pot-au-feu en hiver …
Je regrette de ne plus pouvoir me rendre à la ferme pour acheter du bon lait de vache de pâture et du bon beurre (lavé 3 fois et non pasteurisé !) … ce n’est sans doute pas sans raison que j’étais si mince étant jeune : je vivais de produits naturels et non trafiqués !

Pour revenir au textiles – exemple de début d’article – j’apprécie la beauté du lin (dont la culture faisait les beaux jours de la Flandre par le passé) ou le coton (« cultivé » notamment en France) : ces matières sont bien plus saines et naturelles que les synthétiques qui peuvent donner des boutons et font transpirer même en hiver !

J’aime dès lors beaucoup les marchés artisanaux pour trouver tous les produits du coin (et j’adore aussi ce genre de marchés quand je suis en vacances ! Rien de meilleur qu’un bon melon, produit sur place, … tout le délice des marchés provençaux !)
Je prévois, lorsque j’aurai le temps – par exemple, à ma pension, de vivre le plus possible en adéquation avec la nature : avoir un verger, consommer et conserver mes propres produits, faire mes confitures (même si elles sont moins chères en magasin, les miennes n’auront pas de colorant, ni de conservateur ajouté !) manger des produits bio (de chez moi et si possible cultivé par moi pour être certaine de ce qui s’y trouve réellement !) glaner dans les bois (miam, les bons champignons des bois – quand on s’y connait) et ramasser noisettes, noix et châtaignes (les fruits secs se conservent très bien dans un lieu sec et convenablement ventilé !)
J’aime assez l’idée de recommencer à tricoter, crocheter, coudre et broder (histoire de porter des vêtements uniques – je déteste me trouver en société avec les mêmes vêtements que ma voisine ! – et fait de mes propres mains : quelle chance, c’est encore à la mode !)


Quand je réfléchis au coût de cette vie (pourtant qui a rempli mon enfance), je me dis qu’il faudra sans doute que je gagne au lotto pour pouvoir me le permettre ….

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire