dimanche 11 septembre 2016

Vivre en autarcie



Ce sujet est un peu connexe à mon précédent article et je dois admettre que, en l’époque actuelle, il relève sans doute de la pure utopie !

Il est très difficile dans ce principe de mondialisation d’envisager pouvoir vivre en totale autarcie ou du moins dans une petite communauté capable de se suffire à elle-même, loin des standards actuels : obligation d’utiliser certains produits phyto, obligation de respecter certaines lois – par exemple, on n’a plus le droit de faire ses propres semences : on doit acheter des semences à usage unique donnant des produits consommables mais stériles ! – et pleins d’autres interdictions dont l’inventaire prendrait tout cet article !

Il n’est plus permis de puiser dans les nappes phréatiques (car l’eau est vendue par les communes) ; pour l’autarcie en eau, il ne reste plus que la captation des eaux de pluie (que l’on droit traiter à cause de la pollution de l’air !) : c’est fichu pour l’autarcie …

Pour l’électricité, on a le droit d’avoir des panneaux photovoltaïques mais on parle de plus en plus de les taxer ; on peut avoir sa propre éolienne mais il est interdit de vendre ses surplus en électricité …Il est donc possible de s’auto suffire mais à quel prix !

Pour le chauffage, brûler du bois est toléré mais on contribue à la pollution et l’effet de serre : ce n’est donc pas vraiment écolo … les énergies fossiles, c’est encore pire. Peut-être grâce à l’excédent d’électricité ?

Pour les cultures, on doit donc sans cesse acheter des semences (il faut donc gagner de l’argent ! … pour vendre ses surplus, cela devient du commerce et il faut payer des taxes !) peut-être est-il permis de faire du troc mais cela demande alors des interactions avec d’autres communauté (et l’obligation de prévoir du transport) – de toute façon, le marché des semences est dans les mains des grandes sociétés -  : fichu pour l’autarcie !
Il n’est plus permis de se promener hors des chemins balisés dans les bois, on est seulement autoriser à ramasser un seau de champignons, il y a de moins en moins de fruits des bois. Il n’est plus possible de glaner dans les champs (les machines actuelles ramassent tout et détruisent ce qui ne peut l’être !)

On peut envisager d’avoir du bétail mais il faut alors avoir de l’espace : on peut donc traire sa vache (à condition qu’il n’y ait pas de contrôle sanitaire pour déclarer que ce n’est pas sain – pourtant, c’était acceptable il y a moins de 50 ans) et on peut conserver du bétail pour la consommation de viande mais on est obligé de les abattre dans le cadre d’un abattoir, tondre son mouton (traiter la laine est tout un art !), avoir un poulailler et des lapins, la chasse et la pêche requièrent un permis : un bon point pour l’autarcie.

Evidemment, vivre à l’ancienne, exclu tout le confort auquel nous sommes habitués :
-          fini douche et bain (il faut épargner l’eau) se laver dans un baquet n’est pas vraiment plaisant (et à l’eau froide car chauffer l’eau demande de l’énergie !)
-          fini la lecture le soir (il faut économiser l’électricité)
-          fini les maisons bien chauffées (et vive la promiscuité pour conserver la chaleur)
-    fini les milieux aseptisés et sentant bon (la chaleur animale a toujours été utilisé comme chauffage pour les maisons !)
-          fini les produits exotiques
-          fini le superflu (déco – sauf la céramique artisanale et souvent utilitaire)
-          fini les fleurs (on a besoin de l’espace de culture pour les produits de consommation)
-       fini les animaux domestiques (autre que les utilitaires – chat de gouttière amateur de souris, chien de berger … on ne nourrit pas des animaux non productifs !)

J’ai bien peur que l’autarcie soit devenu impossible et j’imagine fort bien qu’en cas de guerre, la population ne sera plus à même de survivre. La campagne ne pourra plus nourrir les villes comme en 14-18, les citadins n’auront plus aucune raison de s’y rendre.
Seules les personnes riches pourront continuer à se nourrir (en s’appauvrissant) et seuls les plus riches resteront en vie… Triste bilan pour un article qui se voulait léger !


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