Ce sujet est un peu connexe à mon précédent
article et je dois admettre que, en l’époque actuelle, il relève sans doute de
la pure utopie !
Il est très difficile dans ce principe de
mondialisation d’envisager pouvoir vivre en totale autarcie ou du moins dans
une petite communauté capable de se suffire à elle-même, loin des standards
actuels : obligation d’utiliser certains produits phyto, obligation de
respecter certaines lois – par exemple, on n’a plus le droit de faire ses propres
semences : on doit acheter des semences à usage unique donnant des
produits consommables mais stériles ! – et pleins d’autres interdictions
dont l’inventaire prendrait tout cet article !
Il n’est plus permis de puiser dans les nappes
phréatiques (car l’eau est vendue par les communes) ; pour l’autarcie en
eau, il ne reste plus que la captation des eaux de pluie (que l’on droit
traiter à cause de la pollution de l’air !) : c’est fichu pour
l’autarcie …
Pour l’électricité, on a le droit d’avoir des
panneaux photovoltaïques mais on parle de plus en plus de les taxer ; on
peut avoir sa propre éolienne mais il est interdit de vendre ses surplus en
électricité …Il est donc possible de s’auto suffire mais à quel prix !
Pour le chauffage, brûler du bois est toléré mais
on contribue à la pollution et l’effet de serre : ce n’est donc pas
vraiment écolo … les énergies fossiles, c’est encore pire. Peut-être grâce à
l’excédent d’électricité ?
Pour les cultures, on doit donc sans cesse
acheter des semences (il faut donc gagner de l’argent ! … pour vendre ses
surplus, cela devient du commerce et il faut payer des taxes !) peut-être
est-il permis de faire du troc mais cela demande alors des interactions avec
d’autres communauté (et l’obligation de prévoir du transport) – de toute façon,
le marché des semences est dans les mains des grandes sociétés - : fichu
pour l’autarcie !
Il n’est plus permis de se promener hors des
chemins balisés dans les bois, on est seulement autoriser à ramasser un seau de
champignons, il y a de moins en moins de fruits des bois. Il n’est plus
possible de glaner dans les champs (les machines actuelles ramassent tout et
détruisent ce qui ne peut l’être !)
On peut envisager d’avoir du bétail mais il
faut alors avoir de l’espace : on peut donc traire sa vache (à condition
qu’il n’y ait pas de contrôle sanitaire pour déclarer que ce n’est pas sain –
pourtant, c’était acceptable il y a moins de 50 ans) et on peut conserver du
bétail pour la consommation de viande mais on est obligé de les abattre dans le
cadre d’un abattoir, tondre son mouton (traiter la laine est tout un
art !), avoir un poulailler et des lapins, la chasse et la pêche
requièrent un permis : un bon point pour l’autarcie.
Evidemment, vivre à l’ancienne, exclu tout le
confort auquel nous sommes habitués :
-
fini
douche et bain (il faut épargner l’eau) se laver dans un baquet n’est pas
vraiment plaisant (et à l’eau froide car chauffer l’eau demande de
l’énergie !)
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fini
la lecture le soir (il faut économiser l’électricité)
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fini
les maisons bien chauffées (et vive la promiscuité pour conserver la chaleur)
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les milieux aseptisés et sentant bon (la chaleur animale a toujours été utilisé
comme chauffage pour les maisons !)
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fini
les produits exotiques
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fini
le superflu (déco – sauf la céramique artisanale et souvent utilitaire)
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fini
les fleurs (on a besoin de l’espace de culture pour les produits de
consommation)
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les animaux domestiques (autre que les utilitaires – chat de gouttière amateur
de souris, chien de berger … on ne nourrit pas des animaux non
productifs !)
J’ai bien peur que l’autarcie soit devenu
impossible et j’imagine fort bien qu’en cas de guerre, la population ne sera
plus à même de survivre. La campagne ne pourra plus nourrir les villes comme en
14-18, les citadins n’auront plus aucune raison de s’y rendre.
Seules les personnes riches pourront continuer
à se nourrir (en s’appauvrissant) et seuls les plus riches resteront en vie…
Triste bilan pour un article qui se voulait léger !
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