lundi 30 mai 2016

Legoland Windsor



C’est lors d’un mini-trip à Londres que nous avons profité de l’occasion pour prendre le train jusque Windsor pour nous rendre au Legoland.

Prendre le train en Grande Bretagne est déjà toute une aventure ! Comme nous le savons tous, depuis sa privatisation, le rail anglais est des plus déplorables et j’ai bien cru me trouver dans un train africain avec ses banquettes en bois dont le confort est totalement inexistant et ses portes ouvrants directement là où, chez nous, ce sont les fenêtres, c’est dire l’insécurité que l’on peut ressentir quand on n’y est pas habitué ! La rapidité n’est pas non plus leur fort … heureusement que nous étions en vacances mais le voyage m’a semblé terriblement long et ce fut encore pire pour le retour ! Je me plains souvent des chemins de fer belge et français mais, à côté du rail anglais, nous avons bien plus de chance (surtout en France où le service minimum est instauré en cas de grève, ce qui est une nette avancée par rapport à la pauvre Belgique trop souvent otage du diktat des syndicats !) Je referme cette parenthèse mais, à l’heure où j’écris, nous sommes confronté à une sempiternelle grève qui tape sur le système de tous les navetteurs !

Windsor est une charmante petite ville tout en pente (ce fut dur car il faisait chaud ! Non, l’Angleterre est comme la Bretagne, il n’y pleut pas constamment !)
Le palais de la Reine Elisabeth II est immense et la statue de Victoria à l’entrée est très imposante. Par contre, je n’ai pas vraiment apprécié l’architecture lourde – il s’agit d’une forteresse médiévale – trop grand pour avoir réellement du charme … mais j’avoue que je n’ai évidemment aperçu que l’extérieur et sa pelouse proprement tondue : je n’avais de toute façon aucune envie de visiter ce genre d’édifice (quand bien même il fut visitable !)

C’est après avoir longé le haut mur du château que nous nous sommes retrouvés face au Legoland. L’entrée n’a rien de remarquable, il faut descendre une pente assez abrupte (ou utiliser l’escalier qui était tellement ensoleillé sous une chaleur écrasante) pour aboutir dans le parc proprement dit. Chemin faisant, nous avons pu admirer quelques animaux en plastique représentant la nature environnante : la décoration est évidemment fabriquée en Lego (chauffé et partiellement fondu pour rester homogène et ne pas pouvoir être démonté) ; vous avez, par exemple, l’opportunité de vous asseoir auprès d’un gentleman anglais juché sur un banc pour prendre une photo fun.

Je dois reconnaître que ce parc ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Je me souviens cependant du Miniland où sont reproduit à l’échelle 1/20e divers monuments ou quartier, en lego cela va de soi ! C’est à voir une fois et cela devrait plaire aux enfants mais ce n’était pas vraiment ma tasse de thé (doux euphémisme pour ce breuvage anglais). Néanmoins, ces décors ne sont pas tous rigides et quelques effets spéciaux sont prévus, telle cette fanfare qui parade devant l’immeuble, les trains miniatures et les bateaux qui se déplacent, etc …

Au niveau des attractions, il n’y a pas vraiment grand-chose et c’est davantage destiné aux plus petits, tout comme l’accès aux Lego en démonstration qui permet aux enfants de construire, créer et … désirer se faire offrir quelques boites dans le magasin situé juste à côté !
Il est dès lors dit que je ne referais pas le voyage pour retourner dans ce parc (datant quand même de 1966) et choisirais plutôt de visiter celui de Bavière qui date de 2002 et devrait être plus au top d’autant qu’il se modernise et offre de nouvelles attractions chaque année. J'ai eu l'occasion de consulter un bel album photo d'une connaissance sur ce site et il est certain que je m'y rendrai un jour (ce sera le sujet d'un nouvel article !)
J’hésiterais également à y retourner du fait qu’il a subi une inondation, il y a quelques années, et que je crains que cela n’ait pas arrangé la vétusté des lieux …
Aujourd’hui encore, je regrette d’avoir perdu une journée à parcourir ce parc au lieu d’avoir davantage profiter des innombrables lieux à visiter à Londres (ma visite de Londres fera l’objet d’un autre article) mais il fallait y aller pour le savoir …


J’ai été abasourdie par le prix d’entrée demandé par rapport à l’offre : trop cher pour un parc assez petit (mais la vue est intéressante) et les attractions peu nombreuses et absolument pas prévues pour de jeunes adultes.

jeudi 26 mai 2016

Toronto


Cette métropole finalisa notre beau voyage au Canada. Notre visite fut davantage conditionnée par le fait que notre avion devait s’envoler de son aéroport plutôt que par l’attrait de cette ville anglophone et connue pour être l’une des plus grandes du Canada ; et également parce que notre dernière visite avant le retour vers l’Europe était les célèbres chûtes du Niagara dont j’ai parlé précédemment.

C’est immense et, comme toutes les villes de cette taille, sans réelle intérêt ! je ne peux d’ailleurs pas dire qu’elle m’ait laissé un souvenir impérissable et j’y ai pris bien peu de photos.

Nous sommes cependant passé par le point touristique obligé : la tour CN !
Nous avons accédé aux plateaux situé à 351 m et 342 m via un ascenseur ultra rapide qui me laissa une impression de fulgurance mais c’était nécessaire d’y monter : on ne va pas à Toronto sans admirer la vue du haut de cet édifice ! Heureusement que c’est rapide d’ailleurs, car il n’est pas impossible d’avoir une sensation de claustrophobie tant le minuscule habitacle est bondé … après une file d’attente assez conséquente : il est conseillé d’arriver avant l’ouverture pour ne pas devoir attendre trop longtemps.
En parlant de sensation, j’ai aussi eu celle d’avoir laissé mon estomac au rez-de-chaussée car la montée est rapide.

Certes, la vue se fait à travers une épaisse vitre si l’on ne désire par monter sur la plate forme à l’air libre (vertige oblige) … la vue y est de toute façon obstruée par la présence de garde-fou (il y a toujours des personnes tentées par un suicide spectaculaire …) et il fait quand même franchement froid à cette hauteur (ce fut du moins notre cas, il était relativement tôt et un petit vent soufflait sur la ville) !
Il existe également une vitre de sol, très épaisse mais ultra transparente qui vous donne l’impression de marcher dans le vide … inutile de vous préciser que je fus incapable de poser le pied dessus et, pour un empire, je n’aurais pu m’amuser à y faire une photo de « faux saut dans le vide » auquel s’adonnait de nombreux touristes !
Je ne saurais vous dire à quel point, je fus heureuse de retrouver le plancher des vaches le plus rapidement possible : la curiosité vous force parfois à faire des choses que votre sens critique réprouve ! Force m’est de reconnaître que cette tour en jette et que son éclairage a été bien étudié : mieux que la Tour Eiffel !

L’aéroport fut pareil à tous les aéroports du monde mais j’ai quand même eu l’impression qu’ils sont terriblement au point au niveau de la sécurité et le passage y était fluide. Je n’ai eu à déplorer ni retard ni perte de bagages (tant mieux pour les souvenirs qui remplissait ma valise … ben oui, j’avais pris une valise un peu trop grande pour mes modestes vêtements que je n’avais de toute façon pas totalement utilisés – j’aime à voyager léger ! – afin de ménager un espace pratique pour mes trouvailles canadiennes … essentiellement des t-shirt sublimes qu’on ne trouve pas en Europe !) L’avion de ligne que nous avons utilisé pour le retour est bien plus agréable que le charter pris à l’aller : je conseille d’ailleurs une ligne régulière, un peu plus chère mais bien plus confortable ! Ce me semble idéal pour un vol de 9 h !

Nous sommes rentrés très fatigué de notre périple québécois et à cela s’ajoutait le décalage horaire : évidemment, nous avons retrouvé les heures gagnées 10 jours plus tôt et avons donc perdu une journée … de repos !

Ceci clôture donc mon périple canadien …

dimanche 22 mai 2016

Niagara



Visite phare de notre périple canadien !
Les chûtes du Niagara, hautement réputées et non sans raison,  sont magnifiques, immenses et il serait idiot de quitter le continent américain sans aller les admirer !
Les chûtes canadiennes sont en fer à cheval mais il existe également des chûtes américaines juste à côté, peut-être moins étonnantes – car droites et rectilignes - mais tout aussi hautes !
Certes la chute Montmorency, dont j’ai déjà parlé, est bien plus haute mais elle manque cruellement de caractère …

Nous avions commencé la visite par un survol en hélicoptère et j’en ai gardé un souvenir retentissant, peut-être parce que j’ai eu la chance de m’asseoir à côté du pilote et que j’avais dès lors une vue splendide du haut de ma bulle de verre ! Etonnement, dans cette bulle, je n’ai connu aucune sensation de vertige car je me sentais en sécurité. Je vous conseille vivement cette découverte par les airs !

Lorsque vous arrivez sur le site des chutes, je vous recommande de tourner délibérément le dos à la ville adjacente ! Les chutes sont belles et les jardins autour sont admirables : ils sont dessinés et réalisés par une haute école d’horticulture qui ne prend que peu d’élèves par an et le résultat est indescriptible !
C’est dès lors dans un cadre verdoyant et fleuri, savamment aménagé que les chutes s’effondrent à grand renfort d’éclaboussement et d’écume. On y voit peu d’arc en ciel tant l’eau s’écoule avec rapidité et fracas.
Il faut cependant très bien choisir son angle de prise de vue pour avoir une belle photo sans les nombreux touristes qui se pressent en tout sens, l’hôtel-restaurant Marriot (5 étoiles) qui occupe un emplacement de choix permettant certainement une vue imprenable pour ses clients mais qui cachent complètement la plus belle vue au simple mortel que nous étions !
N’espérez pas , par exemple, prendre les jardins en avant plan et les chutes en arrière plan : c’est impossible d’autant qu’une route assez utilisée passe entre les deux !
Comment peut-on abîmer un aussi beau lieu avec des constructions – même pas belles – et laisser le cadre envahi par une telle anarchie ? Nous dirons que c’est la rançon de son succès !

Il est tout à fait possible de se rendre aux pieds de ces chûtes grâce à des petits bateaux prévus à cet effet et où l’on vous remettra des imperméables transparents et bleutés (ou jaunes) vous transformant d’emblée en schtroumpf ! C’est un must de le faire mais ne vous attendez pas à une vision dégagée : vous y serez trempé et il est lourdement préconisé de maintenir votre appareil photo dans un sac en plastique transparent (une utilité nouvelle pour les sacs offerts aux passants pour ramasser les déjections de leur animal de compagnie !)
La force de l’eau, le haut taux d’humidité vous apportera une fraicheur qui eut été intéressante sous le chaud soleil canadien d’août si elle n’était si proche de la froideur : il est heureusement possible de se maintenir à l’intérieur de l’habitacle du bateau … où vous n’aurez aucun vue , caché par les nombreux touristes accrochés à la rambarde pour capter la Photo ! Pas un souvenir impérissable donc mais néanmoins la joie de pouvoir dire « je l’ai fait ! »

Si vous avez le passeport également estampillé pour les Etats-Unis, vous pourrez franchir le pont qui sépare Canada et Etats-Unis pour y recueillir un visa mais aussi des photos via le versant américain. Ce pont se situe en amont des chûtes.
Il est aussi possible de descendre le long des chûtes américaines (d’où l’intérêt de pouvoir traverser le pont) afin d’obtenir un autre point de vue et faire une expérience plus enrichissante encore.

Tournons maintenant le dos aux chutes et préparons nous à une vive déception : la ville de Niagara ressemble à Las Vegas ! Tout en inspiration américaine, vous y trouverez toute la folie, la démesure ! Rien à voir avec la classe, le sens de l’esthétisme canadien ! Oui, j’ai été assez déçue … face à la beauté naturelle et derrière de magnifiques jardins, une extravagance de très mauvais goût !
J’admet cependant que n’ayant jamais eu l’occasion de voir ce genre de chose, c’était très dépaysant et à voir au moins une fois dans sa vie (une seule fois suffit cependant !)
Un restaurant italien dont la façade ressemble au Stromboli (avec de temps en temps une éruption), un cinéma 3D à la façade duquel un King Kong grandeur nature est accroché, un supermarché de Noël (j’y ai trouvé de magnifiques décorations introuvables en Europe), des attractions diverses, des animations et une foule immense, c’est tout ce dont je me souviens.
La rue était en pente et de toute part, des magasins, hôtels, restaurant … où vivent les habitants ?

Pour une journée, j’étais en Amérique … pourquoi pas ? Mais j’ai nettement préféré les villes et caractéristiques canadiennes : la beauté sauvage, les paysages spectaculaires, les jolies maisons et les nombreux espaces verts.

mercredi 18 mai 2016

Ottawa



Qui visite le Canada et principalement sa belle province de Québec se doit de faire un passage en sa capitale : Ottawa !

Certes, bien des gens, comme moi, s’imagine que Montréal est la capitale de ce pays et ils ont tort. Ottawa est dotée d’un parlement qui ne laisse aucune hésitation sur ce fait ! Les nombreuses institutions fédérales du pays s’y retrouvent aussi.

Situé sur une colline et baigné par les eaux du Canal Rideau et de l’Ottawa River, le parlement est donc idéalement installé pour assurer une sécurité hors norme : il est loisible de l’admirer sur la rive qui lui fait face et beaucoup moins facile d’y pénétrer sans raison … ce qui n’aurait d’ailleurs aucun intérêt ! Les bâtiments du Parlement datent pour la plupart de 1920 suite à leur reconstruction après l’incendie de 1916 mais la bibliothèque, seule à être restée intacte, date de 1859 : l’ensemble reste cependant remarquable par son architecture et son cadre de verdure.

En-dehors de la colline, vous pourrez trouver quelques beaux musées (notamment le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée canadien de la guerre) 3 universités et l'aéroport international MacDonald-Cartier.

A l’instar de Toronto, Ottawa est une métropole anglophone très peuplée mais dont l’architecture est nettement plus intéressante … si vous aimez les vieux bâtiments.

Le Canada maitrise un art qui fait défaut à bien des villes : l’aménagement de l’environnement et la présence de zones vertes qui rendent ces villes bien plus attrayantes que sur le vieux continent. J’ai vraiment eu l’impression qu’ils avaient su tirer leur enseignement du vieux monde et qu’ils sont parvenus à garder le meilleur de l’Europe sans se laisser déborder par un excès de modernisme. J’ai été fascinée par leur volonté de conserver leur héritage : lorsque qu’un vieux bâtiment est détruit, ils s’efforcent de conserver les morceaux (façades, partie typique, etc) quitte à les utiliser dans un autre bâtiment ou l’implanter dans un parc ou un jardin. Malheureusement, leur volonté de préservation ne s’est pas étendue aux populations autochtones : j’ai eu l’occasion de visiter une réserve Hurons où le seul passe-temps de ses rares occupants résidait dans l’accueil des touristes pour expliquer les anciennes coutumes et présenter quelques vestiges de leur passé.

Une idée erronée que je véhiculais : cours d’eau et rivière ne sont plus utilisés, depuis des années, pour transporter les troncs d’arbres. Cet usage tuait la vie : en absence de lumière, faune et flore disparaissaient, le transport se fait donc désormais par camions ou bateaux comme en Europe.

Votre passage au Canada devra impérativement vous amener à visiter une de leurs célèbres cabane à sucre où vous apprendrez tout sur la collecte du sirop d’érable et où vous pourrez passer une agréable soirée au rythme du banjo et des airs typiques du vieux Québec.
J’ai trouvé très sympa de goûter le sucre d’érable fondu sur son lit de glaçons et d’effectuer une balade en vieille carriole au milieu de vénérables érables.

J’ai apprécié de tester le déjeuner typique et robuste du campagnard constitué de viennoiseries, de pain perdu, de plusieurs sortes de pain et de crêpes noyées de sirop d’érable. J’ai aimé déguster, avec modération, un bon caribou (ne pas confondre avec l’animal du même nom, ça n’a rien à voir !)

mercredi 11 mai 2016

Montréal


Nous avions atterri à l’aéroport Méribel mais n’avions fait qu’un passage éclair dans cette belle ville de Montréal pour mieux y revenir quelques jours plus tard …

Que dire de Montréal ? Mon plus grand souvenir est cet enchevêtrement de routes, de ponts pour arriver vers le centre ; la circulation déjà importante aux petites heures du matin qui m’a fait apprécier le fait d’être en car et pas au volant d’une voiture … On se plaint des routes parisiennes mais je vous assure que c’est bien pire dans cette ville immense !
Ben oui, c’est une ville moderne pareille à toutes autres avec ses buildings, ses boulevards mais quelques différences notables aussi !

Les vieux quartiers présentent une spécificité propre à ce grand pays avec les escaliers menant aux étages en extérieur : les maisons étaient taxées en fonction du nombre de pièces la composant et une cage d’escalier comptait pour une pièce … ils eurent dès lors vite fait, de placer leurs escaliers en façade pour ne pas devoir payer une taxe supplémentaire : aussi simple que cela ! Étonnant, surprenant mais tellement logique …
Malheureusement, de plus en plus de vieilles maisons sont volontairement démolies pour permettre la construction de HLM : le manque de place se fait lourdement ressentir dans cette ville en perpétuelle extension et limitée par la présence de cours d’eau … Les bus sont d’ailleurs amphibies et passent donc allègrement de la route aux rivières (en été évidemment) ; cette ville étant construite sur l’île Montréal, ceci explique cela …

Autre caractéristique propre à cette ville subissant des périodes de froid : la ville souterraine !
Sept kilomètres de couloirs sur plusieurs étages directement sous les buildings (donc les ascenseurs y descendent pour éviter à la population de sortir affronter le froid en extérieur) et, au milieu de ces multiples couloirs et étages passe le métro superbement développé pour conduire les habitants partout où ils veulent sans devoir mettre le nez dehors. Dans ces couloirs, dont je n’ai parcouru que quelques mètres tant il serait facile de s’y perdre, des magasins, des restaurants, des cinémas … une ville sous la ville !

Le point vert de la ville, véritable poumon, est le Mont Royal et son parc magnifique (que je n’ai vu qu’en photos – pas le temps de le visiter – dommage !). C’est le point de vue par excellence de cette cité si grande et cependant si belle grâce à ses espaces verts disséminés un peu partout dans la ville et le Saint-Laurent qui la traverse.
Si vous passez par cet endroit, vous devez impérativement visiter le parc avec ses topiaires gigantesques et sa nature préservée (et travaillée). Vous pourrez aussi admirer les superbes résidences construites sur les flancs du Mont Royal avant que l’on en limite les constructions pour préserver cette colline qui fait un peu office de montagne : les buildings de la ville n’en atteignent pas la hauteur (c’est d’ailleurs voulu) !

Après ce passage à Montréal où nous avions logé (c'est-à-dire près de l’aéroport donc dans un hôtel meilleur marché), nous avons bifurqué vers Tadoussac et sa mini-croisière pour aller dire bonjour aux baleines … passage obligé mais dont je n’ai pas gardé un souvenir tangible : nous avons certes vu beaucoup de bélugas et autres mais il faut bien préciser qu’ils sont assez petits et que nous étions assez loin … je ne disposais pas non plus d’un appareil photo avec zoom démesuré et je suis donc déçue de n’avoir vu finalement que bien peu de chose !

La région des mille îles était bien plus attrayante et la mini-croisière nous a permis d’en voir bien davantage. J’ai vraiment apprécié toutes ces petits îlots bâtis ou non  mais toujours recouverts de feuillage : la maison isolée couvrant la totalité de l’île ou cette belle propriété dont la superbe maison jouissait d’un magnifique parc arboré.
Cette croisière sur le Saint-Laurent était vraiment plaisante.

J’ai aimé le calme et la grandeur du lac Saint-Jean et son parc zoologique qui regroupait la faune du Canada avec une mention triste pour cet ours blanc qui, par habitude, se mouvait sur 5 m2 (malgré la taille de son emplacement, il avait conservé l’habitude de sa minuscule cage où il avait été enfermé bien avant de rejoindre ce zoo).


Notre séjour dans la Seigneurie des Tritons (Mauricie) au plein cœur de la forêt canadienne avec survol d’une partie de celle-ci en hydravion est resté un excellent souvenir ! Je déplore juste la présence des nombreux moustiques, gros comme des hélicoptères, nullement incommodé par les produits de dissuasion européen et dont les traces étaient tout aussi insensible aux pommades de soin de nos contrées. Par contre, la rencontre avec les castors et les « petits suisses » (nom donné aux écureuils rayés par les locaux – vous savez Tic & Tac – à cause de leur ressemblance avec les gardes suisses du Vatican) était un moment fort de notre beau voyage.

lundi 9 mai 2016

Québec


De tous mes voyages, celui-ci fut non seulement le plus lointain mais aussi celui qui a laissé la plus forte empreinte en ma mémoire !
J’aurais pu parler du Canada qui est un pays immense et grandiose mais, étant donné que je n’ai que partiellement visité ce pays et uniquement cette belle région québécoise, cela eut été un peu trop bateau et je serais sans doute tombée sur des lieux communs ou des appréciations livresques et non vécues.

9h d’avion sépare, en moyenne, le vieux continent de ce Québec tant désiré et l’inconfort du charter a été largement compensé par l’accueil de nos chers cousins ! Le peuple français est moins apprécié mais, nous les belges, ils nous considèrent vraiment comme leurs cousins et leur approche est à la mesure de leur grand pays … et de leur grand cœur !

Fraîchement débarquée à l’aéroport Mirabelle de Montréal, j’étais heureuse de faire partie d’un groupe de personnes que je connaissais bien et qui s’étaient, finalement, égarés dans la même galère ! Il y eut été fou de s’aventurer seule dans ce grand pays et cette région déjà bien plus étendue que mon petit pays ! Mais le voyage avait été préparé de main de maître et un excellent guide nous attendait sur place.
De Montréal, je n’en ai rien vu et la 1ère journée (longue et fatigante) était dévolue au long voyage en car climatisé - indispensable en ce mois d’août 2001 si chaud – en passant par le pont Laviolette – étonnant par sa conception – où nous avions d’ailleurs pris un repas.
C’était sans doute l’idéal car, si nous étions parti d’Orly à 7h du matin, c’était encore la matin au Canada et, comme tout le monde, le décalage horaire m’avait terrassée : qu’il serait bon de retrouver son lit quand la soirée serait enfin arrivée !
Dans notre long circuit, Montréal était prévu quelques jours plus tard …

Notre première visite fut pour la ville de Québec : sa vieille ville, son fleuve Saint-Laurent, les plaines d’Abraham et son magnifique château Frontenac !
Il était si agréable de se promener dans les vieux quartiers et je n’ai pas résisté à l’envie de me faire dessiner par un artiste local : j’étais jeune et jolie et la séance d’immobilisme ne devait durer que 45 minutes … Ma séance de torture a duré 1h15 : l’artiste a passé 3/4h sur mes yeux, mais d’après les regards des passants, cela semblait en valoir la peine ! J’admet que je n’ai pas été déçue et, aujourd’hui, cela reste l’un de mes précieux souvenirs. J’aime beaucoup cet autre « moi » à la sauce indienne car c’est exactement l’effet que cela m’a fait : mon portrait revêtait un aspect très autochtone …

Très agréable aussi de se balader sur la passerelle qui fait judicieusement le tour de la vieille ville et du château (qu’on ne peut visiter car c’est désormais un hôtel de luxe) et de partager un bon repas typique dans l’un de ces restaurants à touristes.
J’ai aussi ce merveilleux souvenir de ma rencontre avec une suissesse qui présentait avec beaucoup de joie et d’amour son petit musée de crèches et décorations de Noël.
Lors de ma visite des plaines d’Abraham, j’ai été très surprise de l’attitude respectueuse des habitants : partout, à disposition, des distributeurs de sacs en plastique pour ramasser les déjections canines ; les animaux domestiques tenus en laisse (même les chats !) et les boissons alcoolisées maintenues dans des sacs en papier pour ne pas attirer l’attention …
Tout est donc d’une propreté exemplaire mais je n’ai pas été impressionnée par la citadelle Vauban (nous en avons aussi en Europe) et encore moins par les « scouts » anglais qui montaient la garde : n’oublions pas que la Reine d’Angleterre est la chef du Commonwealth et a toujours des liens très étroits avec le Canada dont ses ancêtres furent les empereurs (après son lourd passé colonial sous l’égide des français …)

L’après-midi, il était prévu que l’on fasse une incursion pédestre dans la ville qui s’étendait à hauteur du Saint-Laurent mais j’ai préféré rester sur les hauteurs où le vent rafraichissait un peu la torpeur laissée par le climat canadien (je sais maintenant pourquoi il est préférable de s’y rendre en automne ! Je pensais innocemment que c’était pour la beauté de l’été indien mais je crois désormais que c’est aussi pour bénéficier de températures moins élevées !) Je comprends désormais également pourquoi tout est climatisé : car, maison, musée …
Certaines maisons en trompe-l’œil et à la mesure de ce pays immense m’ont subjuguées !

Notre visite de Québec s’est bien entendue prolongée par les chûtes Montmorency  et la magnifique cathédrale de Ste Anne de Beaupré (j’ai depuis eu l’occasion de voir des photos de l’intérieur qui me font mortellement regretter d’avoir omis d’en faire la visite – j’avais renoncé devant les files d’attente et la chaleur de l’endroit mais c’est un must absolu et d’une beauté à couper le souffle ! Dire que j’avais mal préparé mon voyage est peu dire mais je ne disposais, à l’époque, pas des connaissances Internet que j’ai acquise depuis)
J’ai cependant apprécié le faux grand-duc placé au-dessus du porche pour éviter l’assaut des pigeons : j’adore ce moyen écologique d’écarter les oiseaux et surtout leur fiente acide et nauséabonde.

Notre guide eut la bonne idée de nous faire conduire au-dessus des chûtes afin que nous puissions les survoler sur le pont suspendu (je ne vous cache pas le vertige que cela m’a occasionné mais cela en valait vraiment la peine !) puis descendre sur le chemin sillonnant, les passerelles et nombreux escaliers qui nous ramenaient au pied des chûtes et du magnifique arc-en-ciel toujours présent quand le soleil darde ses rayons.

Il était étonnant de voir aussi sur les collines avoisinantes, les pistes de ski  réputées pour leur attrait sur les habitants de Québec, notre guide nous avait raconté la joie des retrouvailles du weekend pour la pratique de ce sport.

La suite de mon voyage fera l’objet d’un nouvel article ...

dimanche 1 mai 2016

Cottage anglais


Le rêve ultime d’habitation est, à mon sens, ces merveilleux petits cottages anglais délicatement enfouis dans un jardin sauvage d’inspiration anglaise.
Je m’imagine fort bien dans l’une de ces magnifiques demeures …
Plantons le décor et vous vous y verrez aussi :

A quelques encablures d’une ville de moindre importance mais pourvue de toutes les opportunités utiles (commerces, théâtre, etc), vous parvenez dans une région campagnarde mais non rurale, paisible et agréable, embaumée par les fleurs des champs, embellie par la blondeur des blés et le parfum subtil des coquelicots, et illuminée par un soleil pâle mais bien présent.

A la sortie d’un petit village de caractère, au détour d’un chemin creux, vous déboulez face à une clôture de bois blanc qui cache à peine la luxuriance d’un jardin étagé et extrêmement fleuri au désordre apparent mais superbement étudié, derrière un gazon anglais, parsemé de tâches multicolores et odorantes, traversé par un sentier sillonnant jusqu’au seuil de la maison.
Le lieu a de fait peu d’importance car la discrétion des gentilhommières et même des manoirs est réputée : vous pouvez parfaitement avoir de proches voisins mais leurs maisons noyées dans l’effervescence de la végétation vous fait croire être seul au monde. Car, là est le plaisir de ces cottages, vous semblez – tel Robinson – seul dans votre campagne alors que vous êtes sans doute une bonne dizaine l’un près de l’autre ! Ces cottages sont bien souvent la seconde résidence de courageux travailleurs cherchant à retrouver le calme après l’exubérance bruyante de la cité …


Telle l’antre d’un lutin, sous un lourd toit de chaume, les murs blanchis ouverts de fenêtres à croisillons, la maison chaleureuse et accueillante vous tend les bras. Dotée d’un étage sous les combles, elle est robuste et avenante. Son écrin de verdure en fait un joyau, une maison de poupées. Ce n’est encore rien face à la décoration intérieure !

Le style anglais, cosy est réputé de part le monde. L’esprit typiquement british est certes chargé mais très délicat et féminin ou délibérément masculin mais avec une touche de finesse inimitable. Tout contribue au confort de l’esprit, des yeux mais également du corps : tout un art de vivre.
Dans le hall d’entrée déjà, vous êtes accueilli par une profusion de couleurs, de parfums et un style à nul autre pareil…. Une petite console lourdement chargé d’un bouquet de délicates roses tombantes ; un pot-pourri nonchalamment oublié sur la première marche menant vers l’étage ou sur une petite étagère … lorsque l’on ne déboule par directement dans un salon confortable et paisible.

Des fauteuils accueillants en daim ou en tissu vous tendent les bras et ne vous laissent aucune envie de vous en extraire ; une table délicate, revêtue d’une nappe immaculée brodée de fines roses anglaises, supportant un service à café de porcelaine raffiné, délicieusement peint de roses ou de fleurs des champs, ou plus plausiblement une fine théière; une assiette débordant de scones et de délectables biscuits complète l’ensemble.
Face à vous, un feu ouvert sous une cheminée robuste de pierres du pays diffuse une chaleur bienfaisante et, à portée de main, une vieille édition de Charles Dickens. Paresseusement posée sur l’accoudoir d’un sofa, un plaid attend prêt à vous dispenser sa salvatrice chaleur.
Tout est fait pour vous permettre de vous évader du monde dit civilisé et de son écrasante activité. C’est le charme raffiné et féminin affirmant la présence d’une femme mais l’on peut également retrouver une décoration bien plus masculine : des clubs et divan en cuir ou en tissus écossais dans un décor minimaliste mais très confortable, près de murs tapissés de tableaux ou de vieilles photos de famille. Sous une cheminée décorée de peaux ou de trophées de chasse, symbole de la virilité du propriétaire des lieux, une flambée crépitant réchauffe les lieux. En tant que femme, je privilégierais certes le décor subtil et féminin.
Une baie vitrée fait entrer le jardin à l’intérieur de la maison et la profusion de lumière donne à la pièce une vitalité bien agréable. Sur la pelouse, des meubles de jardin en fer forgé dont les arabesques sont peintes en blanc attendent l’habitant pour un retour à la nature.

Contrastant avec la quiétude du salon, derrière une jolie fenêtre donnant vue sur les arbres éloignés et sur la pelouse tondue récemment – et débarrassée des feuilles et mauvaise herbe -, une cuisine simple et fonctionnelle constituée de bois blanc et dotée de tout le confort moderne ne laisse rien paraître de la richesse du living, si ce n’est la  présence de quelques oies délicates, fervent rappel du raffinement de la porcelaine qu’abritent ces armoires solides et pratiques. Dans un appentis, tout le matériel nécessaire pour maintenir propreté et hygiène est cependant indispensable.

Un escalier recouvert de velours et légèrement tournant mène vers l’unique chambre du cottage (je n’ai pas de goût de luxe, un cottage de 4 pièces est suffisant si tout respire le bon goût et le raffinement). Un lit à baldaquin drapé par de volatiles voiles blancs et un duvet bien chaud aux lignes épurées meuble harmonieusement la pièce tandis qu’une garde-robe préserve de la poussière mes robes romantiques. C’est désuet ? Tant pis !
Dans la pièce à côté, une salle de bains à la robinetterie dorée, au carrelage étincelant dotée d’une solide baignoire sur pied et d’une jolie étagère croulant sous les serviettes de bains douces et généreuses suffisent à mon bonheur.

Qu’il ferait doux y vivre sans chichis et sans ces objets qu’on accumule dans nos maisons citadines comme si le fait d’avoir des tiroirs pleins et des greniers croulant sous le poids des ustensiles obsolètes et oubliés pouvaient nous donner l’illusion d’être riche et heureux. Nous avons finalement besoin de bien peu de choses en ce vaste monde …