lundi 9 mai 2016

Québec


De tous mes voyages, celui-ci fut non seulement le plus lointain mais aussi celui qui a laissé la plus forte empreinte en ma mémoire !
J’aurais pu parler du Canada qui est un pays immense et grandiose mais, étant donné que je n’ai que partiellement visité ce pays et uniquement cette belle région québécoise, cela eut été un peu trop bateau et je serais sans doute tombée sur des lieux communs ou des appréciations livresques et non vécues.

9h d’avion sépare, en moyenne, le vieux continent de ce Québec tant désiré et l’inconfort du charter a été largement compensé par l’accueil de nos chers cousins ! Le peuple français est moins apprécié mais, nous les belges, ils nous considèrent vraiment comme leurs cousins et leur approche est à la mesure de leur grand pays … et de leur grand cœur !

Fraîchement débarquée à l’aéroport Mirabelle de Montréal, j’étais heureuse de faire partie d’un groupe de personnes que je connaissais bien et qui s’étaient, finalement, égarés dans la même galère ! Il y eut été fou de s’aventurer seule dans ce grand pays et cette région déjà bien plus étendue que mon petit pays ! Mais le voyage avait été préparé de main de maître et un excellent guide nous attendait sur place.
De Montréal, je n’en ai rien vu et la 1ère journée (longue et fatigante) était dévolue au long voyage en car climatisé - indispensable en ce mois d’août 2001 si chaud – en passant par le pont Laviolette – étonnant par sa conception – où nous avions d’ailleurs pris un repas.
C’était sans doute l’idéal car, si nous étions parti d’Orly à 7h du matin, c’était encore la matin au Canada et, comme tout le monde, le décalage horaire m’avait terrassée : qu’il serait bon de retrouver son lit quand la soirée serait enfin arrivée !
Dans notre long circuit, Montréal était prévu quelques jours plus tard …

Notre première visite fut pour la ville de Québec : sa vieille ville, son fleuve Saint-Laurent, les plaines d’Abraham et son magnifique château Frontenac !
Il était si agréable de se promener dans les vieux quartiers et je n’ai pas résisté à l’envie de me faire dessiner par un artiste local : j’étais jeune et jolie et la séance d’immobilisme ne devait durer que 45 minutes … Ma séance de torture a duré 1h15 : l’artiste a passé 3/4h sur mes yeux, mais d’après les regards des passants, cela semblait en valoir la peine ! J’admet que je n’ai pas été déçue et, aujourd’hui, cela reste l’un de mes précieux souvenirs. J’aime beaucoup cet autre « moi » à la sauce indienne car c’est exactement l’effet que cela m’a fait : mon portrait revêtait un aspect très autochtone …

Très agréable aussi de se balader sur la passerelle qui fait judicieusement le tour de la vieille ville et du château (qu’on ne peut visiter car c’est désormais un hôtel de luxe) et de partager un bon repas typique dans l’un de ces restaurants à touristes.
J’ai aussi ce merveilleux souvenir de ma rencontre avec une suissesse qui présentait avec beaucoup de joie et d’amour son petit musée de crèches et décorations de Noël.
Lors de ma visite des plaines d’Abraham, j’ai été très surprise de l’attitude respectueuse des habitants : partout, à disposition, des distributeurs de sacs en plastique pour ramasser les déjections canines ; les animaux domestiques tenus en laisse (même les chats !) et les boissons alcoolisées maintenues dans des sacs en papier pour ne pas attirer l’attention …
Tout est donc d’une propreté exemplaire mais je n’ai pas été impressionnée par la citadelle Vauban (nous en avons aussi en Europe) et encore moins par les « scouts » anglais qui montaient la garde : n’oublions pas que la Reine d’Angleterre est la chef du Commonwealth et a toujours des liens très étroits avec le Canada dont ses ancêtres furent les empereurs (après son lourd passé colonial sous l’égide des français …)

L’après-midi, il était prévu que l’on fasse une incursion pédestre dans la ville qui s’étendait à hauteur du Saint-Laurent mais j’ai préféré rester sur les hauteurs où le vent rafraichissait un peu la torpeur laissée par le climat canadien (je sais maintenant pourquoi il est préférable de s’y rendre en automne ! Je pensais innocemment que c’était pour la beauté de l’été indien mais je crois désormais que c’est aussi pour bénéficier de températures moins élevées !) Je comprends désormais également pourquoi tout est climatisé : car, maison, musée …
Certaines maisons en trompe-l’œil et à la mesure de ce pays immense m’ont subjuguées !

Notre visite de Québec s’est bien entendue prolongée par les chûtes Montmorency  et la magnifique cathédrale de Ste Anne de Beaupré (j’ai depuis eu l’occasion de voir des photos de l’intérieur qui me font mortellement regretter d’avoir omis d’en faire la visite – j’avais renoncé devant les files d’attente et la chaleur de l’endroit mais c’est un must absolu et d’une beauté à couper le souffle ! Dire que j’avais mal préparé mon voyage est peu dire mais je ne disposais, à l’époque, pas des connaissances Internet que j’ai acquise depuis)
J’ai cependant apprécié le faux grand-duc placé au-dessus du porche pour éviter l’assaut des pigeons : j’adore ce moyen écologique d’écarter les oiseaux et surtout leur fiente acide et nauséabonde.

Notre guide eut la bonne idée de nous faire conduire au-dessus des chûtes afin que nous puissions les survoler sur le pont suspendu (je ne vous cache pas le vertige que cela m’a occasionné mais cela en valait vraiment la peine !) puis descendre sur le chemin sillonnant, les passerelles et nombreux escaliers qui nous ramenaient au pied des chûtes et du magnifique arc-en-ciel toujours présent quand le soleil darde ses rayons.

Il était étonnant de voir aussi sur les collines avoisinantes, les pistes de ski  réputées pour leur attrait sur les habitants de Québec, notre guide nous avait raconté la joie des retrouvailles du weekend pour la pratique de ce sport.

La suite de mon voyage fera l’objet d’un nouvel article ...

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