De tous mes voyages, celui-ci fut non seulement
le plus lointain mais aussi celui qui a laissé la plus forte empreinte en ma
mémoire !
J’aurais pu parler du Canada qui est un pays
immense et grandiose mais, étant donné que je n’ai que partiellement visité ce
pays et uniquement cette belle région québécoise, cela eut été un peu trop
bateau et je serais sans doute tombée sur des lieux communs ou des
appréciations livresques et non vécues.
9h d’avion sépare, en moyenne, le vieux
continent de ce Québec tant désiré et l’inconfort du charter a été largement
compensé par l’accueil de nos chers cousins ! Le peuple français est moins
apprécié mais, nous les belges, ils nous considèrent vraiment comme leurs
cousins et leur approche est à la mesure de leur grand pays … et de leur grand
cœur !
Fraîchement débarquée à l’aéroport Mirabelle de
Montréal, j’étais heureuse de faire partie d’un groupe de personnes que je
connaissais bien et qui s’étaient, finalement, égarés dans la même
galère ! Il y eut été fou de s’aventurer seule dans ce grand pays et cette
région déjà bien plus étendue que mon petit pays ! Mais le voyage avait
été préparé de main de maître et un excellent guide nous attendait sur place.
De Montréal, je n’en ai rien vu et la 1ère
journée (longue et fatigante) était dévolue au long voyage en car climatisé -
indispensable en ce mois d’août 2001 si chaud – en passant par le pont
Laviolette – étonnant par sa conception – où nous avions d’ailleurs pris un
repas.
C’était sans doute l’idéal car, si nous étions
parti d’Orly à 7h du matin, c’était encore la matin au Canada et, comme tout le
monde, le décalage horaire m’avait terrassée : qu’il serait bon de
retrouver son lit quand la soirée serait enfin arrivée !
Dans notre long circuit, Montréal était prévu
quelques jours plus tard …
Notre première visite fut pour la ville de
Québec : sa vieille ville, son fleuve Saint-Laurent, les plaines d’Abraham
et son magnifique château Frontenac !
Il était si agréable de se promener dans les
vieux quartiers et je n’ai pas résisté à l’envie de me faire dessiner par un
artiste local : j’étais jeune et jolie et la séance d’immobilisme ne
devait durer que 45 minutes … Ma séance de torture a duré 1h15 : l’artiste
a passé 3/4h sur mes yeux, mais d’après les regards des passants, cela semblait
en valoir la peine ! J’admet que je n’ai pas été déçue et, aujourd’hui,
cela reste l’un de mes précieux souvenirs. J’aime beaucoup cet autre
« moi » à la sauce indienne car c’est exactement l’effet que cela m’a
fait : mon portrait revêtait un aspect très autochtone …
Très agréable aussi de se balader sur la
passerelle qui fait judicieusement le tour de la vieille ville et du château
(qu’on ne peut visiter car c’est désormais un hôtel de luxe) et de partager un
bon repas typique dans l’un de ces restaurants à touristes.
J’ai aussi ce merveilleux souvenir de ma
rencontre avec une suissesse qui présentait avec beaucoup de joie et d’amour
son petit musée de crèches et décorations de Noël.
Lors de ma visite des plaines d’Abraham, j’ai
été très surprise de l’attitude respectueuse des habitants : partout, à
disposition, des distributeurs de sacs en plastique pour ramasser les
déjections canines ; les animaux domestiques tenus en laisse (même les
chats !) et les boissons alcoolisées maintenues dans des sacs en papier pour
ne pas attirer l’attention …
Tout est donc d’une propreté exemplaire mais je
n’ai pas été impressionnée par la citadelle Vauban (nous en avons aussi en
Europe) et encore moins par les « scouts » anglais qui montaient la
garde : n’oublions pas que la Reine d’Angleterre est la chef du
Commonwealth et a toujours des liens très étroits avec le Canada dont ses
ancêtres furent les empereurs (après son lourd passé colonial sous l’égide des
français …)
L’après-midi, il était prévu que l’on fasse une
incursion pédestre dans la ville qui s’étendait à hauteur du Saint-Laurent mais
j’ai préféré rester sur les hauteurs où le vent rafraichissait un peu la
torpeur laissée par le climat canadien (je sais maintenant pourquoi il est
préférable de s’y rendre en automne ! Je pensais innocemment que c’était
pour la beauté de l’été indien mais je crois désormais que c’est aussi pour
bénéficier de températures moins élevées !) Je comprends désormais
également pourquoi tout est climatisé : car, maison, musée …
Certaines maisons en trompe-l’œil et à la
mesure de ce pays immense m’ont subjuguées !
Notre visite de Québec s’est bien entendue
prolongée par les chûtes Montmorency et
la magnifique cathédrale de Ste Anne de Beaupré (j’ai depuis eu l’occasion de
voir des photos de l’intérieur qui me font mortellement regretter d’avoir omis
d’en faire la visite – j’avais renoncé devant les files d’attente et la chaleur
de l’endroit mais c’est un must absolu et d’une beauté à couper le
souffle ! Dire que j’avais mal préparé mon voyage est peu dire mais je ne
disposais, à l’époque, pas des connaissances Internet que j’ai acquise depuis)
J’ai cependant apprécié le faux grand-duc placé
au-dessus du porche pour éviter l’assaut des pigeons : j’adore ce moyen
écologique d’écarter les oiseaux et surtout leur fiente acide et nauséabonde.
Notre guide eut la bonne idée de nous faire
conduire au-dessus des chûtes afin que nous puissions les survoler sur le pont
suspendu (je ne vous cache pas le vertige que cela m’a occasionné mais cela en
valait vraiment la peine !) puis descendre sur le chemin sillonnant, les
passerelles et nombreux escaliers qui nous ramenaient au pied des chûtes et du
magnifique arc-en-ciel toujours présent quand le soleil darde ses rayons.
Il était étonnant de voir aussi sur les collines
avoisinantes, les pistes de ski réputées
pour leur attrait sur les habitants de Québec, notre guide nous avait raconté
la joie des retrouvailles du weekend pour la pratique de ce sport.
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