Art Nouveau & Art Déco : collection Wolfers - Musée d'Art & Histoire - Bruxelles

 

Amateur d'Art Déco et/ou Art Nouveau, cette magnifique collection située au sein du Musée Arts & Histoire de Bruxelles est faites pour vous ! 

"Le musée Art et Histoire est un des musées royaux d'Art et d'Histoire. Situé dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles, ce majestueux bâtiment créé sous Léopold II abrite des milliers d'œuvres d'art et d'objets archéologiques. Il est l'un des plus grands musées d'Europe."

La Collection Wolfers - qui provient du magasin éponyme sacrifié lors de grands travaux urbains - a pris place au premier étage dans la salle 106. Bien à l'abri derrière un sas, cette salle climatisée (pour la préservation des objets de collection) s'ouvre à l'avant-plan avec la devanture dudit magasin (porte et vitrines Art Déco), vous pouvez ensuite admirer l'intérieur d'origine du magasin avec son mobilier, conçu par Horta,  reconstitué et restauré à l'identique. Les étals et armoires vitrées présentent les articles de décoration et d'art de la table qui étaient vendus à l'époque : couverts, vases, sculptures,services de table, croquis, photos, bijoux (des pièces uniques dont certaines furent présentées lors de l'exposition Horta sis dans une annexe du Musée Belvue) ... 

"la Fondation Roi Baudouin a pu acquérir cette collection exceptionnelle de chefs-d'œuvre de Philippe Wolfers (1858-1929), figure emblématique de l’art nouveau belge, et de son fils Marcel (1886-1976), sculpteur et artiste peintre sur laque.

Le caractère exceptionnel de cette acquisition réside bien sûr dans la qualité remarquable des œuvres, mais également dans le parcours hors du commun qui l’a rendue possible. Les bonnes relations que les Musées royaux d'Art et d'Histoire entretenaient depuis de nombreuses années avec la famille Wolfers ont été déterminantes."

Les portraits des anciens propriétaires sont également exposés sur les murs de la salle tandis que l'historique de cette famille d'orfèvres est affichée avec arbre généalogique et explications assez complètes.

Cette collection fait la fierté du musée et est très prisée parmi les amateurs d'art tant étrangers qu'autochtones ! 

Je recommande vraiment cette visite mais il vous faudra, pour visiter l'ensemble des collections d’œuvres d'art et d'objets archéologiques détendues, certainement une journée complète (et plus, si vous voulez vous attarder sur quelques œuvres majeures !) Personnellement, grâce à mon pass museum, j'envisage de m'y rendre encore de nombreuses fois ! 

Exposition immersive Magritte - Espace Horta - Bruxelles

 

Après le succès de l'exposition immersive Van Gogh de 2023, la galerie Horta présente actuellement une nouvelle exposition qui flirte avec le même concept (c'est à la mode et se retrouve dans bien d'autres villes) sur l'univers du peintre surréaliste Magritte (c'est également l'année Magritte puisqu'une exposition montrant les similitudes entre Magritte et l'artiste Folon est aussi visible pour l'instant dans le musée Magritte - J'en ai déjà parlé dans un article précédent).

Riche de mon expérience passée, je m'y suis donc rendue avec, cette fois, l'intention d'en profiter à fond au lieu de ne faire que la survoler (j'ai parfois tendance à courir de peur de ne pas avoir le temps de tout voir). Après avoir choisi jour et heure, et munie du ticket d'entrée (acheter via l'application Fever - mais, il est possible d'acheter un ticket d'entrée sur place cependant sans être certain de pouvoir choisir son créneau, le wifi gratuit permet de se connecter pour éventuellement aussi passer par l'application sur place), je me suis présentée dans la galerie jouxtant la Gare Centrale de Bruxelles. Je m'étais également renseignée pour être certaine de ne pas passer à côté d'un espace complémentaire (comme ce fut le cas lors de l'exposition Van Gogh ... à mon grand regret, car ce n'est pas rattrapable comme dans un musée où je peux me rendre à nouveau - et gratuitement grâce au pass - si je le désire !)

Il faut noter qu'à l'entrée, un ticket vous est offert : ce ticket vous donne droit à un pot de pop-corn si vous consommer une boisson dans l'espace bar situé à la sortie de l'exposition.

Après un passage dans un couloir incliné présentant des reproductions (holographiques) d'œuvres se trouvant pour la plupart dans le Musée Magritte du Mont des Arts, je suis arrivée dans l'espace panoramique et holographique qui permet d'entrer de plein pied dans l'univers mouvant de l'artiste. En effet, le concept est de présenter les tableaux originaux en les faisant réellement vivre, évoluer... Il ne s'agit pas ici d'admirer des peintures statiques mais bien d'entrer littéralement dans le tableau : les oiseaux et les feuilles s'envolent, la pluie tombe et les ruisseaux ruissellent...

Pendant plus d'une heure, bien installée dans un confortable transat dédié à cet effet et dont la toile reproduisait l'un des tableaux du Maître, je me suis laissée imprégnée par les œuvres de l'artiste, aidée en cela par la mouvance des scènes et la musique d'ambiance choisie pour apporter une dimension supplémentaire. Les œuvres sont mixées entre elles dans un ensemble cohérent, sans rupture ni cassure pouvant stopper brutalement l'immersion.

Après être revenue au point de départ des œuvres présentées, j'ai "traversé le mur" pour me rendre dans l'espace où des scènes des tableaux ont été recréés et quelques objets présentés, source de l'inspiration du peintre.

A l'opposé de cet espace, vous pouvez rejoindre la sortie par un long couloir présentant encore d'autres œuvres ainsi qu'une galerie présentant les posters en vente dans le shop (situé près du bar).

Inutile, je pense, de vous préciser que j'ai beaucoup aimé cette manière de "vivre" les tableaux du Maître : je ne suis pas encore lassée par ce concept et je compte également vivre cette expérience dans l'univers de Monet (Actuellement dans l'église St Pholien à Liège) ou Klimt prévue aux Musées des Beaux Arts d'Anvers (Antwerpen).

Musée Banksys - Bruxelles

Suite à l'immense engouement qu'à reçu l'exposition "Banksys" à Bruxelles pendant l'année 2023, les organisateurs ont décidé de faire une exposition permanente du "World of Banksys" dès la fin de celle-ci. Toujours situé dans une ancienne maison de tissus en plein cœur de Bruxelles, un grand nombre d'œuvres murales grandeur nature ont été reconstituées accompagné d'autres pièces relatant la riche carrière du "street artiste de Bristol" (beaucoup de ces œuvres ont été détruites, vendues ou vandalisées).

A priori, je ne m'y serais pas rendue, ma connaissance très incomplète de l'artiste n'avait pas éveillé mon intérêt; de plus, ce musée n'a pas (encore) rejoint l'offre du pass museum (et vu le passage de très nombreux touristes étrangers, il n'est pas certain qu'il le rejoigne un jour !) Cependant, on m'en avait dit grand bien et des personnes s'y étant rendues m'avaient affirmé que le monde de l'artiste aurait tout pour me plaire. Profitant dès lors d'un jour de pluie où le trajet vers un autre lieu ne me tentait pas, j'ai réservé le matin même mon ticket d'entrée via l'application Fever (dont je deviens une fervente adepte !), j'ai apprécié que l'achat de ce sésame m'octroie le droit de me présenter à l'heure de mon choix durant toute la journée (heure d'ouverture : tous les jours de 10h à 19h) pour un prix de €14 (diminué d'une réduction suite à d'autres réservations sur l'application).

Le bâtiment en lui-même représente déjà un intérêt certain pour les amateurs d'architecture urbaine, l'accueil était bien sympathique, le coin buvette assez cosy même si je ne m'y suis pas installée et le concept plaisant (reproduction de rues et lieux emblématiques pour présenter les œuvres en situation réelle). Il s'agit donc ici d'une immersion (statique) de cet univers. Chaque "tableau" est doté d'une notice explicative (courte et aux mots bien choisis) tandis que, d'entrée, l'artiste est présenté de sorte de placer le visiteur dans son espace : l'artiste ne serait pas une seule personne ... mais, peut-être, trois frères ?

Installés sur 3 niveaux; chaque reproduction est présentée avec assez de recul pour permettre une bonne prise de vue (la photographie est parfaitement autorisée, ce qui n'était nullement le cas lors de l'exposition initiale). L'éclairage a été très bien conçu pour ne pas déranger le photographe amateur que je suis (je déplore bien souvent un éclairage inadapté qui ruine mes photos dans plusieurs musées bruxellois !) et rendre parfaitement l'ambiance urbaine entre clair et obscur (n'oubliez pas de vous rendre aux toilettes car des œuvres s'y trouvent également !)

J'ai donc été fascinée par ces représentations parfois provocantes mais toujours assumées; par cette volonté de revendiquer, de réveiller les esprits, de dénoncer les méfaits de la société, le capitalisme et ses dérives, la déshumanisation, le terrorisme et la guerre ! On comprend aisément la nécessité pour l'artiste de garder son anonymat et la volonté des gouvernements de le faire taire en détruisant ses œuvres qu'ils appelaient fanatisme, vandalisme, extrémisme : les lanceurs d'alerte sont rarement vu en héros ! Heureusement, de nos jours, le street art est reconnu et les graphismes, les "taggueurs" sont assimilés aux artistes lorsque leurs dessins ont une signification, une signature reconnaissable et un sens de l'esthétisme ! 

C'est donc, une fois de plus, avec la "sensation d'avoir reporté trop longtemps cette visite" que j'ai parcouru l'ensemble du musée : pourquoi ai-je attendu aussi longtemps avant de prendre connaissance de ce monde ? Pourquoi me suis-je privée si longtemps de cette découverte ?

Cela me prouve également qu'il faut garder l'esprit ouvert et ne jamais rechigner à partir vers l'inconnu, partir à l'aventure et vers de nouvelles découvertes : même dans un univers qui ne me semble pas être le mien, je peux toujours être surprise et/ou même trouver des caractéristiques, des similitudes et des points réveillant réellement mon intérêt !