lundi 27 juin 2016

Changer le passé ?


J’entends souvent des personnes dire : “si je pouvais changer le passé …”; “si je pouvais recommencer ma vie en sachant tout ce que je sais …” … je suis aussi  passée par là …
C’est tentant en effet de se dire qu’on serait plus heureux, qu’on agirait autrement, que notre vie serait totalement différente !

Mais à la réflexion, cela me semble beaucoup plus compliqué que cela !

Si nous acceptons l’idée que c’est notre passé qui a conditionné notre présent, que c’est lui qui nous a fait tels que nous sommes aujourd’hui … est-ce vraiment une bonne idée d’y changer un iota ?

Ce sont les douleurs, les obstacles du passé qui m’ont rendue forte aujourd’hui car la femme que je suis maintenant doit beaucoup à celle que j’étais hier …
Si je changeais quoique ce soit, serais-je encore celle que je suis devenue et que j’ai appris à aimer ?
Et ma vie serait-elle mieux que celle que je vis aujourd’hui ? Serais-je réellement plus heureuse dans la peau d’une autre, dans une situation, certes différente, mais pas nécessairement plus agréable que celle où je me trouve ?

Serais-je plus riche ou plus pauvre ? Plus instruite ou plus idiote ?

Aurais-je vraiment le courage d’entreprendre les études que je n’ai pas faites ? Oserais-je me lancer dans la profession dont je rêverais aujourd’hui ou suivrais-je le même parcours par facilité ?

Une chose est certaine, je serais quand même un semblant de moi car je suis née avec mes qualités et mes défauts, mes forces et mes faiblesses ! Certes j’aurais pu développer d’autres aspects de ma personnalité mais dans l’ensemble, je pourrais difficilement être diamétralement différente de celle que je suis … peut-être aurais-je seulement mis plus ou moins de temps pour le devenir ? Je n’aurais pas fait mes erreurs d’antan mais j’en ferais d’autres dont le résultat pourrait encore être plus catastrophique !
Je serais née dans les mêmes conditions, avec les mêmes parents (je n’en voudrais d’ailleurs pas d’autres car j’ai eu de très bons parents – pas parfaits mais ils ont fait de leur mieux - et je n’ai jamais manqué de rien et surement pas d’amour). J’aurais donc eu les mêmes atouts dans les mains … Aurais-je mieux joué cette partie de poker ?

Cela se complique encore lorsque l’on a une descendance …

J’aime mes enfants et je ne suis pas certaine que, si je dois continuer à savoir tout ce que je sais, j’accepterais de me priver d’eux ! Peut-être serais-je obligée de vivre mon passé pour avoir la joie de les avoir pour enfants ?
En effet, imaginons que je n’épouse plus le même homme … fatalement, je ne serais donc pas la mère de ses enfants et, sans l’union de nos vies, il n’y aurait jamais le mélange de nos chromosomes qui a donné ces enfants-là ! J’ai du mal à croire que je pourrais me passer d’eux (quelques soient leurs qualités, leurs défauts … même s’ils m’agacent parfois !)

A franchement parler, je ne suis nullement tentée de recommencer ma vie en connaissance de cause avec l’obligation de revivre tout ce que j’ai déjà vécu (ok pour les bons moments mais surtout pas les mauvais !) afin de garder les aspects positifs de ma vie actuelle !

Je veux rester celle que je suis, il m’a déjà fallu tant d’années pour apprendre à me connaitre et à m’apprécier … et je veux rester la mère attentive et aimante de mes enfants.

Laissons donc le passé comme il est ...

Quand à recommencer ma vie en oubliant ma vie actuelle, je n'en vois pas l'intérêt ... c'était l'éclairage du passé qui était sensé y apporter quelque chose !

mercredi 22 juin 2016

Les joies du camping : épisode 3


Ravie de ma journée et des magnifiques rencontres du jour, repue d’un délicieux repas dans une sympathique auberge tenue par une non moins charmante cuisinière qui me régala tant de succulents produits du terroir que de ces amusantes anecdotes ; je me couchai sous la couette sûre et certaine de retrouver dans mes rêves ce sentiment de plénitude qui m’habitait.
La nuit douce et chaude envahit ma tente et je ne tardai pas à tomber dans les bras de Morphée.

Le soleil était à peine levé, j’étais déjà prête à vivre de nouvelles aventures. Attirée par un léger bruit qui s’amplifiait au fur et à mesure de mes pas, je découvris une magnifique cascade qui se terminait dans un bassin paisible couleur émeraude. L’oasis de fraîcheur était entouré d’arbres et de touffus qui ombrageaient délicatement les lieux et m’accordaient une intimité des plus appropriée. Je n’hésitais pas un instant à me dévêtir pour profiter, dans cet été agréablement chaud, de cette piscine offerte à mon seul usage. L’eau pure et tiède exhalait un doux parfum de rose et de chèvrefeuille. La profondeur de la pièce d’eau me permit de m’immerger presque totalement.
Quelques oiseaux me réjouissaient de leurs chants et plusieurs feuilles voletaient dans les rares rayons de soleil qui avaient trouvé passage entre les arbres ; un léger courant me guidait en douceur vers le centre de l’étang et je me sentais légère.
J’avançais vers la cascade et j’appréciais immédiatement la caresse de cet eau limpide qui agit comme un doux massage sur mes membres fatigués. Un rocher plat sous la surface de l’eau m’offrait une assise idéale pour me reposer sous les flots de cette douche improvisée. Je m’abandonnai donc sous ces mains apaisantes et me plu à m’imaginer être ici seule au monde pour l’éternité.

Des gouttes plus froides me roulaient sur le nez, il pleuvait doucement sur ma tente et un pli malencontreux avait mis fin à mon beau rêve. Un déplacement de mon lit et le placement d’un seau remédiât momentanément au problème.

Crotté comme un gamin, écorchée, égratignée et pas contente, je rentrai rapidement au camping pour panser mes plaies et profiter d’un repos largement mérité après mes pénibles aventures.
La tente n’ayant pas supporté les assauts du matin, je me mis en devoir de réparer les dégâts en m’assurant cette fois d’enfoncer assez les pitons dans le sol. Après une bonne heure d’effort soutenus, ma « maison » avait repris un aspect convenable et je pouvais enfin prendre soin de moi : manger les restes d’un chocolat trouvé dans le fond de mon sac (il date de quand ?) et le disputer aux guêpes appâtées par son odeur ; nettoyer plaies et bosses pour enfin me glisser dans mon sac de couchage … dont j’avais préalablement extirpé les insectes (la seule solution : le secouer avec force !)
Le déplacement de ma couche régla le problème de l’inconfort (car je n’avais pas encore la force de gonfler le matelas … sans être infernale ma journée n’avait pas été de tout repos !)
C’est donc avec beaucoup de « bonheur » et surtout d’épuisement que je sombrai dans les affres du sommeil.

Le bruit assourdissant de l’avalanche me poursuivait tandis que mes bâtons de ski s’enfonçaient de plus en plus vite dans la neige, pas de problème, j’arriverais à la battre de vitesse et me sortir de cette situation dangereuse. Ce n’était pas la première fois, qu’au péril de ma vie, je bravais les éléments pour porter secours aux skieurs trop téméraires. Ma dextérité et mon expérience me sortait toujours de mauvais pas et ce serait pareil cette fois encore ! Ces vacanciers avaient beaucoup de chance de m’avoir trouvé sur leur chemin et l’hélicoptère les avaient rapidement évacués … Quel bonheur qu’il manquait une place pour moi : j’adorais ce challenge d’être livré à moi-même et j’aurais regretté de devoir renoncer à un nouvel exploit… J’étais déjà parvenue à la lisière du bois où je savais trouver la sécurité des arbres, j’avais quitté la ligne d’avalanche !

Une douche froide s’était déversée sur moi, l’eau de cet orage violent avait rapidement trouvé un chemin dans les plis de la toile de la tente et continuait à se déverser sur moi : j’étais trempée ! Il devait être 3h du matin, ma nuit était finie … il me restait à attendre l’aube dans mes vêtements glacés. Je me fis la promesse solennelle de sauver ce qui pouvait l’être le lendemain puis de faire mes bagages et quitter ses lieux pour toujours !

Je me levai avec joie, prête pour un robuste déjeuner. Le soleil avait déjà fait son apparition et la journée promettait d’être belle.
La chaleur avait déjà séché la pluie de la nuit et je n’eu aucune difficulté pour replacer la toile correctement sur la charpente : plus aucun pli, les petits désagréments de la nuit ne se reproduirait plus !

Ce furent les plus belles vacances de ma vie !!!

L’orage était passé et avait laissé un temps maussade et un épais brouillard. Le sol était détrempé comme l’ensemble de ma personne.
Forte de ma décision de la nuit et sans aucune envie de changer d’avis, je vidai laborieusement ma « chambre » de ses vêtements et matériels trempés. J’éprouvai beaucoup de difficultés à fermer mon sac puis j’entrepris de démonter ma tente. La toile n’avait plus aucune souplesse, alourdie par la pluie, elle pendait lamentablement tandis que les montants en fer étaient tordus à certains endroits … j’eu donc encore plus difficile à replacer le tout dans son sac d’origine et je suais à l’idée de l’effort considérable qu’il me faudrait déployer pour la ramener chez moi.

Après plusieurs glissades dans la boue et après avoir définitivement achevé mon pantalon de camping qui gonflé par l’eau me faisait un corps de bonhomme Michelin et rendait mes mouvements aussi disgracieux que difficile, je parvins enfin à quitter le champs où j’avais eu la visiblement très mauvaise idée de m’installer pour quelques jours que je croyais à tort potentiellement paradisiaque.
Ce séjour avait eu raison pour toujours de mes velléités de camping et de retour à la nature si vanté par les écologiques qui, à mon sens, n’ont sans doute aucune expérience en la matière ! Ma conclusion de cette triste aventure est que la nature est merveilleuse lorsque l’on regarde un documentaire bien installé dans un confortable canapé, dans une maison bien chauffée (ou fraîche selon la saison) avec apéritif et zakouski à notre portée.


Ce furent les vacances les plus infectes que j’ai jamais vécues et rien que d’y penser mes cauchemars reviennent !

dimanche 19 juin 2016

Les joies du camping : épisode 2



Le village était calme et serein malgré le passage de quelques tracteurs. Les agriculteurs se lèvent aussi tôt que les oiseaux quand les blés sont prêt pour la moisson et rapidement le bruit des moissonneuses arrivent à nos oreilles (bruyant quand même !) … si l’odeur des blés fraîchement coupés est agréable à mon odorat, la poussière dégagée qui envahit le village est moins plaisante !
Hormis les agriculteurs, tous le monde dort encore (ils font comment ?) et le village est vite traversé … pour le contact avec l’habitant, il faudra plutôt revenir vers 7h ou 8h suivant le jour de la semaine. Si c’est dimanche, avant la messe du dimanche, vous verrez souvent peu de monde mais vous les retrouverez tous ensuite sur la place.

C’est lundi, nous avons donc de la chance ! L’unique bistrot du coin ouvre ses portes et nous offre la chaleur de son café agrémenté d’un croissant délicieux … et nous rencontrons ébahi l’avenant commerçant qui nous taille une bavette mieux que notre concierge en ville.
Je ne pense pas que le cafetier ait une chance de faire fortune en ces lieux mais sa conversation agréable est par ailleurs assez instructive : qui a osé dire que les « paysans » sont illettrés ? J’ai pu rencontrer des personnes passionnées, des baroudeurs sur le retour ou des personnes cherchant juste une retraite paisible loin de la course à la consommation … on a beaucoup à apprendre des anciens ! En parlant de bon sens paysan (ce qui n’a rien de péjoratif mais exprime juste le fait que ces personnes vivent à la campagne), on y apprend notamment l’art du lâcher prise et de la tolérance.
Si on a la chance de pouvoir s’intégrer dans ces villages, si on a l’ouverture d’esprit suffisante pour accueillir la pensée d’autrui (souvent aux antipodes de la nôtre), nous passerons des vacances magnifiques dans ce coin perdu et l’inconfort de notre logement ne comptera pas face à la richesse qui ressortira de nos rencontres.
L’avantage aussi de parler avec les habitants est d’être rapidement renseigné sur les loisirs offerts par la région. Il ne faut jamais s’arrêter à la première impression car en dehors du calme (parfois relatif) d’un village, on peut découvrir une grotte, une église remarquable et peu connue (mais valant certainement le détour !) ou apprendre qu’à quelques kilomètres de là se trouve le meilleur restaurant du coin (parfois gardé jalousement secret et uniquement dévoilé aux initiés) ou un bras de rivière aussi agréable qu’une plage tropicale …

On a parfois la malchance de tomber dans un coin qu’il eut mieux valu éviter !

Le village était quasi à l’abandon et les quelques rares habitants (sans doute trop pauvres pour pouvoir déménager sous des cieux plus plaisants) nous dévisageaient avec amertume.
Visiblement, notre attitude de citadin leur déplaît souverainement … me considère-t-il comme un snob ? Mon sourire hésitant ne rencontre que regard en coin et méfiance palpable …
L’absence d’une boulangerie ou d’un bistrot (même peu ragoutant) confirme à mon estomac qu’il devra attendre des jours meilleurs pour être approvisionné. Les appels de celui-ci n’apitoient même pas les habitants qui me tournent allègrement le dos sans répondre à ma demande « où puis-je trouver un magasin ? un restaurant ? … une gargote ? »
La meilleur solution dans ce cas est de chercher ailleurs … même, dans le pire des cas, replier bagage et partir voir si le soleil brille mieux plus loin !
Nous nous enhardissons cependant à découvrir cette « riante » région …

Nous partons à l’aventure et décidons de visiter le si joli petit bois à 2 km de notre bivouac.
L’orée du bois me plongea immédiatement dans la féerie de mes contes d’enfants. Le soleil filtrait doucement à travers les feuilles délicieusement couvertes de rosée des arbres majestueux. Ces quelques gouttes bien agréables sous la chaleur, déjà présente mais pas harassante de cet été naissant, m’apportaient la fraîcheur idéale pour cette visite qui s’annonçait si prometteuse.
Les couleurs passant du vert au rouge en prenant des teintes ocres et chamarrées ravisaient mon œil artiste et les odeurs se dégageant de la terre à peine humide me rappelaient le temps des jours heureux où je retrouvais ma multitude de cousins dans la ferme de ma grand-mère. Nous nous y donnions rendez-vous pour passer l’été en battant la campagne et en envahissant avec entrain les forêts les plus prestigieuses (2 ares de bois de mon enfance valent la magnificence des forêts canadiennes !)
Un sentier plus qu’un chemin me conduisit vers une clairière petite mais confortable au milieu de laquelle coulait un petit ruisseau turbulent, sautillant entre les rochers, disparaissant sous quelques plantes pour mieux me surprendre en resurgissant bruyamment près d’une grenouille croassant. Cet espiègle petit ru poursuivait ensuite son cours entre les arbres et arbustes sans chercher à m’emmener avec lui mais en me faisant un pied de nez !  Le suivre ? Je n’y pensais même pas tant il s’amusait à s’emmêler dans  les plantes rampantes et les fourrées serrés.
Mon sentier de plus en plus étroit s’éloignait vers les profondeurs du bois. Je choisis donc de partir vers le coin opposé qui semblait plus dégagé et marchais au hasard sautant de touffes de fleurs en touffes de fleurs comme j’avais vu faire la rainette.
J’étais parvenue à traverser le bois sur sa largeur sans m’en rendre compte, étonnée et ravie d’avoir vu tant de belles choses mais déçue cependant de n’avoir rencontré aucune des fées de mon enfance (elles ne se montrent qu’aux enfants, jamais aux adultes !).
Encore toute émerveillée de si gracieuse promenade, je rentrai lentement vers mon douillet duvet sûre d’y faire les beaux rêves dans la suite logique de mon aventure.

Nous sommes jeunes et courageux, hardis les gars, partons à la découverte du bois ! Remplaçons le souvenir désastreux de ce village par la beauté de ce bois !

Le bois a l’air sinistre mais ne nous fiions pas à la première impression, cet endroit ne peut être totalement déplaisant !
Après avoir effectué plusieurs mètres pour trouver une entrée ou un sentier, je pris la décision de me faufiler entre les arbres assez touffus dont les branches m’évoquaient des bras terminées par de longs doigts crochus (simple réminiscence des contes de mon enfance, c’est ridicule !) : ces arbres peu sympathiques et jamais taillés avaient poussé en dépit du bon sens dans un étonnant désordre semblant chercher à nuire à leurs congénères.
L’absence de chemin rendait ma progression laborieuse et l’attaque incessante d’insectes plus repoussant les uns que les autres en faisait un moment assez pénible. Dans ma volonté de poursuivre ma route à la recherche d’une clairière, je ne vis pas, caché sous la mousse nauséabonde, le début de marais où plongeaient les racines de ces arbres imposants. L’eau pestilentielle prenait peu à peu le pouvoir sur mes chausses qu’elle ruinait irrémédiablement ! Sa présence cependant rendait le passage plus facile car les arbres renonçaient apparemment à lutter contre elle. Ce spectacle désolant me poussa à faire rapidement demi-tour en un repli stratégique vers mon finalement très accueillant camping de fortune…


Il faut toujours croire en sa première impression !!!! Rentrons vite au camp ! C’est un orage que je vois au loin ?
A suivre ...

mercredi 15 juin 2016

Les joies du camping : la suite ...


Episode 1 bis

Après un voyage des plus agréables qui me fit traverser une région verdoyante et tout simplement sublime, j’arrivai dans ce sympathique camping au bord d’une rivière chantante et riante qui me rappelait vaguement la Semois de mon enfance où les baignades enchantées en compagnie de ma famille auraient ravi le plus difficile des enfants.
L’endroit était charmant et si accueillant que je n’eu aucun mal à choisir un emplacement pour ma nouvelle tente de luxe. Une pelouse aussi nickel qu’un terrain de football m’attendait avec son gazon gras et bien tondu : je regardai de près … aucun caillou, aucune bosse ne venait perturber le confort et la propreté des lieux.

Mon voisin ainsi que le propriétaire des lieux, en habitués du camping s’empressèrent de m’offrir leur aide pour mon installation et nous eûmes monter ma tente en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Nous fîmes davantage connaissance face à un excellent petit apéro du cru dont j’ignorais l’existence mais qui me réchauffa le cœur. Mes voisins de camping étaient très prévenants, sachant la date de mon arrivée, ils m’avaient concocté un bon repas, simple dans sa préparation mais riche en saveur. Ce fut donc l’estomac bien rempli que je rejoignis ma couche. Idéalement placé sous une moustiquaire, mon lit me conférerait le meilleur des repos : au grand air mais sans le côté déplaisant apporté par les inévitables insectes volant ou rampant qui pourrait le perturber.

Ma nuit fut belle et douce parsemée de rêves amusants et colorés. Le lendemain vint me trouver reposée et d’excellente humeur.
Je découvris un peu plus le camping merveilleusement bien pensé, conçu et aménagé. Un recoin discret me permit de faire une rapide mais néanmoins complète toilette qui me rendit l’aspect d’une jolie fleur : tout signe de la nuit à la dure avait disparu !

Je trouvai sans peine la cantine aménagé dans un bungalow un peu rustre mais typique.
La profusion du choix en matière de petits déjeuners me ravisât et les qualités de cuistot de mon hôte n’avaient pas faiblis pendant la nuit.
Après un repas gargantuesque et de bon goût, je m’entretins avec les autres vacanciers qui me renseignèrent sur les curiosités du coin et les petites astuces pour profiter à fond de mes vacances.

A la sortie du camping qui se mariait harmonieusement avec la nature environnante, je pourrais découvrir un joli petit bois bien entretenu et propice à de très belles promenades où le discret balisage permettait de voyager sans crainte de se perdre.

Le village le plus proche se trouvait à 2 km et m’offrirait le confort d’un bon restaurant et quelques magasins bien approvisionnés à même de répondre à tous mes besoins.
L’accueil des villageois, très habitués aux touristes, serait à la hauteur de celui du camping et le propriétaire de celui-ci me confessa que le maire était son frère, je me sentirais donc comme chez moi où que j’aille.

Je décidai donc en toute logique de me rendre dans ce joli village où je serai si bien accueillie et goûter la spécialité du coin : la gentillesse, la serviabilité et l’amour de son prochain.

Ce sera l’objet du second épisode …

dimanche 12 juin 2016

Les joies du camping


Episode 1

Nous parlerons ici du début du camping : terrain s’apparentant à un champ ou une prairie avec un point d’eau (ruisseau ou étang), quelques voisins et c’est à peu près tout … Le décor est donc planté !

C’était l’idée que je me faisais : un retour à la nature débarrassé des frivolités et de l’inutile, réveiller par le chant des oiseaux (ou l’appel de la nature, ça reste dans le ton …), un peu de sport pour se détendre et reprendre possession de ses membres ankylosés par une nuit reposante  sous les étoiles (et une fine toile de nylon), un agréable petit déjeuner pris en plein air en symbiose avec ladite nature, une rapide remise en état du logement puis des activités de plein air où l’on fait le plein d’oxygène et de souvenirs avant de retrouver – fatigué mais heureux – le doux confort du lit de camping (ou matelas pneumatique et sac de couchage … ou directement le sac de couchage … soyons jeune et téméraire !)

Grave erreur !!!!

Après un voyage harassant (en vélo, en voiture ou en train, il y a des inconvénients … voir mon pensum sur les transports en commun ou long voyage en voiture), après avoir enfin découvert le lieu de villégiature (camping ayant pignon sur rue, camping sauvage ou chez l’habitant), il faut s’installer (oui, oui, malgré la fatigue du voyage) !
Comme nous parlons du « vrai » camping (celui de notre enfance), pas question ici de ces merveilles de tente Quechua (non, ça n’existe pas depuis si longtemps) où le seul mal est de choisir l’emplacement et jeter, avec plus ou moins d’art, un paquet qui se déploie avec majesté tel un phœnix revenant à la vie. Nous sommes puriste et parlons ici de ces tentes plus ou moins grandes à monter entièrement.

Après avoir donc délimité l’espace imparti (Comme je suis gentille, la météo est au beau fixe et nous nous trouvons sur une pelouse verdoyante, un gazon bien gras mais sec) et inspecté les lieux pour extirper les éventuels cailloux (chercher, il y en a toujours), vous sortez tous les éléments requis en espérant que tout y est. Placer délicatement et avec entrain, la toile de fond qui sera garant de votre confort pendant tout le séjour ; puis, vous préparez les montants en fer qui constitueront la charpente de votre maison de toile. Après avoir monter l’ensemble (plus ou moins vite suivant votre capacité à compléter un puzzle car il y a longtemps que vous avez perdu la notice, ou celle-ci est incompréhensible – même si vous avez déjà campé, on ne s’habitue jamais tout à fait au montage et d’année en année, on oublie sinon ce ne serait pas amusant ! -) vous installer enfin la toile (tout aussi difficilement – c’est grand et il faut trouver le bon sens) en veillant à ne pas laisser de plis (très important pour la suite !!!!)
Quelque soit l’heure de votre arrivée et/ou le moment de votre installation, on termine généralement le tout à la lampe de poche !
On oublie trop souvent le marteau indispensable pour planter convenablement les pitons qui donneront l’impression que la tente tiendra bien pendant tout le séjour : soit, vous faites de votre mieux et, miracle, ça tient debout.
Les moins doués ont abandonné depuis longtemps et décidé de passer la nuit à la belle étoile directement dans le sac de couchage.
On oublie le dîner : pas le temps, il est trop tard et on est fatigué.

Nous nous étendons enfin dans notre lit … plus vraisemblablement dans le sac de couchage car nous n’avons pas eu le temps de monter le lit de camp (où est la notice ?) ou plus la force de gonfler le matelas. C’est là que nous réalisons que la légère pente est un peu gênante, qu’il reste quelques cailloux (négligés car trop petits) qui se révèlent plus gros que dans notre estimation … Peu importe, on est claqué et on dort … jusqu’au moment où la nature se réveille (ils ne dorment pas la nuit tous ces animaux ?!) : c’est quoi ce bruit ? C’est quoi ce « BZZZZ » ?
Ben oui, il est magnifique ce camping avec vue sur l’étang mais qui dit « pièce d’eau dormante » dit « Moustique » ! Si vous avez le malheur d’avoir la peau un peu sucrée, à vous les piqûres multiples qui vous laisseront de « délicieuses » sensations pendant plusieurs jours. Passons, peu importe aussi les piqûres ! Je suis fatiguée, je dors ! Agaçant tous ces « BZZZ »

Et c’est après une courte nuit entrecoupée de courtes périodes où vous avez pu somnoler un peu que les oiseaux se réveillent (vers 5h du matin)  « mais, j’ai encore sommeil moi ! » et vous vous retrouvez face à une magnifique araignée à 5 cm de votre nez - « aaarg » (voilà pourquoi les moustiques ont cessé de vous tourner autour) - idéal comme réveille-matin, vous êtes sorti de votre duvet plus vite que Superman et prêt à en découdre avec une monstrueuse mais petit bête qui cherchait juste à se nourrir (sur moi quelle horreur !)
Si la tente a survécu à votre fuite ( sinon retour à la case départ), vous vous retrouvez dans le matin frileux (5h, c’est tôt mais le soleil fait déjà son apparition alors la vie se réveille) et il vous faudra penser au petit déjeuner mais, avant de retrouver le nécessaire (si vous avez prévu l’intendance et pas imaginer trouver une boulangerie ouverte dès potron-minet à 5 m de votre tente), installer table et chaise pliable pour vous installer : table instable (vous vous souvenez la légère pente sans importance ?) et la chaise pliante rouillée de l’an passé où vous vous pincerez immanquablement car vous avez encore les yeux pleins de sommeil !
Au bout d’une bonne 1/2h, nous pouvons enfin disputer notre tartine avec les envahisseurs ! Oiseaux en quête eux aussi de leur pitance mais surtout les insectes qui n’hésiterons pas à s’installer partout que ce soit sur vous ou votre tartine à même la bouche … si vous n’êtes pas dégoûté, vous en avalerez certainement (ce n’est rien, ce sont des protéines) sinon vous abandonnerez votre pain à la nature (non, laissez une partie sur le côté pour la nature ne leur suffira pas : ils veulent tout !)

Peu importe, nous sommes jeunes et pleins d’ardeur ! Une quasi nuit blanche et une matinée de jeûne ne nous fait pas peur … nous sommes au-delà de cela !
Profitons enfin de ces vacances que nous attendons depuis si longtemps et découvrons les lieux : la campagne est si belle !
Tous près (à vol d’oiseau), un joli petit bois ; de l’autre côté, des champs à perte de vue et à face à nous un village bien sympathique que nous nous empressons de visiter.
Si nous avons de la chance, les villageois seront très sympathiques, accueillant et tous prêt à nous aider (ou vendre) leurs produits … je reconnais que c’est souvent le cas et que l’on peut même s’y faire des amis mais j’ai connu quelques villages où la méfiance face à ces citadins envahissants et rarement au fait des habitudes et coutume du cru (ce qui fatalement heurte la susceptibilité des gens) était largement supérieur à la sympathie.


Ce sera l’objet du second épisode …

mercredi 8 juin 2016

Le Valais suisse



En rentrant d’un voyage organisé en Italie, j’avais eu la joie de transiter par la Suisse (le tunnel du Grand St Bernard) et d’y passer une nuit … je m’étais toujours juré d’y passer quelques jours ! Après quelques années, j’ai enfin pu réaliser mon rêve !

Certes, il ne s’agissait que d’un séjour d’une semaine me laissant à peine le temps de visiter le Valais sans pouvoir me permettre d’incursion dans la partie germanophone de ce beau pays mais ce fut néanmoins un très agréable souvenir.

Le GPS nous avait fait passer par l’Allemagne et descendre directement sur les autoroutes suisses pour lesquelles nous avions dûment acheter la vignette requise. C’est au passage à Berne que tout s’est compliqué : un immense embouteillage nous attendait principalement parce que ces lieux permettent aux voyageurs non avertis de se procurer ladite vignette et que leur nombre était malheureusement assez conséquent pour obstruer le passage pour les personnes, comme nous, qui avions fait le nécessaire bien avant notre départ. Je pense que le mois de juillet et ses célèbres départs en vacances nous avaient également desservis … Je ne crois pas que longer les frontières côtés français aurait pu nous avantager et il faut reconnaitre que cela aurait considérablement réduit notre budget vacances (la Suisse est déjà réputée pour ses prix à la consommation assez chers, inutile d’y ajouter le coût des autoroutes françaises !)
La route fut tout de suite plus engageante passé ce point noir et il faut avouer que les paysages sont très beaux.

Notre lieu de villégiature se situait dans la montagne à Haute Nendaz, juste au dessus de la ville de Sion. C’était une bonne idée de se rendre à la montagne en été mais j’avais malheureusement occulté les routes montagneuses, sinueuses à souhait, étroites et longeant des précipices assez inquiétants pour une personne sujette au vertige : j’ai donc travaillé mes abdos et muscles fessiers pendant tout notre séjour ! (c’est ce qui se passe quand on se cramponne à la porte de la voiture, illusoire refuge face au danger … au grand amusement du chauffeur). Cette station de montagne est nettement moins prisée qu’en hiver mais j’ai beaucoup aimé le bon air, le ruissèlement des rus et la beauté des fleurs de montagnes. Sans la présence d’un enfant en bas âge, j’aurai pris énormément de plaisir à descendre sur les pistes de skis désertées ou en sillonnant sur les sentiers rocailleux (les télésièges restent en activité pour remonter les promeneurs … aurais-je cependant eu le courage de les emprunter sans peur ?)

La ville de Sion est pittoresque avec ses restaurants typiques, son château perché sur un pic rocheux et ses belles maisons fermées par des portes remarquables. Non loin de cette ville, on peut admirer une mer de glace, moins connue que celle de Chamonix, mais tout aussi remarquable. Nous avons également visité le plus grand lac souterrain d’Europe sur lequel nous avons pu naviguer et une mine de sel (parcourue dans un petit train minier à travers des voies ne laissant que le passage des wagons : impressionnant et me laissant à la limite de la claustrophobie !) ; il me fallait aussi visiter une grotte (la grotte aux fées) et goûter aux produits du terroir pour avoir une aperçu complet de l’offre valaisanne …

Le tour du Lac Leman et la visite des villes le bordant était un must : Montreux, Lausanne, Nyon et Genève pour sa partie suisse ainsi que Thonon et Evian pour ses villes françaises.
J’ai adoré ma visite du château Chinon merveilleusement restauré et meublé, baigné par les eaux du lac.
Il nous fut également très agréable de visiter à Le Bouveret, le Swiss Vapeur Park. Ce parc bien que petit est très accueillant et il est plaisant de le parcourir sur un véritable train miniature parmi les paysages et bâtiments reconstitués à la même échelle que le train. Je recommande cependant de le visiter par beau temps car il n’existe aucune infrastructure pour vous mettre à l’abri en cas de pluie et il ne faut pas non plus compter sur un magasin pour acheter imperméable ou parapluie ! Ce musée en plein air est régi non par l’aspect commercial mais bien par l’amour des trains de plusieurs passionnés qui jouent bénévolement les guides mais aussi les techniciens de ces mécaniques : face à leur enthousiasme, on ne peut rester insensible à la beauté de ce parc et de ces trains !

Friant de pittoresques, nous avons également saisi l’opportunité de parcourir une brocante de village si attrayante par les étonnants objets qu’on peut y trouver et nous n’avons pas résisté à l’achat d’un CD de musique suisse, histoire de poursuivre un peu notre séjour à notre retour.

Nous avions bien entendu profité de notre voyage pour nous diriger vers la Haute Savoie afin de passer la journée à Chamonix pour admirer le Mont Blanc et sa célèbre mer de glace.
Cette ville de montagne est très jolie et fleurie et il est amusant de voir passer les adeptes du rafting sur la rivière de montagne qui la traverse. J’admet que la route pour s’y rendre au départ de la Suisse n’était pas non plus des plus rassurantes mais je tenais beaucoup à me rendre en ces lieux.

J’ai gardé une excellente impression de mes visites dans ces villes fleuries et bien agencées, propres et aérées et je vous conseille d’y passer vous aussi un plaisant séjour

dimanche 5 juin 2016

Londres bis



Chose promise, chose due … voici mon second voyage et ma meilleure expérience anglaise.

Après avoir entendu le récit de mon malheureux périple londonien, mon charmant fiancé entrepris de me concocter un petit voyage dans la belle et vivante capitale britannique ; histoire de gommer ces pénibles souvenirs et ôter définitivement de ma mémoire le visage même de mon grotesque compagnon.

Les années avaient passés et le tunnel sous la Manche existait et allait nous éviter l’horrible et longue traversée, nous menant directement en plein centre de Londres et sa belle gare Victoria.
Après une heure de rail belge pour se rendre à Bruxelles Midi, nous avons donc emprunté l’Eurostar. On ne peut bien évidemment plus parler de paysages une fois passé le cap de Calais, le voyage est donc monotone et long mais, quand on est jeune et amoureux, il y a bien des moyens de faire passer le temps : jeux de société de voyage, discussion animée … se tenir simplement par la main en se regardant dans les yeux est déjà tout un programme.

Arrivés en gare Victoria, mon prétendant n’avait rien laissé au hasard et, tel le meilleur des tour operator, il savait exactement où se rendre !
Nous nous sommes donc dirigés vers le « tube » qui m’a fait une très forte impression : rien de commun avec notre métro bruxellois ! Après un passage sécurisé, nous sommes descendus via d’immenses escalators – qui semblaient nous emmener directement en enfer tant la descente est longue et assez abrupte – vers les quais.
Bien disciplinés, les londoniens se serrent à droite afin de permettre le passage des voyageurs pressés sur la gauche : quelle efficacité ! Fort de leur expérience de l’IRA, ils sont attentifs aux bagages abandonnés susceptibles de contenir une bombe et exercent une surveillance très sérieuse.

Mon ami avait étudié le plan du Métro – par ailleurs très compétitif – et me guidait de main de maitre jusqu’à la station voulue en négociant merveilleusement horaire et correspondance : chapeau ! … Rien de commun avec l’aventure et l’imprécision de mon premier voyage ! J’admets que sa parfaite maîtrise de l’anglais facilitait énormément les choses et rendait le tout agréable et confortable. Nous n’avons pas hésité non plus à faire un bout de chemin avec les fameux autobus rouges en observant la circulation à l’envers si étonnante pour les habitants du continent !

Notre hôtel se trouvait près de Hyde Park.
Malgré l’attention apportée à l’organisation du voyage, nous connûmes notre première déconvenue : notre hôtel avait été surbooké et nous nous sommes vus guidés vers un petit hôtel plus minable et n’apportant nullement le confort de l’hôtel sélectionné… pas de petit déjeuner continental, pas de salle de bains/WC dans la chambre et, à mon grand désappointement, des punaises dans la chambre (je ne vous dis pas l’état de mes jambes après une seule nuit … nous avons encore eu de la chance de ne pas en ramener dans nos valises) !
Nous fîmes contre mauvaise fortune, bon cœur (mon cher et tendre n’y pouvait absolument rien et le reste fût à la hauteur !) Je reconnais cependant que, de retour au pays, nous n’avons pas manqué de nous plaindre auprès de notre agence de voyage qui non seulement nous remboursa une partie du voyage avec leurs plus sincères excuses mais de plus supprima cet hôtel de leur catalogue.

Nous passâmes donc 3 jours à visiter cette grande ville, si bien desservie par les transports en commun et riche de ses musées, concerts et expositions ; tout en faisant un passage par Windsor dont j’ai précédemment parlé. Je tiens à préciser qu’il faisait un temps superbe : "no smog, no rain" ! Non, il ne pleut pas toujours à Londres !

Le parc de Hyde Park est magnifique et la ville avait été envahie par l’exposition de vaches customisées (qui a d’ailleurs fait un passage par une majorité de villes européennes et dont les œuvres furent vendues par la suite) que l’on retrouvaient un peu partout. Longeant la Serpentine, nous avons rejoint le palais royal et admirés les divers monuments présents et la garde de la Reine.

Nous avons visité l’Abbaye de Westminster (bizarre ces anglais, il faut payer l’entrée pour visiter une église ou payer pour avoir le droit de faire des photos !) – je n’ai pas vraiment apprécié ce qui est plus un mausolée qu’une église - et contemplé au passage les bâtiments du Parlement et la célèbre horloge Big Ben (que nous avons également admiré de nuit).
Nous avons parcouru les quais de la Tamise et visité la Tour de Londres et ses réputés joyaux de la couronne – un peu surfait, on est installé sur un tapis roulant qui défile assez vite et nous permet à peine de les voir - , en photographiant au passage London Bridge. Nous avons également visité les vaisseaux militaires sur les quais de la Tamise dont un sous-marin.
Face à la longue file, nous avons renoncé à emprunté London Eye : je pouvais me passer de voir Londres d’en-haut (de toute façon, j’ai le vertige et je déteste les grandes roues !) préférant aller visiter les très beaux aquariums situés en face et le petit mais attractif musée de Florence Nightingale.

De plus, mon compagnon avait choisi le parcours de l’étrange, nous avons donc aussi visité le Donjon de Londres – ses décors de torture sont effrayants et son simulacre de procès très amusant … dommage que je ne connaissais pas assez bien l’anglais , le musée de Madame Tussaux et ses célèbres statues de cire, le musée de la guerre 40-45 et ses galeries de métro transformées en abri.

Nous n’avons  évidemment pas manqué de faire un détour par Soho et son quartier si d’avant-garde ; faire le tour des magasins notamment son magasin de jouets de 6 étage et s’imprégner de l’ambiance si spéciale de Piccadilly Circus.


Je garde un formidable souvenir de ces 3 jours à Londres sans doute grâce à la météo conciliante et pour terminer en beauté, je me fais la joie de vous préciser que ce fiancé-là … je l’ai épousé !

mercredi 1 juin 2016

Londres


Après un très mauvais souvenir d’un périple à Londres, j’ai réitéré l’expérience … je peux donc vous assurer que le choix d’un compagnon de voyage ne doit jamais être pris à la légère et qu’il est indispensable de partir avec une personne très bien choisie !

Premier voyage :

Après un début de voyage en train (déjà de quelques heures) jusqu’au port d’Oostende, nous avons pris le bateau non plus jusque Douvres mais jusqu’à Ramsgate. En effet, à l’époque, le tunnel sous la Manche n’existait pas et je pense que ce projet n’était pas encore à l’étude. Victime du mal de mer, mon compagnon était d’une humeur exécrable d’autant que la mer ne lui était pas favorable. La traversée fut longue, les banquettes peu avenantes et généralement occupées par d’autres compagnons d’infortune.
Je n’en ai que peu de souvenirs car j’ai dû tenir la main de mon pauvre ami tout prêt à me dicter ses dernières volontés : rien de pire qu’un homme malade ! Inutile d’imaginer que j’ai pu profiter un peu du voyage et admirer les falaises de Ramsgate qui était de toute façon noyée dans le brouillard … comme mon partenaire, le temps était maussade et la gare pas vraiment proche (et il me fallait encore m’occuper de l’achat des tickets de train avec mon mauvais anglais et une présence de plus en plus insupportable à mes côtés).

Le voyage sur le rail anglais jusque la gare principale de Londres ne fut pas davantage engageant : un vieux train colonial semblant daté de la dernière guerre nous accueillit avec ses banquettes en bois, ses portes fermant mal et une aération immédiatement influencée par ce fait pour un voyage long et insipide dans le bruit, le froid et la poussière. Bien que se sentant un peu mieux, mon compagnon ne desserra pas les dents continuant à pester contre la météo et la campagne anglaise peu attirante.

Arrivée enfin en gare de Londres, je me mis courageusement à la recherche d’un hôtel (partir à l’aventure est une expérience à éviter même pour des jeunes : un minimum de préparation permet une visite bien plus apaisante et sécuritaire) laissant mon compagnon à la garde de nos bagages.
Bien mal m’en prit ! Désirant avoir son mot à dire dans le choix et malgré sa connaissance inexistante de l’anglais, mon ami abandonna son bagage un court instant, ce qui permis à un malfrat de lui subtiliser sa valise (j’avais heureusement eu la bonne intuition de conserver mon sac en devers de moi mais pas mon appareil photo que j’avais eu la malencontreuse idée de lui confier car mon sac était un peu trop petit !) Son état de colère fut indescriptible et ne m’aida guère à m’exprimer auprès de la police où je dus me rendre pour faire constater le vol et m’expliquer dans mon « toujours » mauvais anglais que n’aidait pas l’émotion …
J’eus cependant l’avantage d’obtenir l’aide de la police pour trouver un petit hôtel près de la gare qui, bien que ne payant pas de mine, fut très correcte et accueillant.

Après avoir pris possession de notre chambre et nous être remis de nos émotions, nous nous sommes enquis d’un petit restaurant puis d’un pub où il était possible de s’adonner au snooker (sport de prédilection des anglais auquel nous avions également plaisir à nous adonner).
Après un repas frugal, nous n’avons pu trouver de pub avec snooker (cela n’existe pas) mais je suis parvenue à trouver l’adresse d’un cercle privé s’y adonnant.
Qui dit privé, dit bien entendu réservé aux membres mais, grâce à ma jeunesse, ma persuasion et ma féminité (ce sport est exclusivement réservé aux hommes !), je suis parvenue à obtenir le droit d’entrer prendre un verre et même de jouer sous le nom d’un membre (le charmant barman des lieux) qui était bien curieux de voir une jeune femme jouer – pas trop mal – à la Rolls du billard ! J’ai bien entendu été aidée par la chance et mon habitude de boire de la bonne bière belge (bien plus forte que l’eau teintée de houblon qu’ils appellent bière en Angleterre !) J’ai cependant eu l’intelligence de refuser de jouer pour de l’argent : mon niveau n’avait évidemment pas la qualité du jeu british …
Cela reste néanmoins un bon souvenir même si mon compagnon n’a pas du tout apprécié le fait que les pubs et autres cercles sont tenus de fermer à l’heure du couvre-feu …
C’est donc avec un mécontent (car tous les pubs étaient fermés) que je suis retournée à notre hôtel où le portier m’a très gentiment accueillie (un peu moins bien mon compagnon qu’il a failli ne pas laisser entrer – ce fut dur de l’y convaincre – je n’aurais peut-être pas dû à la réflexion).

Le lendemain matin, nous nous sommes empressés de reprendre le chemin de retour vers notre Belgique où j’aurais mieux fait de rester … au lieu de me faire accompagner par un mauvais coucheur ! Erreur de jeunesse, tu ne m’y reprendras plus !
Je n’ai donc, lors de ce voyage, absolument rien vu de Londres, pas même Westminster pourtant très proche !

Un souvenir horrible et douloureux que j’ai heureusement pu, par la suite, remplacé par un bien meilleur qui fera l’objet d’un prochain article, je vous le promets !