lundi 30 novembre 2015

La Vendée


C’est un concours de circonstances qui m’a amenée dans cette région qui ne m’inspirait pas et que je n’avais donc aucune envie de parcourir.
Quelle chance d’y avoir atterri ! Jamais je ne m’étais imaginé qu’il y avait une offre si riche et si intéressante !

Déjà, nous séjournions à St-Jean-de-Mont qui est la station balnéaire « to be » ! Très agréable en journée malgré les magasins fermés en après-midi (rythme auquel on s’attend dans le Sud mais généralement pas dans le Nord), cette ville s’anime dès la tombée de la nuit et devient un haut-lieu de fêtes, de sorties, de guindailles … pas étonnant qu’il y fasse si calme le matin ! Cette ville vit principalement la nuit ! J’aurais dû me douter que sa réputation n’était pas usurpée …


Evidemment, je ne suis pas une sédentaire et j’ai donc vite pris la route de la découverte pour contempler ce que cette région peut offrir à mes yeux curieux. Là non plus, je n’ai pas été déçue ! Des plages de sable à perte de vue, des dunes adossées aux forêts, une mer calme ou agitée sur une côte déchiquetée, tout pour réjouir un photographe amateur !


Le passage du Gois est déjà une curiosité en soi même si un pont permet désormais d’atteindre l’île de Noirmoutier sans respecter ni horaire, ni marée. Île qui propose d’ailleurs quelques sites valables tel le château (et son musée) qui offre une vue imprenable sur les marais salants, son musée des papillons tropicaux ou encore le musée « mini-ville : villes miniatures » présentant des reproductions de maisons des différentes régions de France en taille réduite.


Les Sables-d’Olonne, réputée pour sa course de voile, ne s’arrête pas à ce seul aspect, c’est aussi une ville très attrayante avec sa jolie langue de plage, ses maisons remarquables et son animation joyeuse. Nous avons profité d’une fête champêtre ayant lieu à Ile-d’Olonne (à 2 pas des Sables) qui nous a permis de découvrir un peu du folklore vendéen et les vieux métiers. L’arrivée du bagad de Lann-Bihoué fut la cerise sur le gâteau dans les joutes musicales des fanfares locales.


La visite des Marais Poitevin m’a laissé un souvenir impérissable et le jeune homme, étudiant, qui nous servit de guide fut le plus agréable des raconteurs d’histoire. Ces marais, dénué de la présence de moustiques grâce aux nombreux tilleuls qui l’ombraient, m’ont permis de prendre de bien belles photos !

La découverte du « Puy du Fou », parc d’attractions mondialement connus pour la qualité de ses spectacles, était un must et fera le sujet d’un autre article.


L’ile de Ré, malgré le coût à payer pour avoir le droit d’utiliser le pont, se devait d’être parcourue en long et en large mais j’ai néanmoins été assez désenchantée par rapport à l’ile de Noirmoutier qui m’avait tant plu. J’ai certes admiré la vue au départ du phare des baleines mais ne me suis guère attardée auprès du rivage dont l’odeur pestilentielle du varech m’a rapidement chassée. J’ai parcouru peu ou prou Saint-Martin-de-Ré mais cette ville aurait certainement dû être survolée pour pouvoir en apprécier la valeur.



La Rochelle était bien plus attrayante avec ces trois tours, son magnifique hôtel de ville (malheureusement en cours de restauration, je n’ai pu en savourer la beauté architecturale), son port et son magnifique aquarium. Le musée des coquillages est extraordinaire tant sa collection est riche en spécimens rares et j’ai adoré son musée des automates et des modèles réduits (qui présentait de plus une exposition temporaire de dessins humoristiques). Dans la foulée, nous avons aussi visité le musée maritime juste en face de ce dernier.

Le château de Terre Neuve m’a envoûtée comme peu de château peuvent s’enorgueillir d’avoir pu le faire et j’ai su apprécié les couleurs de ses massifs fleuris et la rigueur de son parc. Quelle dommage que, comme dans bien des châteaux, les photos ne soient plus permises (sécurité oblige) !


Après m’être écartée de la Vendée par le Sud, je dois préciser que je me suis également aventurée vers St-Nazaire (son port et sa superbe exposition des transatlantiques) en passant par Pornic. Il est certain que je retournerai à Pornic car il était troublant d’admirer les bateaux, couchés par la marée basse, dans la baie et triste de n’avoir eu l’occasion d’y revenir à marée haute ! Le cadre y est véritablement splendide et j’apprécierais beaucoup y passer quelques jours.

Plus vers le centre, en direction d’Angers (Anjou), afin de rentabiliser totalement le déplacement, j’ai passé une journée au parc « Terra Botanica ».  Celui-ci est un nouveau concept de parc d’attractions, très récent puisque datant de 2010, qui a su m’étonner et me faire réviser totalement ma façon d’aborder les parcs d’attractions. Cette présentation ludique et respectueuse de l’environnement m’a beaucoup plu.
J’ai eu l’occasion d’y manger le meilleur hamburger bio (restaurant Veryfraich) qu’on puisse trouver dans ce genre d’endroit : gastronomiquement parlant, c’est sans doute le meilleur parc même si je dois admettre que l’aspect de la nourriture était assez déroutant. Je pense réellement que ce parc a de très beaux jours devant lui, s’il parvient à atteindre un équilibre financier, et qu’il ne pourra que s’améliorer à l’avenir - il sera certainement nettement plus agréable de parcourir cette zone verte quand la végétation aura occupé parfaitement l’espace et se sera développée en hauteur). J’ai appris dernièrement qu’un ajout de manèges a été effectué pour attirer davantage de visiteurs (notamment des familles avec jeunes enfants).
La thématique environnementale et bio est très à la mode mais n’attire pas nécessairement la foule (hormis les amateurs de parcs et jardins) ce qui est bien dommage car ce parc est magnifique, bien conçu et qu’il faut plus d’une journée pour pouvoir l’apprécier dans sa totalité (je n’ai pas eu le temps de tout voir et je le regrette) – peut-être l’idée d’un nouvel article …

La Vendée et la région environnante vaut largement la peine d’être visitée et j’y ai passé des moments délicieux.

jeudi 26 novembre 2015

L'Alsace en hiver


Je n’ai jamais caché mon amour immodéré pour cette région de France où je m’installerais bien volontiers si l’occasion m’en était donnée.
Si l’Alsace verdoyante est magnifique, la saison hivernale et ses paysages enneigés sont diaboliquement irrésistibles. La beauté de cette région est sublimée par ce blanc manteau, écrin merveilleux de ces traditionnels marchés de Noël.
Je l’admets : impossible pour moi d’être rationnelle, impartiale et objective sur ce sujet !

Dès mon 1er passage dans cette région, mon cœur a été immédiatement captivé et est resté depuis en otage face à cette région fascinante : j’aime l’Alsace !

Ma longue description de cette région où tout me ravit reste parfaitement d’actualité : l’Alsace est belle en toute saison ! Les fées se sont penchées sur cette région pour la parer de toutes les beautés et nous avons la chance de les retrouver en cette attirante période festive.

Les maisons blotties à flancs de coteaux ou cernés par les vignes hibernantes n’ont rien perdu de leurs majestés ; leurs couleurs baignées par un pâle soleil et reflétées par la luminosité de la neige leurs donnent un charme subtil et leurs fenêtres ont su remplacés les fleurs par de magnifiques décorations de Noël. Les arbustes fleuris du printemps ont fait place à des sapins lourdement chargés de cadeaux factices et de guirlandes chamarrées. C’est féerique !

Sous la torpeur hivernale, l’Alsace a oublié de s’endormir… Rien n’a disparu des senteurs et saveurs de l’été ! Les produits du terroir toujours bien présents ravivent nos papilles et se voient adjoints de nouvelles gourmandises tel le vin chaud agrémenté de cannelle dont l’épice exalte encore davantage notre odorat. Les habitants, bon vivant et rieurs, savent garder leur joie de vivre et la somptuosité de leurs villages.

Les décors et autres cadeaux traditionnels égaient les étals et font pétiller nos yeux de ravissement. Chaque commerçant, chaque artisan se défend par l’ingéniosité de son savoir-faire et une délicieuse rivalité doté d’un esprit de concurrence bon enfant se dégage pour nous appâter face à leurs idées de cadeaux. Il est si facile de s’imaginer le plaisir et les yeux réjouis de nos enfants lorsqu’ils ouvriront ces présents : tout est si tentant !

Et chaque village rivalise dans la convivialité de leur marché et la diversité des produits offerts. Les vitrines ne laissent pas non plus à désirer et installent de magnifiques petites reproductions de l’ambiance environnante mettant parfaitement en valeur leur propre production quand ils n’occupent pas l’ensemble de leurs fenêtres pour ajouter encore à la magie de leurs tentantes marchandises.
Il est enthousiasmant de se laisser aller à l’idée de doter nos maisons de pareilles décorations et nous avons tendance à oublier qu’un décor alsacien dans notre pays perdrait tout son cachet et, sans doute, son intérêt. Il faut le vivre de l’intérieur !
Noël en Alsace ne ressemble à aucun autre et s’exporte très difficilement …

Que dire de la campagne blanchie qui semble éloigner les villages les uns des autres alors que les clameurs de fête résonnent à l’horizon. La neige apporte une continuité dans le paysage et, loin d’être monotone, son uniformité tend en fait à rapprocher les habitants. Plus question de  garder sa spécificité, l’hiver unifie l’Alsace en une seule région étincelante. Les arbres ployant sous leur charge dessinent des ombres élargies tandis que leurs branches alourdies par la neige tracent des arabesques, au gré du vent, sur le sol immaculé.
Lorsque les flocons se dispersent dans le ciel en une fine pluie d’étoiles scintillantes, la féerie se révèlent. Ces paysages charmants nous invitent à une balade en traîneau tiré par des chevaux courageux dans une atmosphère particulièrement romantique … et nos envies de glisse se dirigent rapidement vers la pratique du ski de fond et du patinage sur les petits cours d’eau vitrifiés par le gel. Les enfants ne sont pas en reste quant à l’usage de la luge et nous amusent par leurs nombreux cris de joie.

A proximité d’un village, des angelots ont entamé une bataille de boules de neige captivante, ponctuée par des clameurs enjouées, mais amortie par la fatigue des déplacements rapides dans la profondeur des congères. Il est certain qu’ils ne tarderont à retrouver leurs lits ce soir après un repas revigorant et se remémorons longtemps leur bagarre amicale et épuisante, heureux et comblé par leurs jeux de neige.

Plus que jamais, la nature invite les anciens à une douce torpeur alors que les amoureux ne pensent plus qu’à profiter largement de la beauté de ces lieux tout en finesse qui exaltent leur amour. Qu’il est plaisant de marcher bras dessus, bras dessous ; la neige verglacée étant le prétexte idéal pour serrer sa tendre compagne près de son cœur et lui éviter une chute désagréable.
Le froid est propice aux rapprochements et la fausse fourrure sied particulièrement aux jolies demoiselles parées ainsi de leurs plus beaux atours et ressemblant à des anges.


L’Alsace a la capacité de captiver le cœur le plus endurci et de nous baigner dans une atmosphère qu’on ne rencontre que là-bas …

mercredi 25 novembre 2015

L'Alsace



Je ne pars jamais à la légère ni à l’aventure, ma démarche est toujours réfléchie : je veux voir les sites, les monuments, et… pas uniquement sur papier.
Si un documentaire, un livre, une revue a la capacité de me transporter, de me faire rêver pendant des mois voire des années, tôt ou tard, je me dois de faire le déplacement et voir sur place l’objet de mes désirs.
Loin de moi l’idée de me contenter des images sur papier glacé, je veux les graver en moi et prendre plaisir à les photographier (puis les imprimer pour avoir la joie de revivre mon beau voyage en scrapant mes albums photos et pouvoir les regarder tant et plus, à ma meilleure convenance, car j’attache toujours aux lieux des souvenirs, des impressions …)
Je veux toucher, ne serait-ce que du regard, chaque paysage, chaque pierre et m’en imprégner afin qu’elle fasse partie intégrante de moi. Plus qu’une volonté de voir le monde, je veux à mon niveau, faire partie de ce monde et m’en nourrir afin qu’il fasse partie de ma propre histoire.

Quelque soit ma destination, le voyage me semble toujours si long (alors que le retour est si rapide !) tant j’ai hâte de découvrir la région que j’ai prospecté, rêvé si longtemps.

De toutes les belles régions de France, il y en avait une qui faisait battre mon cœur plus que les autres, j’ai nommé « l’Alsace ». C’est donc avec beaucoup d’impatience que je finis par prendre la route vers cette région si attractive et plébiscitée par les touristes.

Le paysage vallonné, verdoyant, oscillant entre forêt et prairies, laissait présager une belle découverte de nature à marquer mon esprit pour de longues années. La présence d’enfants tapageurs et turbulents dans la voiture n’altérait même pas mon envie de me précipiter encore plus rapidement vers les villages qui se profilaient à l’horizon.

Remarquablement accrochés à des collines ou semés parmi les vignes, ces derniers m’attiraient tous par la merveille de leurs maisons à colombages bardés de volets colorés et parfumés de fleurs rivalisant de beauté et de couleurs. Des ruisseaux chantants semblaient jouer à cache-cache passant tantôt sous un pont, tantôt sous une bâtisse lorsqu’ils ne se perdaient sous un saule ou ondulaient entre les pierres. Les trottoirs jaloux de mon intérêt m’entraînaient l’un vers une place, l’autre vers une impasse ombragée. Mes pas indécis ne savaient où me mener tant la beauté des lieux me clouait sur place : la tentation de suivre une rue et non une autre m’obligeait éternellement à sacrifier mon second choix … et si cette ruelle ne me ramenait pas ici et m’en privait à jamais ?
Chacun de mes pas me faisait découvrir une nouvelle vision aussi charmante que la précédente.
Chaque coin de rue m’offrait une nouvelle perspective et chaque recoin la possibilité de prendre de multiples photos dont tout nouvel angle modifiait l’aperçu.
Rivalisant de beauté par le choix des couleurs et textures, chaque maison me parlait et m’affirmait son incarnation de l’Eden… (dois-je préciser que j’adore l’architecture J). Fragiles en apparence, leurs fenêtre croulant sous les fleurs bigarrés, ces petites  bâtisses ne ressemblant qu’à elles-mêmes m’invitaient gentiment à les admirer à volonté.

Parfois, un vitrail prenait la place d’une fenêtre, m'interpellait par sa forme ou le sujet qu’il représentait. A d’autres moments, c’était la toiture qui m’intriguait par ses tuiles chamarrées et luisantes.


Pour m’éblouir encore davantage, quelques statues ornaient les façades et même la surcharge de certaines se mariaient harmonieusement avec l’ambiance environnante.

Pour me combler, la douce odeur des produits du terroir venait réjouir mon odorat et réveiller mes papilles gustatives. Cette odeur inimitable de viennoiseries qu’on ne trouve qu’en Alsace ! Les « flammekjes », le pain d’épices, la choucroute, les biscuits épicés, etc … que de saveurs !

Quelle richesse que ces villages alsaciens tous un peu semblables et pourtant si différents car, hormis les caractéristiques de l’architecture locale, chaque habitant a la faculté de rendre sa maison unique ! Couleurs, matériaux, textures, ces maîtres bâtisseurs ont réussi le prodige de donner une identité reconnaissable à chacune de leurs réalisations. Leur goût pour les villages fleuris et la bonne chair n’a d’égal que leur aptitude à rendre le cadre de leur vie agréable et je n’ai pas honte à avouer que je suis un peu envieuse de leur qualité de vie et la quiétude de leur habitat. Je suis persuadée, que loin de l’effervescence de la saison touristique, il doit être agréable de loger dans ses lieux et de se laisser vivre au gré du doux murmure de leur ruisseau.

Quitter l’Alsace sans parler des châteaux serait une hérésie. Qui n’a pas visité le « Haut Koenigsbourg » - pour ne citer que le mieux restauré - et a négligé les multiples ruines est passé à côté de cette belle région !
Certains d’entre eux se méritent car, posé au sommet d’une colline, la montée est parfois rude mais déjà la vue sur la plaine dégagée vaut le détour ! Vous pouvez toujours choisir de visiter un château de plaine mais, vous manquerez alors une vue imprenable du Rhin ou des forêts majestueuses aux patchwork de couleurs allant du vert clair au plus foncé, en passant par des jaunes et dégradé de brun que ne renierait pas un peintre.
En prenant de la hauteur, vous aurez peut-être la chance de voir voler des cigognes, oiseau emblématique de cette région qui a eu l’intelligence de se distinguer en protégeant une espèce en voie de disparition et qui, de ce fait, s’est singulariser et s’est octroyé une réputation de défenseur de la nature. Cette réputation n’est en rien usurpée et dûment récompensée par l’attrait bien réel que lui porte les nombreux touristes.

Région tellement attrayante qu’il est un must de la visiter également en hiver … ce sera le sujet d’un autre article car un seul ne peut suffire pour en exprimer la magnificence.

lundi 23 novembre 2015

Bruxelles à Noël


J’ai déjà évoqué Bruxelles et j’ai pu sembler ne pas l’apprécier … c’est faux mais je suis très triste de voir cette riante cité se dévaluer d’année en année. Je crains, malgré tous les efforts déployés souvent à mauvais escient par la gente politique, que cette ville devienne peu à peu l’ombre d’elle-même et qu’elle ne retrouve jamais le lustre d’antan !
Bruxelles était une capitale magnifique du temps de la riche et réputée Belgique et j’assiste, impuissante, à sa dégradation de plus en plus rapide et inéluctable.

Son marché de Noël reste cependant très bien coté même si je déplore que, pour d’obscurs raisons politiques, il prenne désormais le titre de « Plaisirs d’hiver ». Cette perte d’identité, ce désir du politiquement correct outrancier, tend à une perte réelle et définitive de notre culture et de l’esprit bon-enfant des belges : ce belge rieur, accueillant et bon public, si apprécié par nos pays voisins. Je ne pense pas que le brassage des cultures, l’accueil des immigrants, justifie vraiment de cesser d’être ce que les belges ont toujours été : patriote, râleur, jovial, attaché à sa propre richesse culture, à son passé judéo-chrétien, à l’amitié wallon-flamand- germanophone encore bien présente malgré les dires de nos politiques (justifiant par là l’obligation de nourrir autant de gouvernement que de communauté !) et cependant si ouvert et tourné vers les autres.

Bruxelles en période des fêtes devient une ville chaleureuse et accueillante. Nantie de guirlandes multicolores, de décorations rivalisant entre elles par leur beauté, leur audace parfois dans un esprit festif certes un peu décadent mais toujours rieur ; Bruxelles se pare de ses plus beaux atours pour attirer jeunes et vieux dans un festival de plaisirs divers…

Sortant de la gare centrale, vous êtes amenés dans un dédale de rues richement parées vers une Grand Place lumineuse qui accueillera, en soirée, un magnifique sons et lumières embellissant plus encore les splendides façades gothiques. Par miracle, la crèche est toujours existante en son milieu et accueille un peu de campagne en la présence de moutons bien vivants. Le sapin, abandonné malencontreusement une année pour faire place à un ensemble moderne sans intérêt, a refait son apparition – offert comme chaque année par une capitale européenne ou une ville ardennaise, comme cette année – et ravit yeux et nez par sa parure hivernale.
Vous êtes, par la suite, entraînés via la belle galerie St-Hubert resplendissante de sa décoration renouvelée chaque année, vers la place Sainte-Catherine qui accueille comme de coutume le grand marché de Noël et ses artisans. Ce marché se poursuit autour de la Bourse afin de créer un lien entre Grand-Place et Place du Marché aux poissons (dont les fontaines ont été vidées de leurs eaux et dotées d’un plancher pouvant accueillir le chaland alors que les statues à jets d’eau ont été dûment protégées par un plexiglas).

La présence de carrousels rétro-futuriste donne un caractère bien particulier à la place tandis qu’une grande roue surplombe le tout et offre une vue imprenable sur la ville.
Un peu à l’écart, vous aurez la possibilité d’effectuer une descente en luge sur une piste verglacée ou de vous essayer au patinage sur glace sur la Place de la Monnaie.
Ces intemporels sont chaque année accompagnés d’activités spéciales telles la visite d’un monstre de latex ayant pour but de vous faire peur, d’un labyrinthe musical, de la maison du Père Noël ou encore d’un « ice café ». Les organisateurs cherchent à se diversifier pour éviter l’enlisement et attirer chaque année les habitués et de nouvelles recrues. Le piétonnier accueillera sans doute également certaines activités mais il est trop tôt pour pouvoir en connaitre le contenu. Et, à l’heure où j’écris, j’ignore encore si la présence militaire jettera un froid ou rétablira le sentiment de sécurité dont nous ne nous étions jamais départi… ou si « les plaisirs d’hiver » de cette année vont être annulés comme bien des activités bruxelloises.

Les chalets du marché de Noël abritent des artisans généralement bien choisis vous offrant des marchandises de qualité, des idées cadeaux ou encore des produits de bouche et/ou du terroir. L’artisanat local est en concurrence avec des articles provenant du monde entier : de la Russie au Canada, aucune nation n’est refusée. Tous les styles sont permis et il n’est pas rare de se retrouver dans une gentille forêt peuplée de joyeux trolls et champignons (merci Flouch le Troll), dans un décor russe agrémenté de jolies poupées hand-made ou au milieu des pierres à charbon québécoises.

Le froid de l’hiver est rapidement réchauffé par l’ambiance et le vin chaud… Il est parfois difficile de se mouvoir dans les allées remplies de groupes de fêtards qui côtoient également les employés des bureaux avoisinants rendant les rapports entre collègues très cordiaux.
Le weekend accueille d’autres groupes tout aussi festifs et des familles désirant s’offrir une dernière sortie avant de se calfeutrer dans leurs maisons recouvertes de neige.


Apparemment, ces « plaisirs d’hivers » ont encore de beaux jours devant eux !

mercredi 18 novembre 2015

Vulcania



Niché en plein cœur de l’Auvergne, au milieu des volcans endormis, le parc d’attractions “Vulcania” ne ressemble à aucun autre !
Les célèbres vulcanologues initiateurs du projet ont voulu faire de ce parc un endroit riche en enseignement tout en conservant un côté ludique : on apprend en s’amusant !

Comme ce parc est en partie souterrain, nous avions choisi une journée un peu pluvieuse pour nous y rendre … Grave erreur ! Heureusement, le soleil a fini par réussir à percer les nuages et nous avons pu profiter également de la partie supérieure : son parc arboré, ses dinosaures animés, son geyser bien rythmé … Nous aurions quand même perdu une portion intéressante et innovante (cependant peu agréable à parcourir après la pluie, tout le monde n’aime pas marcher dans la boue).

C’est donc abrité sous nos parapluies et calfeutré dans nos manteaux de pluie que nous avons découvert le parc. Inutile de préciser donc que notre premier regard ne nous a pas permis de vraiment visualiser toutes les opportunités offertes. Il ne faisait pas fort chaud et nous nous sommes précipités avec hâte à l’intérieur de l’ascenseur qui nous a immédiatement entrainés vers le 3ème sous-sol ; guidés en cela par le staff présent prompte à nous informer des files les moins longues et donc de l’accès le plus direct aux différentes attractions : cinéma, cinéma 3D, cinéma interactif … le choix n’est pas vraiment vaste mais néanmoins intéressant.
Une journée suffit donc largement pour visiter l’ensemble des lieux mais il faut toutefois tenir compte des horaires : certaines séances n’ont lieu que quelques fois sur la journée … il faut planifier sa visite !

La restauration laisse nettement à désirer et je ne puis que conseiller de s’installer à l’extérieur avec son pique-nique si la météo vous le permet. Ce n’était pas notre cas : après une file interminable, nous avons obtenu un repas frugal que nous avons dû déguster sur un coin de table … tables et chaises étaient rares et chaque visiteur s’installait comme il le pouvait : ils n’ont absolument pas pensé à cet aspect des choses !

Les 2 boutiques à l’intérieur du complexe n’avaient pas grand chose à offrir comme souvenirs (pas même une malheureuse carte postale vraiment représentative du centre) hormis quelques boites pseudo-scientifiques. La boutique extérieure n’offrait pas grand-chose de rare allant même jusqu’à présenter des objets ayant vraiment très peu de rapport avec la thématique des lieux. On y trouvait cependant un ensemble de cartes postales sur l’Auvergne et la région des volcans. Assez décevant pour les enfants toujours friands de cadeaux susceptibles de leurs rappeler leur passage.

Ce parc est à visiter pour l’enseignement qu’il peut apporter mais ne vaut certainement pas une seconde visite. Je pense que le projet est valable et a un bon potentiel mais qu’il faudra encore le développer davantage !
Cependant, il est possible d’avoir accès à une visite guidée (en car transparent pour la partie extérieure qui vous conduit à parcourir l’ensemble de la propriété sans devoir marcher) et vous accorde un guide pour la partie intérieure. Ce guide connait très bien le sujet et vous invite à découvrir et observer ce qui n’est pas nécessairement à la portée de tous. Etant accompagnée d’enfants encore jeunes, je n’ai pas expérimenté cette façon d’aborder le parc me disant que ce serait sans doute un peu rébarbatif pour les plus petits. Je vous le conseille car cela me semble une bonne idée pour celui qui désire en retirer quelque chose (mais cela ne convient pas nécessairement aux personnes indépendantes et aimant voyager au gré de ses désirs).

Je ne regrette pas cette incursion en Auvergne d’autant que la région ne m’attirait pas particulièrement : son pouvoir d’attraction n’a pas su agir sur moi !
Je sais donc désormais qu’il ne s’agira sans doute jamais d’un lieu de villégiature que je pourrais choisir dans un avenir proche, même si je peux admettre que la nature y est bien belle.

Anciens volcans, lacs et plaines valent sans doute la peine d’être vus au moins une fois dans sa vie : c’est donc fait !

lundi 16 novembre 2015

La beauté et la richesse de la langue française


Je déplore depuis longtemps la perte de la connaissance de l’étymologie des mots (on ne fait plus qu’effleurer le latin qui est la base de notre langue – je ne suis pas une fervente adepte des langues mortes mais il faut en connaitre un minimum pour être capable de détecter et comprendre ces bases) et de l’orthographe correcte de ceux-ci (notamment à cause de l’emploi des abréviations texto et SMS) mais je ne m’attendais pas à également voir disparaître notre belle langue française. Même si une langue vivante doit évoluer et rester en phase avec l’être humain, est-il nécessaire de tout simplifier à outrance et de gommer toutes les subtilités propres au français ?
J’admets cependant que la communication nécessite parfois une simplification des mots pour éviter les malentendus et être certain d’être compris (on n’a pas nécessairement un dictionnaire à ses côtés et la signification des mots évolue avec le temps) mais doit-on pour autant supprimer toute la beauté de notre vocabulaire ?

Quelle ne fut ma surprise mais aussi ma tristesse, quand j’ai appris par hasard qu’une personne de mon entourage que j’aimais beaucoup et qui semblait toujours d’accord avec moi, rendant ainsi nos échanges riches et fructueux, acquiesçait à mes propos uniquement pour me faire plaisir car elle ne comprenait pas tout ce que je lui disais !
Elle m’appréciait elle aussi et ne voulait donc pas rompre le contact mais, bien qu’elle soit francophone, se taisait car mon vocabulaire lui était inconnu …

Je m’efforce à toujours utiliser un langage soigné et utiliser un mot bien choisi, ciblé pour exprimer parfaitement mon ressenti, mon appréciation, ma vision des choses.
Et me voilà, assimilée à une étrangère ne sachant pas parler la langue de tout le monde car je m’obstine à utiliser des mots – qui me semblent courants – que personne n’utilise plus ni ne comprend vraiment …

La langue française est une des langues les plus riches en vocabulaire – ce n’est pas pour rien qu’elle est si usité dans les textes de Loi car il existe des mots très subtils et précis pour dire avec précision ce que l’on veut dire – elle comporte au moins 100.000 mots différents alors que la plupart des gens n’en utilisent grosso modo qu’entre 20.000 (pour les plus érudits) et 3.000 (et parfois 1.000 pour le français de base).
Quelle perte de qualité, de richesse, de beauté des mots !

Je me souviens encore aujourd’hui de mon parrain qui prenait plaisir à voyager dans le dictionnaire : il l’ouvrait à n’importe quelle page et pointait un mot inconnu dont il découvrait la signification puis recherchait un mot de la définition qu’il ne comprenait pas … il pouvait y passer des heures et en ressortait toujours plus érudit et heureux d’avoir acquit de nouvelles connaissances. Quand je parle de ce plaisir à mon entourage, on me regarde avec étonnement, incompréhension, dégoût ou pire encore comme une folle qui n’a rien compris au monde !
La jeunesse actuelle agit pourtant de la même façon en surfant sur le net, passant continuellement d’un site à un autre pour découvrir d’autres images, d’autres informations : la démarche est simplement plus moderne mais fondamentalement dans le même esprit (même si les connaissances acquises sont plus vastes et non limitées à la seule découverte d’une langue) ! A force de vouloir tout connaitre du monde, on ne connait plus rien en profondeur !
Faut-il privilégier le superficiel et abandonner le subtil (le sublime) ?

Suis-je vieux-jeu à ce point de craindre la disparition de ma culture, qui passait par l’usage de ma langue maternelle, en voyant tomber dans l’oubli tant de mots parfois si savoureux, tomber dans les redondances alors qu’on eut pu utiliser un synonyme ?

Faut-il mettre nos bons vieux professeurs de français au rebut car ils seraient devenus obsolètes ? Faut-il abandonner la langue française au profit d’autres langues moins riches ? Faut-il jeter au feu littérature et poésie qui ont donné leurs lettres de noblesse à notre belle langue française ?

L’évolution de la société et l’apport de nouvelles cultures par le brassage et le métissage des populations (suite à l’immigration volontaire, économique ou rendue obligatoire à cause des conflits armés) doivent-ils nous contraindre à enterrer notre passé et notre langue ?

Quand je vois tous les efforts consentis par cette population importée pour conserver - avec raison -, leurs cultures, us-et-coutumes, leurs identités propres et le respect de ceux qu’ils étaient ; je ne comprends pas que la culture à laquelle j’appartiens ne fasse pas la même démarche en conservant elle aussi toute sa qualité, sa diversité, sa richesse …
Le métissage de notre société devrait l’enrichir et pas tendre à la remplacer par une volonté plus forte de préserver une culture qui n’est pas la nôtre et à laquelle nous n’adhérons pas nécessairement.

Chaque culture a sa beauté et mérite le respect mais pas l’une au détriment d’une autre.
De tout temps, le brassage des cultures et des langues a apporté des modifications notables et heureuses. Que seraient nos mathématiques sans le zéro arabe ? Que serait le français sans le latin et le grec ?

La sauvegarde de notre langue, de notre culture, de nos principes et notre mode de vie est nécessaire pour notre évolution et le respect de notre passé même si ceux-ci peuvent et doivent être adapté pour coller à la réalité toujours en marche et préparer notre demain.




mercredi 11 novembre 2015

Les parcs d'attractions


Je n’ai pas attendu d’avoir des enfants pour aimer ce divertissement … déjà, ça n’existe pas depuis si longtemps et, pour peu qu’on soit issu d’une famille nombreuse, ce n’est pas le genre d’endroit où les parents vous emmènent (bon, c’est passé dans les mœurs aujourd’hui … et encore, le plus souvent, la jeunesse s’y rend en bande sans adulte et en toute liberté!)
Le conflit des générations est extrêmement bien visualisé dans ce cas de figure : les jeunes aiment les attractions à sensations alors que les anciens préfèrent le visuel ou/et le « plan-plan » …

Je ne crois pas qu’il faille déterminer un âge pour aimer ou non ces lieux …
La plupart des parcs, afin d’attirer une foule plus grande, ratissent large et cherchent à plaire à parents et enfants. Ils accordent donc de plus en plus d’importance au visuel – soit la beauté des lieux et la customisation des attractions – aux ados auxquels ils apportent l’adrénaline et aux enfants en réservant quelques attractions plus accessibles et qui leurs sont généralement réservées. Certains se spécialisent cependant dans une tranche d’âge tout en conservant de quoi attirer la famille complète…
Aussi sûrement que pour les fêtes foraines, ils recherchent une sécurité renforcée : un accident est une contre-publicité capable de détruire définitivement une réputation et entraîner une fermeture immédiate.
Ne nous y trompons pas : un parc d’attractions est une entreprise qui se doit d’être rentable, des investissements rapidement amortis et une marge bénéficiaire apte à contenter les actionnaires. Le marché du loisir est devenu un placement comme un autre et la satisfaction du client est donc primordiale : tant mieux pour nous !

Face à la concurrence, ces parcs doivent parvenir à faire la différence et fidéliser le client !
Là où ils font la différence, c’est dans le prix : le modèle all-incluse est l’idéal ! Un forfait pour l’entrée, des menus abordables pour les repas (rarement gastronomiques et diététiques) puis des magasins de souvenirs judicieusement placés avec un merchandising très tentant (avec une gamme de prix assez étendue pour permettre à chacun d’acheter son petit souvenir – on n’est pas tous crésus -) et, au bout de quelques années, ils devraient s’y retrouver.
Fidéliser les gens n’est cependant pas une mince affaire … il est donc indispensable d’ajouter sans cesse de nouvelles attractions (bien customisées, les plus tentantes possibles et donnant envie de les refaire sans cesse), de créer des spectacles et/ou autre parade sans cesse renouvelés : il va de soi que sans nouveauté y aller une fois suffit !

Dans ce domaine de plus en plus en concurrence, il est nécessaire d’avoir les reins solides pour survivre : face à de « lourdes machines » comme Disney, Six Flags, etc ; les parcs d’attractions familiaux ne font guère le poids et tendent de plus en plus à disparaître… Le client en veut pour son argent et ne fait le déplacement que s’il est sûr de trouver ce qu’il cherche soit de l’amusement pour pas trop cher.
Dommage aussi pour les petites fêtes foraines qui manquent d’intérêt malgré leur présence près de chez vous … Leurs prix à la carte, leurs « métiers » vieillissants souvent obsolètes et/ou mal entretenus ne tiennent pas la distance face au modernisme des attractions sédentaires (pourtant ce n’était pas dénué de charme et on pouvait prendre plaisir à retrouver les mêmes forains d’année en année ; d’attendre la date de leur retour … à l’époque, c’était bien souvent le seul divertissement et à notre porte !) ni face à l’excellent qualité/prix des parcs. Il faut cependant reconnaître que certains parcs nécessitent un voyage assez long pour s’y rendre (en fonction de votre région) et donc doivent valoir la peine d’y aller …

La Belgique est idéalement placée et l’offre est extrêmement abondante : quelques heures de route sont suffisantes pour vous rendre dans un parc (et vous avez toujours la possibilité de loger sur place mais cela entraîne un coût supplémentaire dont certains préfèrent se passer … ça devient souvent un luxe car, contrairement à certains forfaits, le prix des chambres est très élevé).


Sans entrer dans les détails car certains parcs feront l’objet d’un article distinct, vous pouvez satisfaire vos envies avec l’offre suivante (non exhaustive) : en Belgique : Bellewaerde (un parc familial agréable), Walibi (plus axés sur les ados), Plopsaland (incontournable sur la côte et dont l’offre s’est copieusement améliorée), Plopsacoo (toujours en développement depuis sa reprise par le groupe Plopsa et qui se développe très bien), Plopsa Indoor Hasselt (plutôt pour les petits surtout en intérieur et pour les ados en extérieur avec quelques attractions assez plaisantes), Bobbejaanland (axé sur le Far West - à la gloire d'un chanteur de country décédé aujourd'hui). En France : dans le Nord, Bagatelle (très axé pour les plus petits qui peuvent profiter comme les grands d’attractions qui leurs est généralement refusées), Walibi (ex- Walibi schtroumpf près de Nancy... et devenu Wallygator) ; l’incontournable Disneyland Paris/Disney Studio (sans commentaire – article suivra) ; le Parc Astérix (assez décevant pour ma part mais j’en reparlerai) ; la mer de sable pour le centre et Walibi Rhône-Alpes pour le Sud sans oublier la multitude de petits parcs familiaux qui survivent comme ils peuvent. Le « Puy du Fou », « Vulcania », « Terra Botanica » et le « Futuroscope » entrent dans une catégorie à part étant donné leur spécificité particulière (j’en parlerai également dans un autre article). Au Pays-Bas, le parc Efteling (j’y consacre un article mais il vaut le détour), Walibi Holland et Tovarland (un indoor pas mal fait) pour les plus réputés. En Allemagne,  Europa Park (à 60 km de Strasbourg, le plus grand d’Europe mais, à mon sens, pas le beau – voir mon article), Warner Bros (voir article) et Fantasialand (près de Cologne et de loin mon préféré – voir article). En Angleterre, le parc Harry Potter (Londres), le Legoland (Windsor) , etc… En Espagne, Port Aventura (Salou dont le spectacle de fin de journée surpasse tous les autres – voir article) … Pour connaitre tous les parcs existants, je vous invite à consulter le lien suivant qui vous présente le tout avec commentaires et photos : http://www.trips-n-pics.com/parcs.html ... 

mardi 10 novembre 2015

Pourquoi rester anonyme ?


Après réflexions, après avoir décidé de tenir un blog, j’ai choisi de rester complètement anonyme. C’est contradictoire avec l’époque actuelle où la confidentialité tend à disparaître mais c’est un choix dûment réfléchi et motivé.
Je veux être un blogueur masqué, un voltigeur sans nom et sans visage pour pratiquer en free style et aborder tous les sujets qui me passent par la tête. Je veux rester un électron totalement libre d’écrire (et éventuellement d’être lu) ; citoyen du monde peut-être mais du monde des idées.

Lorsque l’on aborde n’importe quel sujet, on se dévoile, on se met à nu et, à moins d’être exhibitionniste, on ne peut le faire qu’en étant inconnu, noyé dans la masse.
J’ai lu sur le sujet un article très bien écrit sur le blog du « chouan des villes » et j’y souscris.
Lorsque l’on ne s’en tient qu’à un sujet unique (style mode, beauté, glamour, etc) on ne s’implique pas autant que lorsque l’on parle de sujets aussi divers que ceux auxquels je désire m’intéresser. Je veux donc pouvoir développer mes idées sans tabous, sans faux-semblant et sans être bloquée par la crainte de dérouter ou gêner mon entourage personnel. Il me plait de rester une inconnue : la célébrité ne m’intéresse pas !
Il ne s’agit donc pas de manque de courage mais de respect : il faut savoir se respecter soi-même pour être en mesure de respecter les autres …
Je ne veux pas non plus faire de l’auto-promo, ni me vendre pour écrire des articles : ce n’est pas mon métier … je ne suis ni journaliste, ni agent publicitaire !

Il n’est nullement dans mes intentions de développer des généralités, ni de suivre une ligne directrice : mon blog est uniquement issu de ma réflexion, de mon opinion personnelle.
Je ne suis ni un critique, ni un juge. Je ne veux ni casser, ni détruire… sans rester nécessairement politiquement correct, je n’ai pas envie de profiter du couvert de l’anonymat pour être méchante, ni insultante ou pour imposer une quelconque idée.  Si l’une de mes opinions vous choque, je vous invite à ne jamais la prendre à titre personnel : je ne m’adresse tout simplement pas à vous (non que je vous ignore mais je ne vous connais pas !)

L’anonymat me confère une partie de mystère et cela me plait énormément. J’aime l’idée de pouvoir faire sourire mon voisin de palier (sur lequel je n’écrirai jamais un article, non qu’il soit dénué d’intérêt mais parce qu’il serait incorrect de parler d’une personne précise à son insu, de se permettre de dévoiler une part d’intimité sans autorisation) ou rire mes lecteurs en tout bien tout honneur ! J’aime aussi l’idée de n’être personne mais seulement moi et d’avoir la faculté de le rester.

Anonyme ? Non pas tout à fait ! Je me suis offert un lecteur, un correcteur, une personne qui pourra me remettre sur le bon chemin si je m’égare ; quelqu’un à qui j’ai accordé le rôle de « censeur » pour ne pas dévier de la ligne de conduite que je me suis fixée. Un tiers qui pourra voir si je cesse de me ressembler ou si je perds le style d’écriture qui me caractérise : je veux rester fidèle à moi-même.
Ne jamais blesser volontairement, ne jamais rien casser.

Il m’arrivera de m’autoriser à parler aussi de mes éventuels coups de cœur et, dès lors, de peut-être citer un blog, un site, voire un magasin … je le ferai en mon âme et conscience en exprimant uniquement mon ressenti, mon expérience, mon vécu. Je n’en tirerai aucun profit étant donné mon anonymat et je pense que, de la sorte, mon opinion ne pourra en avoir que plus de valeur : je ne serai jamais en mesure de parler d’un sujet sur commande et/ou sur salaire. Je tâcherai de toujours rester objective et, si d’aventure, mon opinion s’avère être un coup de gueule ; je le préciserai et n’omettrai cependant pas de rechercher également un aspect positif à mettre en balance pour adoucir mon propos.

Je pense que, dans ces conditions, il est tout à fait admissible de garder silence sur mon nom et mon visage. Je pense que si je vous laisse entrer dans mon jardin secret (mon brainstorming d’idées) ; il est acceptable que vous ne sachiez jamais où il se trouve.

Pour finir, vous n’ignorerez rien de ma personnalité, de mon imagination débordante et fertile mais vous ne serez jamais déçu de ma normalité. Vous pourrez me donner le visage que vous voudrez comme je le fais avec les héros des nombreux livres que je lis ; vous pourrez m’attribuer le nom qu’il vous plait sans que cela me porte ombrage.
Certains sujets pourront être sérieux et d’autres ne le seront pas, vous en serez avertis au préalable.

Je me dois cependant de vous avertir que ma personnalité est multiple, que mes idées fusent dans tous les sens et qu’il me plait à mélanger rêve et réalité ; que mon imagination ne connait que les limites de mon esprit et que je peux être ange et démon.
Je peux être avocat du diable ou avoir la bienveillance d’un ange ; je peux casser les stéréotypes et placer les petites gens sur un piédestal. Je ne suis pas toujours adepte du politiquement correct et j’ose tout (mais avec humour et bienveillance) et je suis aussi ainsi dans la vie : les gens qui me connaissent l’acceptent car je n’ai jamais la volonté d’être méchante … c’est juste ma manière d’être.

Si vous m’adressez un commentaire, je le lirai mais n’attendez pas une réponse immédiate : j’aurai la politesse d’y répondre mais, pour une réponse éventuellement plus longue, j’attendrai l’inspiration.

Si vous laissez un commentaire méchant ou insultant sans développer aucun argument, uniquement dans le but de provoquer, ne perdez pas votre temps et passez votre chemin ; j’accepte toute critique négative à condition qu’elle soit constructive et en mesure d’apporter quelque chose au débat … vous voilà informé …

dimanche 8 novembre 2015

Linkedin


Le pendant professionnel de Facebook ? C’est le dénommé “Linkedin” …

De même que pour Facebook, je n’avais pas la volonté première de me connecter sur ce site dont j’ignorais d’ailleurs l’existence … c’est donc une relation professionnelle qui m’a invitée et, par respect pour celle-ci, je me suis connectée pour l’accepter.

Dire que je le regrette ou que j’y trouve un réel intérêt serait beaucoup dire car dans ma situation et à mon âge, ce n’est pas vraiment primordial ; j’avoue cependant une certaine satisfaction d’y retrouver certaines connaissances - que je n’ai pas nécessairement envie de retrouver sur Facebook (qui a mon sens, reste encore du domaine du privé … si peu peut-être mais j’en ai l’illusion !) -.
J’admets quand même que certains se retrouvent néanmoins sur mes deux réseaux : privé et donc professionnel … tout cela dépendant finalement de la relation que nous entretenons.
Cependant, appartenir à un réseau professionnel fait montre d’une certaine modernité et fait son petit effet sur un CV.

J’ai donc fini par m’attacher à tenir ce CV virtuel à jour – à défaut, c’est au moins ma mémoire professionnelle et il m’arrive de recevoir des offres d’emploi qui me prouvent pour le moins que je ne suis pas encore une « has been » et que mes qualités et compétences sont reconnues. Je trouve cependant difficile de recommander certaines relations – que je connais finalement assez peu et avec lesquelles je n’ai pas nécessairement travaillé en direct – pour des qualités qu’ils ont peut-être … ou pas ! Par souci d’honnêteté, de respect pour les autres et par autocritique, j’ai du mal à affirmer une chose dont je ne suis pas certaine …

Fidèle à mes habitudes de néophytes, j’avoue que j’ai évidemment cafouillé un peu au départ, ayant du mal à m’y retrouver dans les diverses possibilités dont je ne trouvais pas d’emblée l’intérêt. Cela tenait surtout, je pense, au serveur peu compétitif que j’utilisais et au manque de motivation qui me guidait … Bon gré, mal gré, j’ai fini par y parvenir : tout n’est donc pas perdu pour moi … et si j’y arrive, je présume que tout le monde peut aussi y arriver … c’est déjà un bon point !

L’ajout d’une photo – aussi professionnelle que de bonne présentation - posait déjà un problème : quand on n’est pas photogénique, ça peut desservir !
Le site vous y incite pourtant, tout comme il vous invite à opter pour le modèle prémium (payant) pour être mieux vu … ce qui dans mon cas n’est pas nécessaire (mais on ne sait jamais n’est-ce pas ?)
Il vous aide également pour compléter au maximum votre CV en vous posant des questions dont la réponse va immédiatement grossir vos compétences. On y rencontre parfois des questions plutôt hors sujet qui n’ont rien à voir avec votre situation : c’est le problème des modèles standardisés !

Cela demande de plus réflexion, motivation et souci du détail pour coller au maximum à la réalité de votre profession : rester attrayant sans mensonge, ni vantardises, avec juste ce qu’il faut pour intéresser sans être lourd, ni pompeux.
Finalement, un pur produit de marketing puisqu’il faut tout simplement se vendre !

Tout le monde n’a pas des qualités de commercial et on a beau connaitre le produit à fond (enfin en principe « connais toi toi-même »), il faut encore être capable de se différencier, de donner envie d’être contacter et de passer pour le profil qui répond aux besoins d’un maximum de sociétés (pour avoir le choix) ou au moins à une pour ne pas faire tapisserie (c’est désuet : il y longtemps qu’on en fait plus tapisserie le long de la salle de danse quand personne ne vous invite pas … mais j’aime bien plonger dans les arcanes du passé : ça m’amuse tellement !)
A partir du moment où l’offre est largement au-dessus de la demande, l’employeur devient roi et il faut dès lors augmenter les courbettes pour obtenir un emploi ! (il vaut donc mieux la situation de plein emploi lorsque l’employé est en droit de faire son difficile et se faire désirer – question de point de vue évidemment)

Il est dûment conseillé de n’accepter dans ses relations professionnelles que des personnes qu’on connait ! C’est idéal en effet si l’on veut recevoir des recommandations précises pour soi mais également pour agrandir son réseau.
J’ai commis l’erreur d’accepter – par accident, un inconnu (bon, je croyais le connaitre car son visage et son nom me disaient vaguement quelque chose !) et je le regrette car je suis depuis submergée de propositions de formation dont je n’ai que faire : cette personne visant visiblement à faire son auto-promo et ne comportant aucun intérêt pour moi (c’est professionnel : ce doit être du « win-win » !)

Je pense que ce site devrait être un excellent outil pour se faire connaitre quand on est un jeune diplômé ayant une petite expérience et de solides connaissances récentes. Intéressant surtout pour un homme (une jeune femme ayant toujours le défaut de pouvoir devenir mère – ou être tentée de le devenir – ce qui reste un handicap dans le milieu professionnel) qui grâce à ses relations (et aux relations des relations) peut rapidement sortir du lot et se faire contacter par des employeurs potentiels (ou des « chasseurs de tête » ce qui est tout aussi intéressant).

Je crois vraiment que ce site peut être réellement un plus pour gagner du temps quand un employeur cherche rapidement une perle et les recommandations des personnes reconnues peuvent appuyer en ce sens.

lundi 2 novembre 2015

Vie de merde (VDM)

Quand j’ai un peu de temps à perdre, envie de penser à autre chose ou que j’ai besoin de voir que la vie ne s’acharne pas nécessairement sur moi et que tout le monde à son lot de problèmes, il me plait d’aller faire un petit tour sur ce site !
Cela peut sembler triste à dire mais je le trouve très divertissant, très amusant … Je m’étonne toujours de la réaction de certaines personnes et c’est rassurant de se dire qu’on n’est finalement pas plus con (ni intelligent) que les autres.
Les réactions et commentaires ont parfois aussi cette volonté de divertir avec plus ou moins de talent, il faut bien l’admettre … mais je préfère néanmoins les réponses plus dirigées où l’on sent l’empathie et la sympathie du lecteur.
Cette page de vie, où tout n’est sans doute pas vérité, est une assez bonne étude de société, ce qui me convient fort bien.

C’est donc un de mes sites favoris où je passe fréquemment et j’admets avoir une certaine préférence pour la récente rubrique de Tante Vivie.

Son franc-parler, à la limite de la décence parfois, sa vision acérée et sa manière d’entrer directement dans le vif du sujet me plait beaucoup.
Sa conversation très imagée est savoureuse et j’aime sa manière de bousculer et recadrer ses interlocuteurs. J’apprécie aussi le respect qu’elle pose néanmoins vis-à-vis de ses lecteurs qui reçoivent finalement exactement ce qu’ils recherchent : elle ne cherche pas à choquer pour le plaisir mais simplement à répondre sans béni-oui-oui à leurs questions que je vais qualifier d’existentielles. Quand j’ai pu constater qu’elle prend d’abord contact en privé avec les personnes qu’elle va malmener pour leur faire part de son pensum et qu’en définitive, elle n’édite que ce qui lui est accordé ; j’ai certes été un peu déçue mais, à partir du moment où j’ai pris conscience que c’est avec une volonté de respect et de gentillesse, j’ai trouvé ça chouette. Je trouve ses arguments très sensés et sa façon d’emballer le tout fait merveilleusement prendre la sauce.

Tout le monde n’est pas capable de se positionner en vieille dame irrespectueuse employant avec verve un langage aussi fleuri et toujours plein d’humour et de tendresse (c’est sous-jacent mais bien présent !) Honnêtement j’adore et sans doute les jeunes aussi puisqu’ils en redemandent !
C’est un talent rare et un état d’esprit spécial qui me ferait bien un peu rougir si j’avais toujours 20 ans (on a reçu une bonne éducation un peu rigide ou pas !) qu’a développé cette fameuse tante vivie et je présume que c’est ce décalage entre l’âge affirmée (et pas nécessairement vrai) et le parler jeune qui plait autant …
On s’imagine tous un peu sa grand-mère, un peu collet monté, s’exprimer comme un Gavroche des temps modernes. J’aime assez sa manière de dédramatiser les pseudos problèmes des ados et recadrer ceux qui se la pètent ! … quand on n’a aucun problème, on s’en invente !

A côté d’elle, je suis finalement bien mièvre et peu mordante (bien plus politiquement correcte que je l’escomptais au premier abord). Il est un fait que la situation est différente : je ne réponds pas à des questions mais parle de sujets qui me conviennent et de la manière dont je désire les aborder. Sans style réellement ancré car je laisse évoluer ma pensée en fonction du moment et des mes humeurs, de mon inspiration et de mon expérience.