J’ai déjà évoqué Bruxelles et j’ai pu sembler
ne pas l’apprécier … c’est faux mais je suis très triste de voir cette riante
cité se dévaluer d’année en année. Je crains, malgré tous les efforts déployés
souvent à mauvais escient par la gente politique, que cette ville devienne peu
à peu l’ombre d’elle-même et qu’elle ne retrouve jamais le lustre
d’antan !
Bruxelles était une capitale magnifique du
temps de la riche et réputée Belgique et j’assiste, impuissante, à sa
dégradation de plus en plus rapide et inéluctable.
Son marché de Noël reste cependant très bien coté même si je déplore que, pour d’obscurs raisons politiques, il prenne
désormais le titre de « Plaisirs d’hiver ». Cette perte d’identité,
ce désir du politiquement correct outrancier, tend à une perte réelle et
définitive de notre culture et de l’esprit bon-enfant des belges : ce
belge rieur, accueillant et bon public, si apprécié par nos pays voisins. Je ne
pense pas que le brassage des cultures, l’accueil des immigrants, justifie
vraiment de cesser d’être ce que les belges ont toujours été : patriote,
râleur, jovial, attaché à sa propre richesse culture, à son passé
judéo-chrétien, à l’amitié wallon-flamand- germanophone encore bien présente
malgré les dires de nos politiques (justifiant par là l’obligation de nourrir
autant de gouvernement que de communauté !) et cependant si ouvert et
tourné vers les autres.
Bruxelles en période des fêtes devient une
ville chaleureuse et accueillante. Nantie de guirlandes multicolores, de décorations
rivalisant entre elles par leur beauté, leur audace parfois dans un esprit
festif certes un peu décadent mais toujours rieur ; Bruxelles se pare de
ses plus beaux atours pour attirer jeunes et vieux dans un festival de plaisirs
divers…
Sortant de la gare centrale, vous êtes amenés
dans un dédale de rues richement parées vers une Grand Place lumineuse qui
accueillera, en soirée, un magnifique sons et lumières embellissant plus encore
les splendides façades gothiques. Par miracle, la crèche est toujours existante
en son milieu et accueille un peu de campagne en la présence de moutons bien
vivants. Le sapin, abandonné malencontreusement une année pour faire place à un
ensemble moderne sans intérêt, a refait son apparition – offert comme chaque
année par une capitale européenne ou une ville ardennaise, comme cette année –
et ravit yeux et nez par sa parure hivernale.
Vous êtes, par la suite, entraînés via la belle
galerie St-Hubert resplendissante de sa décoration renouvelée chaque année,
vers la place Sainte-Catherine qui accueille comme de coutume le grand marché de
Noël et ses artisans. Ce marché se poursuit autour de la Bourse afin de créer
un lien entre Grand-Place et Place du Marché aux poissons (dont les fontaines
ont été vidées de leurs eaux et dotées d’un plancher pouvant accueillir le chaland
alors que les statues à jets d’eau ont été dûment protégées par un plexiglas).
La présence de carrousels rétro-futuriste donne
un caractère bien particulier à la place tandis qu’une grande roue surplombe le
tout et offre une vue imprenable sur la ville.
Un peu à l’écart, vous aurez la possibilité
d’effectuer une descente en luge sur une piste verglacée ou de vous essayer au
patinage sur glace sur la Place de la Monnaie.
Ces intemporels sont chaque année accompagnés
d’activités spéciales telles la visite d’un monstre de latex ayant pour but de
vous faire peur, d’un labyrinthe musical, de la maison du Père Noël ou encore
d’un « ice café ». Les organisateurs cherchent à se diversifier pour
éviter l’enlisement et attirer chaque année les habitués et de nouvelles
recrues. Le piétonnier accueillera sans doute également certaines activités
mais il est trop tôt pour pouvoir en connaitre le contenu. Et, à l’heure où j’écris,
j’ignore encore si la présence militaire jettera un froid ou rétablira le
sentiment de sécurité dont nous ne nous étions jamais départi… ou si « les
plaisirs d’hiver » de cette année vont être annulés comme bien des
activités bruxelloises.
Les chalets du marché de Noël abritent des
artisans généralement bien choisis vous offrant des marchandises de qualité,
des idées cadeaux ou encore des produits de bouche et/ou du terroir.
L’artisanat local est en concurrence avec des articles provenant du monde
entier : de la Russie au Canada, aucune nation n’est refusée. Tous les
styles sont permis et il n’est pas rare de se retrouver dans une gentille forêt
peuplée de joyeux trolls et champignons (merci Flouch le Troll), dans un décor
russe agrémenté de jolies poupées hand-made ou au milieu des pierres à charbon
québécoises.
Le froid de l’hiver est rapidement réchauffé
par l’ambiance et le vin chaud… Il est parfois difficile de se mouvoir dans les
allées remplies de groupes de fêtards qui côtoient également les employés des
bureaux avoisinants rendant les rapports entre collègues très cordiaux.
Le weekend accueille d’autres groupes tout
aussi festifs et des familles désirant s’offrir une dernière sortie avant de se
calfeutrer dans leurs maisons recouvertes de neige.
Apparemment, ces « plaisirs
d’hivers » ont encore de beaux jours devant eux !
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