Nous nous sommes déjà étendu sur le sujet de
l’amour entre humains, nous allons maintenant inspecter un amour tout à fait
particulier et pas moins important que le précédent.
Certains ont le sentiment qu’il reçoive plus
d’affection de leur animal de compagnie que des êtres humains et je ne peux
leur donner tort ! Les animaux ont la faculté de vous aimer d’une façon
totalement désintéressée (mais vous êtes quand même la main qui les nourrit
donc il faut admettre qu’il y a au moins la reconnaissance du ventre) et d’une
manière inconditionnelle (là on ne peut le nier).
Je pense que l’ami à quatre pattes est un
miroir : plus vous l’aimez et plus il vous le rend ! Cependant, il y
a une distinction à faire … comme l’être humain, l’animal a son propre
caractère et il existe des animaux fugueurs, tellement épris de liberté qu’ils
oublient tout l’amour qu’ils peuvent vous porter et, insouciants, pensent à leur
seul désir sans s’occuper de vous faire de la peine !
Je parle donc de cette boule de poils que vous
avez adopté dès le sevrage (ou la naissance si les géniteurs font partie de
votre maison) et à laquelle vous avez immédiatement donné tout votre amour.
Il est scientifiquement prouvé que l’animal
acquiert lors de sa vie la maturité d’un enfant de 5 à 7 ans et qu’il ne la
dépassera pas. Voilà à mon sens la raison de sa capacité d’amour, il ne connait
pas l’ingratitude de l’adulte ni la révolte de l’adolescent. On peut pourtant
reconnaître une certaine sagesse chez l’animal vieillissant : il n’a plus
la folie de la jeunesse et aime à observer la vie depuis son fauteuil : il
ne se bougera plus sans raison …
L’animal conserve donc son instinct, son
intuition et ces derniers ne seront jamais gommés par le sens-critique parfois
utilisé à mauvais escient.
Votre ami ressent donc vos peines et vos joies
et sera toujours présent pour répondre à vos demandes mêmes non formulées. Il
fera le fou avec vous lorsque vous serez d’humeur joueuse ou simplement heureux
et libérera des tonnes de tendresse quand vous aurez le cœur gros. Vous
sentirez une petite boule de poils ou une petite langue qui vous consolera
quand vous serez en pleurs : l’animal a un aspect apaisant et semble
toujours trouver le bon geste pour vous aider.
L’animal de compagnie est un compagnon de
route, un être vivant qu’il faut respecter et il vous le rendra au centuple. Ce
n’est pas un jouet, il faut bien réfléchir avant de le prendre en charge et
penser à toutes les implications que sa présence aura dans votre foyer. Ne le
considérez pas non plus comme un cadeau pour un enfant : il peut être un
compagnon de jeu pour le petit mais votre enfant sera trop jeune pour en être
responsable … c’est toujours l’adulte qui devra assumer la responsabilité
réelle !
Un animal peut vivre jusqu’à 15-20 ans (suivant
l’animal adopté) et il faut en tenir compte car il est lâche de l’abandonner
(et même monstrueux) : il n’est pas responsable de votre
inconstance ! Ce n’est pas un produit de consommation ! Comme un
enfant, si vous l’adoptez, vous devrez le garder jusqu’à la fin de sa vie (ou
de la vôtre : si vous êtes en fin de vie, adoptez plutôt un animal déjà
âgé, il sera plus calme et il vaut mieux qu’il ne vous survive pas trop
longtemps ou trouvez une famille d’accueil pour après votre mort)
Certes, cela vous donnera des contraintes
mais aussi sans doute vos plus belles joies et un soutien permanent.
L’inconvénient principal est la perte d’une
part de votre liberté : fini le laisser-aller, il vous faudra le sortir,
l’élever, le nourrir etc Cela aura donc un coût, une perte de temps.
Fini les vacances impromptues : on
n’accepta pas les animaux de compagnie partout et il faut penser à le placer
dans une maison de confiance ou un chenil si vous ne pouvez le prendre avec
vous. Il existe de plus en plus d’hôtel ou de gite susceptible d’accepter un
animal mais il vous faudra payer aussi sa pension (une location sera toujours
plus chère si vous mentionnez un animal accompagnant et ces offres sont rapidement prises : il faut donc s’y prendre à l’avance).
C’est pareil pour une location, tous les
propriétaires n’acceptent pas un locataire doté d’animaux par crainte des
dégâts qu’ils peuvent engendrer (et c’est fréquent avec des animaux laissés à
eux-mêmes) et, bien souvent, il vous faudra clôturer votre bien pour éviter les
problèmes avec les voisins si l’animal s’échappe dans leurs propriétés.
Vous ne pourrez pas accéder à tous les lieux
interdits aux animaux : restaurants, musée, etc …
Il vous faudra tenir compte des allergies
éventuelles des petits enfants et il est possible que votre animal soit mal
accepté même au sein de votre famille …
Pour faciliter son acceptation, une éducation
rigoureuse est indispensable (comme pour les enfants en fait !) un animal
bien dressé (mais je préfère dire bien élevé) sera finalement accueilli avec
joie s’il se comporte correctement. Vous devrez vous aussi vous comporter en
maître/ami responsable : surveiller le comportement de votre animal et
éviter ses débordements … en un mot, prendre vos responsabilités !
Malgré mon amour pour les animaux, j’ai pris la
décision d’y renoncer : j’aime trop ma liberté mais je me dis que , plus
âgée quand je serai moins globe-trotteur, ce sera pour moi une grande joie de
prendre un petit compagnon mais je choisirai alors un animal de 2-3 ans, jeune mais
plus fou, déjà propre et élevé, un chat ou un chien ayant un vécu mais prêt à
donner à nouveau sa confiance, capable de faire la différence entre ce qu’il a
subi et l’accueil que je lui offrirai. J’écumerai les refuges pour trouver
celui que je reconnaîtrai au premier regard comme l’ami recherché, celui qui
viendra vers moi car il me sentira toute prête à l’aimer. Je veux faire le
bonheur d’un animal abandonné et lui apprendre qu’il y a du bon dans l’Humain.
Je me permets de compléter cet article 6 ans plus tard car j'ai adopté un chien. J'ai offert un panier de vieillesse à un animal de 11 ans ... et je ne le regrette pas ! Il est capable d'autant d'amour qu'un chiot et à l'avantage d'être déjà propre et relativement obéissant. Certes, sa durée de vie est limitée et je dois me préparer à le perdre d'ici quelques années mais cela me convient. Cela m'a semblé une évidence : il était fait pour moi ! J'ai choisi un chien car il est moins restrictif qu'un chat (un chat choisit son maitre et n'en a qu'un !) : il aime toute la famille ! C'était une décision réfléchie et certainement pas due au confinement (Covid) puisque la situation sanitaire s'améliore ... et pour les inconvénients bien réels, je m'y adapterai !
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