Site hyper connu, surtout depuis l’arrivée des
pandas, et dont la réputation a largement dépassé les frontières de notre
petite Belgique. « Pairi Daïza » répand sa compétence, sa beauté et
son savoir faire à travers le monde et rivalise avec les plus grands zoos et
parcs animaliers vieux de parfois plusieurs décennies.
J’ai eu la chance de connaître ce parc dès son
origine, à l’époque où il s’appelait encore « Paradisio » et ne
présentait que quelques volières (sa vocation initiale).
Rien n’aurait pu me laisser pressentir
l’immense évolution de ce dernier. Il faut admettre que les nombreuses
difficultés ne lui ont pas été épargnées et qu’il a fallu la volonté et toute
l’énergie de son concepteur pour se maintenir, s’agrandir et évoluer vers son état actuel.
Eric Dombs, le génial initiateur du projet, n’a
de cesse d’ailleurs d’affirmer son désir d’encore améliorer et diversifier
davantage les lieux.
Il faut reconaître que ce parc animalier
révolutionne dans sa conception et son respect pour les animaux (dans la mesure
du possible évidemment, il est exclu d’imaginer la possibilité de présenter des
animaux dans leur milieu naturel en pouvant respecter le territoire nécessaire
pour leur essor) ; certes, un zoo reste un zoo et je ne peux concevoir que
ces animaux soient réellement heureux en captivité mais il faut avouer que les
décors sont prestigieux et ces écrins mettent particulièrement en valeur la
beauté et la santé de ces animaux.
Je continue cependant à penser que seule la
liberté peut apporter le bonheur à des êtres qui ne sont pas aussi insensibles
qu’on voudrait nous le laisser croire.
Je peux accepter l’idée qu’en ces lieux, ces
derniers soient au moins à l’abri des braconniers et autres chasseurs ;
que la préservation de l’espèce soit assurée mais j’ai bien peur que, malgré
tous les efforts consentis, aucun des nouveau-nés ne puisse réellement être
réintroduit dans la nature. Je conçois que ce fut pourtant le cas pour les
faucons en Ardèche mais je ne suis pas certaine que n’importe quelle espèce
puisse réussir sa réintroduction avec autant de succès !
A quel point donc ces projets de sauvegarde de
l’espèce ne servent-ils pas surtout la volonté de présenter des bébés animaux
plus racoleurs que leurs congénères adultes ? J’admets toutefois qu’il
vaut mieux cela que rien du tout et, même s’il ne s’agit que d’illusions, il
est primordiale qu’une espèce ne disparaisse pas … non tant pour le plaisir des
yeux humains mais pour éviter la perte d’un patrimoine, de la richesse de la
diversité et de la génétique.
Par contre, il est tout à fait savoureux de se
promener dans les jardins du monde qu’il a si bien représentés dans le respect
des constructions, de la culture et de la religion de ces régions.
Le choix des fleurs, plantes et bâtiments
représentatifs de ces territoires est vraiment ciblé.
Cependant, malgré la taille du parc, il est
regrettable de constater que, victime de son succès, Pairi Daïza commence à
saturer. Il est de plus en plus fréquent qu’on y refuse des entrées et que l’on
puisse voir sur les réseaux sociaux, des jours où il est ardemment déconseillé
de se rendre sur place. Contradictoirement aux besoins financiers, ce parc doit
limité l’accès pour préserver calme et tranquillité pour ses habitants tout en
cherchant à garder un équilibre financier qui permette la survie d’une faune de
plus en plus présente (et demandant un entretien été comme hiver … alors que le
parc n’ouvre qu’en haute saison).
Dès lors, la présence de magasins, fast food,
vendeurs et autres démarcheurs se fait de plus en plus sentir au détriment de
la protection des lieux.
J’ai eu l’occasion d’assister, avec bonheur, à
la première festivité « Halloween ». Son côté familial,
« farmer » et bon enfant m’avait ravie. La décoration était faite
avec goût et son aspect artisanal était des plus agréable. Il régnait une
ambiance simple et attrayante, digne d’une fête villageoise et campagnarde sans
apprêt et surtout sans prétention. Il était sympathique de déambuler dans les
allées garnies de simples potirons dont certains n’étaient même pas travaillés
sous les lampions chinois et parmi les chrysanthèmes.
Quelle tristesse par la suite d’assister à une
commercialisation de cette fête avec ses cartons pâtes et ses figurines en
plastiques (moins chers certes mais ressemblant à n’importe quel autre
« Halloween »)
Fini cette impression de débutants qui faisait
de cet organisation, une fête populaire à nulle autre semblable.
Dans sa volonté d’attirer un public plus grand,
des initiatives malheureuses ont même été prises : une sorcière très
mauvaise conteuse et incapable de parler un français correct ; des
spectacles incapables de respecter un horaire et sans réels intérêts …
J’ai cependant apprécié le personnel respectant
le « dressing code » (enfin presque) mais j’ai regretté la différence
de qualité avec l’an passé (quand on se professionnalise, on perd l’essence
même de la fête)
Je comprends aisément qu’il faille gagner de
quoi faire vivre l’ensemble du parc (même quand il est fermé, les animaux
doivent être entretenus et nourris) mais je regrette que cela se fasse au
détriment de la qualité.
Le peu de lampions restant ne valait absolument
plus le détour et j’ai regretté l’absence des figures qui peuplaient l’an passé
les points d’eau des jardins chinois.
La tentative de « jeux des potirons »
ne m’a semblé qu’une vaste blague à laquelle j’ai d’ailleurs refusé de
participer. J’ai aussi déploré les difficultés pour atteindre certains points
du parc à cause de l’affluence : succès de foule, certes mais au détriment
du voyage !
C’est dommage mais je pense que ce parc, que
j’ai naguère si agréablement fréquenté, ne devienne plus qu’un beau souvenir
vers lequel je me dirigerai de moins en moins … je laisse la place aux
autres !
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