S’il est un des hauts-lieux des plus féeriques,
c’est bien Rocamadour !
Il s’agissait pour moi d’un rêve que je
chérissais depuis des années, je ne vous cache donc pas la hâte que je
ressentais d’enfin visiter ces lieux !
Le descriptif de l’office du tourisme était
alléchant :
« La cité
sacrée est agrippée à la falaise dans une superposition de
maisons et de chapelles. Du château qui
couronne cette audacieuse construction se dessine un à-pic de quelques
150 mètres au fond duquel serpente la rivière de l’Alzou.
Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, la basilique Saint-Sauveur et
la crypte Saint-Amadour, classées au Patrimoine
Mondial de l’UNESCO, s’offrent aux visiteurs une fois gravies les 216
marches de l’escalier des pèlerins. La chapelle miraculeuse,
l’une des 7 autres chapelles bâties au creux du rocher, abrite son joyau, la
Vierge Noire vénérée depuis plus d’un millénaire. »
On m’avait renseigné sur le fait que cette
localité était très prisée par les touristes et qu’il s’agissait du passage
obligé pour tous les pèlerins ayant choisi cette route sur le chemin de St
Jacques de Compostelle.
Je m’y suis donc rendue dès potron-minet afin
d’éviter l’affluence des grands jours et toutes les conséquences que cela
comporte.
Arrivée par le haut, j’ai immédiatement été
terrassée par la grandeur et la beauté des lieux. Au premier regard, j’étais
envoûtée par la majesté de cette petit village à flanc de falaise. Il est très
difficile d’exprimer l’immense impression que j’ai pu ressentir devant tant de
magnificence et de ravissement. L’endroit reflète une sensation de fragilité à
nulle autre pareille. En un mot : c’est très beau !
La traversée dudit village fut donc fortement
facilité par l’heure précoce de ma venue (mais le jour était néanmoins déjà
bien levé : il était 7h du matin …)
Nous nous sommes garés sur le parking au pied
des rochers et avons donc parcouru le chemin et les nombreux escaliers vers le
sommet (Evidemment le petit train chargé de conduire ses passagers au centre du
village n’avait pas encore commencé à rouler).
Portée par ma joie de découvrir enfin ces
lieux, la montée ne me fut pas trop difficile même si je la parcourrai à mon
aise me ménageant quelques arrêts reconstructeurs.
Le village était à moi, ses rues vides, ses
boutiques fermées avec juste quelques commerçants préparant l’ouverture :
idéal pour prendre les nombreuses photos sous tous les angles sans être
nullement gênée dans ma tâche !
Nous prîmes donc le temps de traverser l’unique
rue de long en large, nous arrêtant de-ci de-là pour contempler le site et
faire un peu de lèche-vitrine.
Quel joie d’être seul tandis que les touristes
prenaient encore leur petit déjeuner dans leurs hôtels respectifs !
Négligeant l’ascenseur susceptible de me mener
vers le sommet, je m’attaquai au célèbre escalier des pèlerins et ses 216 marches
irrégulières : Rocamadour doit se mériter !
Je me suis sentie portée et l’effort m’a semblé
facile tant j’étais ravie de me trouver là !
De la cité sacrée, la vue sur la vallée était
magnifique .
Le prêtre de la paroisse attendait à l’entrée et semblait nous accueillir avec
bienveillance, prêt à répondre à nos questions ou écouter nos confessions.
L’ambiance très spirituelle était envoûtante et j’ai ressenti un bien-être qui
perdure encore aujourd’hui où je vous en parle.
J’’ai adoré ces chapelles bâties dans la roche
et ai pénétré avec respect dans le sanctuaire de la Vierge Noire. De cette
petite statue sans prétention émanait une grande force et une plénitude
tangible. Les lieux mariaux sont toujours emplis d’une grâce irréelle …
Je regrette cependant de n’avoir pas participé
à la première messe du jour dans ma hâte de découvrir l’ensemble des lieux (je
craignais avec raison de perdre la chance d’être pratiquement seule sur place).
J’ai amorcé le chemin de croix qui gravissait
la colline dès la sortie de l’édifice et j’ai pu admiré les différentes
stations tout en les expliquant à mon entourage.
L’immense croix de Jérusalem traversée par un
soleil naissant me fascinait : il y avait une atmosphère mystérieuse à cet
endroit. Je m’y suis arrêtée un long moment consciente d’y vivre des instants
uniques.
Le château - qu’on ne visite pas – est sans
intérêt et j’ai regretté l’obligation de payer pour avoir accès aux remparts
afin d’avoir une vue nouvelle de la vallée. J’ai renoncé à cette photo !
Je n’étais pas venue pour succomber à la surenchère commerciale des lieux …
En descendant, je me suis arrêtée à l’unique
boutique du sanctuaire, préférant dépenser mon argent en un lieu où celui-ci
serait peut-être mieux utilisé plutôt que le donner aux marchands du temple
(ayant peut-être des prix inférieurs) situés plus bas.
Le choix des articles religieux et autres
produits typiques m’a bien plu.
La descente fut rapide et aisée bien que les
touristes soient en train d’arriver et les rues d’être de plus en plus
encombrées par la foule qui s’y précipitait. Toutes les boutiques avaient
ouvert leurs portes et les tentations étaient grandes.
Je fus ravie d’avoir tenu compte des conseils
des habitants du coin : en les écoutant, je pense avoir vécu une
expérience qu’aucun de ces touristes n’a pu frôlée.
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