dimanche 17 janvier 2016

Rocamadour



S’il est un des hauts-lieux des plus féeriques, c’est bien Rocamadour !
Il s’agissait pour moi d’un rêve que je chérissais depuis des années, je ne vous cache donc pas la hâte que je ressentais d’enfin visiter ces lieux !
Le descriptif de l’office du tourisme était alléchant :

« La cité sacrée est agrippée à la falaise dans une superposition de maisons et de chapelles. Du château qui couronne cette audacieuse construction se dessine un à-pic de quelques 150 mètres au fond duquel serpente la rivière de l’Alzou. Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, la basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour, classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, s’offrent aux visiteurs une fois gravies les 216 marches de l’escalier des pèlerins. La chapelle miraculeuse, l’une des 7 autres chapelles bâties au creux du rocher, abrite son joyau, la Vierge Noire vénérée depuis plus d’un millénaire. »

On m’avait renseigné sur le fait que cette localité était très prisée par les touristes et qu’il s’agissait du passage obligé pour tous les pèlerins ayant choisi cette route sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Je m’y suis donc rendue dès potron-minet afin d’éviter l’affluence des grands jours et toutes les conséquences que cela comporte.

Arrivée par le haut, j’ai immédiatement été terrassée par la grandeur et la beauté des lieux. Au premier regard, j’étais envoûtée par la majesté de cette petit village à flanc de falaise. Il est très difficile d’exprimer l’immense impression que j’ai pu ressentir devant tant de magnificence et de ravissement. L’endroit reflète une sensation de fragilité à nulle autre pareille. En un mot : c’est très beau !
La traversée dudit village fut donc fortement facilité par l’heure précoce de ma venue (mais le jour était néanmoins déjà bien levé : il était 7h du matin …)

Nous nous sommes garés sur le parking au pied des rochers et avons donc parcouru le chemin et les nombreux escaliers vers le sommet (Evidemment le petit train chargé de conduire ses passagers au centre du village n’avait pas encore commencé à rouler).
Portée par ma joie de découvrir enfin ces lieux, la montée ne me fut pas trop difficile même si je la parcourrai à mon aise me ménageant quelques arrêts reconstructeurs.

Le village était à moi, ses rues vides, ses boutiques fermées avec juste quelques commerçants préparant l’ouverture : idéal pour prendre les nombreuses photos sous tous les angles sans être nullement gênée dans ma tâche !
Nous prîmes donc le temps de traverser l’unique rue de long en large, nous arrêtant de-ci de-là pour contempler le site et faire un peu de lèche-vitrine.
Quel joie d’être seul tandis que les touristes prenaient encore leur petit déjeuner dans leurs hôtels respectifs !

Négligeant l’ascenseur susceptible de me mener vers le sommet, je m’attaquai au célèbre escalier des pèlerins et ses 216 marches irrégulières : Rocamadour doit se mériter !
Je me suis sentie portée et l’effort m’a semblé facile tant j’étais ravie de me trouver là !

De la cité sacrée, la vue sur la vallée était magnifique .
Le prêtre de la paroisse attendait à  l’entrée et semblait nous accueillir avec bienveillance, prêt à répondre à nos questions ou écouter nos confessions. L’ambiance très spirituelle était envoûtante et j’ai ressenti un bien-être qui perdure encore aujourd’hui où je vous en parle.
J’’ai adoré ces chapelles bâties dans la roche et ai pénétré avec respect dans le sanctuaire de la Vierge Noire. De cette petite statue sans prétention émanait une grande force et une plénitude tangible. Les lieux mariaux sont toujours emplis d’une grâce irréelle …
Je regrette cependant de n’avoir pas participé à la première messe du jour dans ma hâte de découvrir l’ensemble des lieux (je craignais avec raison de perdre la chance d’être pratiquement seule sur place).

J’ai amorcé le chemin de croix qui gravissait la colline dès la sortie de l’édifice et j’ai pu admiré les différentes stations tout en les expliquant à mon entourage.
L’immense croix de Jérusalem traversée par un soleil naissant me fascinait : il y avait une atmosphère mystérieuse à cet endroit. Je m’y suis arrêtée un long moment consciente d’y vivre des instants uniques.

Le château - qu’on ne visite pas – est sans intérêt et j’ai regretté l’obligation de payer pour avoir accès aux remparts afin d’avoir une vue nouvelle de la vallée. J’ai renoncé à cette photo ! Je n’étais pas venue pour succomber à la surenchère commerciale des lieux …

En descendant, je me suis arrêtée à l’unique boutique du sanctuaire, préférant dépenser mon argent en un lieu où celui-ci serait peut-être mieux utilisé plutôt que le donner aux marchands du temple (ayant peut-être des prix inférieurs) situés plus bas.
Le choix des articles religieux et autres produits typiques m’a bien plu.

La descente fut rapide et aisée bien que les touristes soient en train d’arriver et les rues d’être de plus en plus encombrées par la foule qui s’y précipitait. Toutes les boutiques avaient ouvert leurs portes et les tentations étaient grandes.

Je fus ravie d’avoir tenu compte des conseils des habitants du coin : en les écoutant, je pense avoir vécu une expérience qu’aucun de ces touristes n’a pu frôlée.



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